Them And Me

Chapter XXXV - Peyton 🦴

Retour en arrière

Je suis assis sur le fauteuil devant mon bureau. Je consulte les mails et réponds à nos collaborateurs. Lorsque je me rends compte qu'il est 13 heures, j'envoie un message à Charlie. Mon ventre cri famine et moi aussi, j'ai tellement faim je pourrais manger un bœuf entier. Quand je reçois la réponse de la jeune femme, un sourire se fend sur mon visage. Je lui envoie un second message avant de poser mon téléphone sur le bureau. Quelques minutes après à peine, j'entends des bruits dehors. Je n'y fais pas attention. Ça doit probablement être un groupe de personne fêtant quelque chose. Cependant, lorsque je vois que ça persiste et qu'il s'agit plus d'hurlements de peur et d'avertissement, que de cris de joie, je décide de me lever et d'aller voir à la fenêtre ce qu'il se passe. J'observe la rue et j'aperçois des gens sur chacun des deux côtés du trottoirs crier sur une femme. Je ne comprends pas pourquoi ils lui somment de se dépêcher étant donné que le feu est vert pour les piétons. Un bruit de voiture vient m'interrompre. Cette dernière grille le feu rouge et roule à très grande vitesse. C'est alors que je vois la femme relever la tête vers l'automobile. Je prends soudainement conscience qu'il s'agit de Charlie. La voiture accélère, comme si elle voulait la percuter. Mes yeux s'écarquillent, mon souffle se coupe. L'automobile frappe Charlie de pleins fouet. La jeune femme roule sur la capot ainsi que le toit de la voiture avant de s'écrouler au sol. Le conducteur prend aussitôt la fuite et disparaît à l'angle de la rue. Mon corps ne répond plus de rien, je suis figé. Ma gorge est sèche, mon cœur bat extrêmement vite. J'entends les gens dans la rue s'affoler. Ils se précipitent vers mon amie qui est allongée par terre, immobile. Les employés de l'entreprise sortent et viennent voir ce qu'il se passe.

-Peyton ! Peyton ! M'appelle une voix féminine dans le couloir.

-Oh mon dieu, Peyton ! Continue la voix, complètement bouleversée.

Comme si mon corps se remettait en marche. Je me retourne et vois Emma, l'amie de Charlie accourir vers moi. Ses yeux sont remplis de larmes, sa respiration est difficile. J'avance à grands pas vers elle et lui dit de respirer doucement.

-Charlie, elle...elle..mon dieu.. Essaie de parler la jeune femme.

-Suis moi. Je dis en me précipitant en bas.

Je slalome entre les employés de mon père, tous parlent et cris dans tous les sens. Certains sont choqués, d'autres pleurent. C'est l'anarchie totale. Je sors rapidement du hall, surveillant qu'Emma me suive. Lorsque j'arrive dans la rue, je cours vers l'attroupement situé au milieu de la route. Des voitures sont stationnées en plein milieu, les passants s'arrêtent et observe le spectacle. Certaines voitures ralentissent et les conducteurs regardent de quoi il s'agit avant de continuer leur chemin. Des dizaines de personnes sont rassemblées autour du corps de Charlie. Dès que je la vois par terre, je pousse les gens et me crée un passage. Une fois devant son corps, j'entends Emma pousser un cri en pleurant. Je me tourne vers elle, une main recouvre sa bouche tandis que l'autre est posée sur son ventre. Je reconcentre mon attention sur la jeune femme blessée et m'accroupis auprès d'elle.

-Charlie ! Je l'appelle.

Aucune réponse.

Son corps est très abîmé, son jean est troué et son manteau déchiré. Je vois que sa jambe a enflé au niveau de son molet, je devine qu'il est cassé. Du sang tache son chemiser et sa cuisse. Je passe une main sur son front. Son visage est égratigner de tous les côtés. Du sang coule sur ses joues, son menton et même son arcade. Je m'aperçois que du sang goutte sur le sol, elle s'est ouvert le crâne. Une flaque commence à se créer sur le goudron. Je prends son pouls, il est très faible. Son cœur bat de plus en plus lentement.

-Appelez les pompiers ! Je cris.

Des gens finissent par sortir leur téléphone et appellent le 15. Je caresse lentement le front de la jeune femme. Ses yeux sont fermés, du sang commence à couler de sa bouche et de son nez. J'essaie de calmer ma respiration, mais c'est peine perdue. J'observe la jeune femme comme c'était la première fois que je la voyais. J'étudie son visage, je retiens chaque caractéristique de ce dernier. Mon père arrive et passe entre les gens. Il observe le corps immobile de la jeune femme, je relève le regard vers lui désespéré.