Chapter III 📺

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Les jours ont passé depuis mon entretien. J'ai fait cinq shootings, tous se sont parfaitement bien déroulés —Mr Janssen m'a d'ailleurs fait part de son avis sur mes prises. Il m'a aussi officiellement employée dans son entreprise. J'étais tellement heureuse ce jour là que Manon et moi sommes allées, avec quelques autres amis, manger au restaurant.

Le fils de Phileas lui, ne me regarde toujours pas. Il ne regarde personne en fait, je l'ai assez vite remarqué. Peyton parle avec les gens, mais ne les regarde pas. Peut-être est-il autiste ? Cela expliquerait son comportement lunatique et étrange.

Cependant, je dois avouer qu'il est très investi dans son métier, il a beaucoup d'idées qui sont très intéressantes. J'en conclue donc que le fait qu'il ne croise le regard de personne, ne vient pas du choix de son métier, ni du fait qu'il soit associable. Mais danc ce cas, pourquoi est-il comme ça ? Je ne lâcherai pas l'affaire. Je veux savoir pourquoi et je le saurai.

Mon téléphone me sort de mes pensées lorsque je le sens vibrer dans ma poche. Je sors du bâtiment et vais dehors. Mon écran est allumé et j'y lis le nom de mon père, aussitôt un sourire prend place sur mon visage.

-Salut papa.

-Hé comment va ma petite Charlo ?

-Ça va papa. Je rigole devant le surnom qu'il me donne depuis que je suis enfant. Et toi ?

-Moi ça va ! Le temps c'est un peu rafraîchi. Ta mère a un peu de mal à sortir, elle a peur de se prendre des vagues avec le vent. Rit mon père.

Mes parents ont déménagé à St Malo après mon départ à la fac. Ils ont toujours voulu vivre sur la côte bretonne —c'était aussi le moyen de mon père pour se rapprocher de moi. De Paris à Genève, il y a pas mal d'heure de route par conséquent, c'était compliqué de se voir. Au moins maintenant, je peux lui rendre visite plus souvent. Ma "mère" quand à elle, ne m'adresse que rarement la parole, si ce n'est pour me rabaisser ou me dire que j'ai gâché ma vie —la routine habituelle. Côme essaie tant bien que mal de se faire accepter par sa grand mère, mais cette dernière ne lui dévoue qu'un profond mépris et une haine sans nom. Pour elle, il n'est qu'un bâtard —un enfant de viol comme elle l'appelle— qui ne mérite aucune considération.

-Bon et sinon, ton nouveau travail ? Ça se passe bien ? Dit mon père en me sortant de mes pensées.

-C'est super. J'apprends un peu plus chaque jour, les employés sont très gentils en général. Et le patron croit en moi et en mon talent. C'est le principal.

Bien sûr, je mens lorsque je dis cela. J'ai parlé avec beaucoup d'entre eux pour le travail, la plus part du temps et presque tous m'ont regardée avec condescendance et ont remis en cause mes compétences. Ils sont tous âgés d'au moins trente ans si ce n'est plus. Le plus vieux je crois, a 63 ans et s'appelle Jemmy. Cependant, il y a tout de même quelques personnes avec qui j'ai sympathisé.

-Je suis très content pour toi ma chérie. Je suis tellement fier. Ma fille travail pour une enseigne de luxe connue mondialement. Charlie Saudan, photographe de Fashion Times, entreprise jumelée à Gucci ! Se réjoui mon paternel.

-Papa, je ne suis qu'au début de ma carrière. Je le calme en rigolant.

-C'est pas grave, je crois en toi ! Tu seras connue dans le monde entier, j'en suis sûr ! Il faut que je te laisse chérie. Je t'aime, embrasse Côme et Cassiopée pour moi.

-Bisous, oui t'inquiète pas. Moi aussi je t'aime.

-Bisous Charlo.

Them And MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant