Chapter LXXIII 🌇

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Mon avion décolle dans trente minutes. Ma petite valise à la main, je marche vite vers la porte d'embarquement.

Ça a été dur de dire au revoir à Côme et Cassiopée. Tous les deux ne voulaient clairement pas me voir partir. Ma fille n'a pas arrêté de pleurer de la journée et refusait de me lâcher. Côme quant à lui était seulement morose. Demain c'est Halloween, et je ne serais pas présente pour la chasse aux bonbons. Mon fils adore cette fête et on la toujours faite ensemble. Mais sa tante sera là et puis je reviens dans deux jours, cela devrait bien se passer.

-Votre billet d'embarquement s'il vous plaît.

L'hôtesse vérifie mon billet puis me souhaite un bon vol. Je lui offre un sourire en la remerciant et entre dans la passerelle.

Durant ces quelques mètres qui me mène à l'avion, des centaines de questions fusent dans ma tête. Je commence à douter. Je ne suis plus sûre d'être prête à revoir Peyton. Instinctivement, je pose mes doigts sur le collier qu'il m'a offert la dernière fois. Je ne l'ai jamais enlevé. Sans doute parce que j'avais peur de le perdre pour de bon. Il fait parti de moi, quoi que j'en dise.

J'arrive dans l'avion, les mains tremblantes. Une fois assise à ma place, j'observe le paysage à travers le hublot. Quelques instants plus tard, l'avion quitte l'aéroport en direction de la capitale Française.

Une boule de stress s'est formée dans mon estomac depuis que j'ai quitté Montréal. Elle n'a fait que grossir au fil des heures de vol. Je me suis imaginé tellement de scénarios pendant le vol que j'ai arrêté de les compter. Mais l'idée qui revient le plus souvent est celle de Peyton me repoussant. J'ai peur qu'il me rejette en voyant mon ventre gonflé comme cinquantes ballons de baudruches.

Je dois accouché fin décembre voire début Janvier au plus tard. Pourtant, je n'ai qu'une envie, c'est en finir avec cette grossesse. Attendre des triplés, c'est tellement fatigant que s'en est presque inhumain.

Je sors de l'aéroport en enfilant mon sweat. La fraîcheur du mois de novembre arrive, j'ai hâte de voir les premiers flocons de neige à Montréal. Je prends un taxi et pars en direction de mon hôtel. Je prends mon téléphone et regarde mes messages. Je voulais appeler ma sœur mais je me souviens ensuite qu'il est trois heure du matin à Montréal. Je décide de leur envoyer un simple message pour leur informé de mon arrivée à Paris.

Je remercie le chauffeur qui me dépose devant l'hôtel et qui me donne gentiment ma valise. J'observe les alentours avec un air nostalgique. Je me souviens alors de ce que Pierre nous a dit il y a quelques jours. Je suis parisienne. Voilà pourquoi j'ai toujours été attirée par cette ville. Je constate que Félicie m'a choisi un hôtel près de la tour eiffel. Je ne peux m'empêcher de sourire, elle sait que j'adore ce quartier.

Je me rends compte qu'il est presque dix heure, il serait tend de déposer mes affaires et d'aller voir le grand blessé. Aujourd'hui je dois me rendre à l'hôpital et aller faire un tour à Fashion Times. J'ai envie d'aller voir Emma et Mr Janssen. Demain, je passerai la journée avec mes meilleurs amis. Lorsque je les ai prévenus de ma venue, ils étaient tellement contents que j'ai cru devenir sourde pendant plusieurs secondes.

Les clés de ma chambre en main, je me dépêche d'y aller pour ranger mes affaires. Je me change en vitesse et troque mon jean pour une robe à manche longue. Je mets un bonnet sur ma tête après avoir détaché mes cheveux bouclés. Je prends mon sac à dos que ma sœur m'a acheté, un Fjällräven Kanken. J'adore cette marque, j'ai de nombreux sacs et pourtant je ne cesse dans acheter. Je suis une fashion victim, c'est dingue.

Je me dirige ensuite vers la sortie et marche vers la station de métro. Les transports parisiens m'avaient manqué malgré qu'ils soient la plupart du temps, blindés de monde. Ça me rappelle la fac et ma jeunesse. Avoir la possibilité de se déplacer en toute liberté, à n'importe quelle heure. J'observe le monde autour de moi, bizarrement je me sens joyeuse. Et surtout heureuse, heureuse d'être rentée sur Paris. Pendant quelques instants, je suis à la limite de regretter d'avoir déménagé.

Them And MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant