Chapter XI 🍝

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Quelques jours sont passés depuis qu'Achille nous a retrouvé et que Peyton est venu chez moi. Je ne sais pas vraiment pourquoi je l'ai appelé, il était le premier numéro sur mes contacts et je savais que Manon n'était pas là ce soir là. Esteve est chez sa copine alors je ne voulais pas les interrompre. Quand j'ai entendu la voix de Peyton derrière la porte, j'ai compris l'erreur que je venais de commettre. Je n'aurais jamais dû faire ça. Désormais, il en sait encore plus sur ma vie et ça, c'est pas acceptable. Pendant un long instant, j'ai voulu lui dire de retourner chez lui, certes ça n'aurait pas été poli, mais sur le moment, je m'en fichais. Cependant, j'ai vu dans son regard qu'il ne me jugerait pas quoi que je dise. Le fils de Phileas a une drôle de personnalité, du moins la partie que je connais est très étrange. Il est très doué pour cacher ses émotions, on ne sait pratiquement jamais ce qu'il pense. Son expression faciale est toujours la même. Peyton ne souri presque jamais, c'est à peine s'il fait de l'humour. Je ne l'ai pas entendu rigoler depuis mon arrivée. Sa froideur est la seule émotion que nous parvenons à déchiffrer. Hormis, son autorité extrême et son antipathie, il reste sérieux et juste. C'est un homme réfléchi et très consciencieux. Je sais qu'il n'a pas l'habitude de juger les gens. J'étais extrêmement mal à l'aise lorsque je l'ai vu observer les photographies posées sur les meubles du salon. Surtout quand il regardait les images de mes grossesses.

Il ne reviendra jamais. No stress Charlie.

J'arrive au travail, reposée. Cassiopée ne pleure plus la nuit, je pense que la venu de Peyton la calmée. Mes nuits sont donc plus longues et plus paisibles. Lorsque j'arrive dans le hall, je m'arrête voir Emma, elle est bien l'une des seules personnes de l'entreprise qui agisse gentiment avec moi. La plupart des gens, surtout les femmes, me parlent comme si je n'étais qu'une enfant ignorante. Ils me prennent tous de haut et me parlent de façon hautaine, comme s'ils valaient mieux que moi.

J'ai horreur de ça.

-Bonjour. Dit mon collègue en me rejoignant dans l'ascenseur.

-Bonjour. Je lui réponds gênée.

Après les derniers évènements, je ressens une certaine gêne lorsque je lui parle. Savoir qu'il m'a vu pleurer, complètement paniquée et apeurée. Je n'aime pas le fait de savoir qu'il m'ait vu dans cet état de détresse.

Plus pathétique tu meurs. Fit remarquer ma conscience.

-Tu as l'air d'aller mieux. Me dit Peyton en regardant devant lui.

-Oui ça va mieux. Cassiopée ne pleure plus depuis que tu es venu. Bizarrement.

-C'est l'effet Peyton, que veux-tu ? Dit-il dans un haussement d'épaules.

Je ne réponds rien et tente de cacher un rire qui menace de franchir la barrière de mes lèvres.

Tu parles, t'as dû l'effrayer avec ta froideur antipathique.

Cependant le regard que me lance Peyton a le don de faire augmenter ma température corporelle. Étant donné que nous sommes seuls dans l'ascenseur, Peyton se rapproche d'une manière féline de moi. Je recule lentement de sorte à être loin de lui. Je finis par atteindre rapidement la paroie et ne peut plus échapper au jeune homme qui est toujours en train de s'approcher de moi. Rapidement, nos deux corps sont si proches que ma poitrine est collée à son torse. J'arrive à sentir son souffle contre mon front. Son regard est focalisé sur mes lèvres, mes yeux se baissent rapidement vers les siennes. Depuis la première fois que je l'ai vu, je rêve de pouvoir l'embrasser.

Le beau brun lève lentement sa main, en commençant par carresser mon avant bras. Il remonte sensuellement ses doigts longs et fins, sur mon bras nu. Je n'ai mis qu'un t-shirt à manches courtes m'arrivant aux coudes. La chair de poule envahi très vite toute la surface de ma peau provoquant une vague de frisson dans tout mon être. Ses doigts continuent leur chemin sur mon épaule, puis sur ma nuque qu'il saisit doucement mais fermement. Nos regards ne se quittent pas une seule seconde. Son pouce glisse jusqu'à mes lèvres. Peyton caresse ma lèvre inférieure de la pulpe de son doigt. Je crois le voir se rapprocher, malheureusement le Ding de l'ascenseur nous rappelle que nous sommes arrivés et que par conséquent, quelqu'un pourrait entrer et nous surprendre.

Them And MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant