Les rayons du soleil de ce début de Février pointent timidement le bout de leurs nez. Nous sommes lundi, la Saint Valentin est dans 4 jours. Tous les marchands sortent leurs meilleurs produits pour cette fête si attendue par la majorité des couples du monde entier. Des chocolats et des gâteaux pour les pâtissiers. Des milliers de fleures plus colorées les unes que les autres pour les fleuristes. Les sacs et toutes sortes de bijoux pour les maroquiniers. Je ne suis pas particulièrement adepte de ce genre de fête, pas parce que je suis célibataire. Seulement parce que je trouve ridicule fêter l'amour, un jour dans l'année. Lorsqu'on aime une personne, il faut le fêter tous les jours de l'année, lui offrir des cadeaux. Et pas que le 14 février.
Le week-end dernier, j'ai emmené Côme au terrain de basket pas très loin d'ici. Je lui ai donné quelque cours et il avait l'air de beaucoup apprécier. Pendant presque 2 heures nous avons joué, je lui ai appris à faire des doubles-pas, des tirs, ainsi que des dribbles. Et pour sa défense, des interceptions de balles et contres. Je vais attendre qu'il grandisse avant de lui apprendre les dunks. Étant donné son grand intérêt pour ce sport, nous avons convenu d'y aller plusieurs fois par semaine. Comme cadeau, je lui ai acheté le maillot d'une équipe de basket, celle de son choix. Côme a choisi les Lakers de Los Angeles, en mémoire de Kobe Bryant. Très bon choix d'ailleurs. Il est mort il y a un peu plus d'une semaine. Ça m'a fait quelque chose de l'apprendre, surtout que sa fille était avec lui dans cet hélicoptère. Je n'ose pas imaginer ce que doit ressentir la femme de cet homme. Perdre son mari et sa fille en même temps, le même jour. Je ne sais pas si j'aurais tenu le coup.
Je sors de la cuisine et vais réveiller Côme. Nous devons partir dans une heure pour l'école. Je lui prépare son petit déjeuner et le laisse manger, pendant que je vais prendre ma douche. Une fois douché, je le rejoints et l'emmène s'habiller. Le petit aux cheveux d'ébène choisi de remettre sa salopette noire avec un pull fin bleu électrique. Il m'avoue que sa mère adore quand il met cette tenue. C'est vrai que ça lui donne un style plutôt original et joli à regarder. La couleur foncée de la combinaison fait ressortir ses yeux bleus clairs et son teint pâle. C'est alors que je remarque qu'il possède le même nez que sa mère ainsi que ses tâches de rousseur. Côme est le portrait craché de sa mère, c'est assez rare je trouve. Souvent, les garçons ressemblent à leurs pères, mais au final, ce détail est ce qui les rend si spéciaux. Une fois le petit habillé, je file mettre mon costume. Je choisi un bleu marine avec une chemise blanche. Contrairement à la plupart des hommes de l'entreprise, je ne mets jamais de cravate. Je n'aime pas ça. À la rigueur pour les grandes occasions, je mets un noeud papillon, mais une cravate jamais.
J'aide Côme à mettre ses chaussures, je remarque que ce sont des vans. Des slip on en damier noir.
-Et ben dit donc, tu en as de la chance. Je souri.
-C'était pendant les soldes. Maman s'en ai acheté et elle m'a demandé si j'aimais bien. Et puis du coup on a pris les mêmes. Viens voir. Dit le petit en me tirant dans la chambre de sa mère.
Il m'emmène vers le dressing, puis dans le coin où les chaussures de Charlie se trouve. Je suis surpris par la tonne de vêtements qu'elle a. Beaucoup sont colorés, ils sont vraiment beaux. Je m'aperçois qu'effectivement Charlie a les mêmes chaussures que son fils. Beaucoup de vans et de converses et aucunes chaussures à talons. Excepté une paire de bottines avec un talon de quelques centimètres.
-Maman aime pas les talons. Elle dit que c'est moches. Moi je suis d'accord avec elle. S'exclame Côme en quittant le dressing.
Je hoche lentement la tête en réfléchissant sur le sujet. C'est vrai qu'une grande partie des chaussures à talons ne sont pas très esthétiques, de mon point de vue en tout cas. Il reste une minorité plutôt mignonne, mais seulement pour porter dans des cérémonies ou des occasions spéciales. Je ne comprends pas les femmes qui en portent tous les jours, leurs talons sont clairement détruis et leurs font mal. Cependant, elles persistent à en porter. Certes, sur certaines femmes les talons leur font de belles jambes, élancées et harmonieuses. Mais il y a tout de même des chaussures mieux que ça ou du moins, avec des talons beaucoup moins vertigineux et extravagants. Et surtout plus confortable. Enfin soit, elles font ce qu'elles veulent, ça ne me regarde pas.
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Them And Me
RomanceCharlie Saudan, jeune diplômée d'une fac de photographie à Paris, se présente à un entretien d'embauche dans l'entreprise Fashion Times, dirigée par le millionaire, Phileas Janssen. Cette entreprise est connue mondialement avec ses mannequins de na...
