Chapter LXII - Peyton 💐

625 32 0
                                        


La femme que j'aime est partie il y a plus de trois semaines. J'ai l'impression qu'une partie de moi-même m'a été arrachée. Je ressens un vide, un trou béant au plus profond de mon cœur. Ce trou pèse lourd dans ma poitrine et rend chaque tâche du quotidien, difficile et insupportable.

J'ai perdu goût à tout. Je ne mange presque plus, je passe mes journée à faire du sport. La majorité du temps, je cours à travers les rues et les quartiers parisiens. Je ne vais travailler que rarement, deux jours par semaine tout au plus. Le soir lorsque je rentre, je bois les bouteilles que j'ai longtemps délaissées dans le buffet en chêne de mon salon. Je fais venir Justine presque tous les jours, l'alcool et le sexe me permettent de penser à autre chose, de me vider la tête. Comme avant ma rencontre avec Charlie, la jeune brune m'a changé. Malheureusement leurs effets ne sont qu'éphémères, mes maux de tête reviennent et mon esprit s'embrouillent avec les regrets et les remords.

Très vite, le visage de Charlie me revient en mémoire, je revois son magnifique minois déformé par la déception et la tristesse. Je l'ai déçue, elle aussi. Je lui avais promis d'être là pour elle, de l'aider dans les moments difficiles et de toujours la soutenir. Je n'ai pas réussi, une fois encore.

Cette après midi là, j'avais croisé une femme de l'entreprise dans un bar. Nous nous étions échangé plusieurs regards insistants. Au début, je n'y accordais aucune importance, toutes mes pensées étaient tournée sur le départ de Charlie. Puis la jeune femme a su attirer mon attention avec son corps et ses sourires. Je me suis dis que ça me detendrait et que j'en avais besoin. Je n'aurais jamais dû faire ça. Tout se passait bien, je prenais mon pied et Valentine aussi. Cependant, Charlie a débarqué à l'appartement, je n'ai pas entendu la porte d'entrée s'ouvrir, ni celle de la chambre.

À l'instant même où j'ai croisé le regard noisette de la jeune femme. Ce regard que j'aime attirer, dans lequel j'adore me perdre. Rien, excepté la déception et la douleur régnait dans ses yeux. Ils étaient brillants, malgré cela Charlie est restée fermée comme une huître et n'a rien laissé paraître.

Mon cœur s'est brisé en un millier de morceaux lorsque je l'ai vu disparaître dans cet avion. Quand nos yeux se sont croisés, j'ai cru durant quelques secondes, que peut être elle resterait. C'était sans compter sur Félicie qui la fait rentrer après m'avoir littéralement assassiné du regard. Avec raison.

J'ai agis comme un connard égoïste. J'aurais dû comprendre que Charlie ne se plaisait pas à Paris. La brune avait réellement besoin de s'éloigner de la France. Son passé est trop lourd à porter pour continuer à se promener dans la capitale. Même si je ne pense toujours pas que la fuite soit une solution, j'aurais dû la soutenir au lieu de lui tourner le dos et d'agir comme un enfant. Je n'en prends conscience qu'un mois après son départ.

Avant de vouloir changer une personne, il faut d'abord commencer par la comprendre.

Comme pour me punir, je vis telle une âme en peine, sans but. J'ai croisé les amis de la jeune femme à plusieurs reprises. Ils m'en veulent tous énormément, et c'est compréhensible. J'ai commis une grave erreur. Malgré leur rancœur, ils ont cherché à comprendre ce qui m'avait fait agir de la sorte. Je leur ai expliqué la colère et la douleur que j'ai ressenti en apprenant son déménagement. Je me suis senti trahi pour la seconde fois de ma vie, Charlie m'a caché son projet de mutation durant des mois. La brune m'a menti et je n'y ai vu que du feu. Aujourd'hui je comprends pourquoi elle l'a fait, Charlie ne voulait pas me faire de mal. En remerciements, c'est moi qui lui en ait fait. Puis, je leur ai avoué mes sentiments envers la brune. À cet instants, de nombreuses réponses aux questions qu'ils se posaient, ont été trouvées.

Nina m'a avoué que ce jour là, que son amie souhaitait me faire part d'une chose importante mais refuse de m'en dire plus, jugeant que c'est à Charlie de le faire. Cependant, je ne pense pas qu'elle reviendra.

Them And MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant