Chapter XX - Peyton🍃

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C'est sûr et certain désormais. Charlie Saudan m'énerve à un point jamais atteint jusque là. Sa manière de me parler, si insolente et provocante. Ce qui m'énerve le plus, c'est que je ne parviens pas à me la sortir de la tête. Chaque fois que je pose mes yeux sur elle, les souvenirs de cette nuit là me reviennent en tête, telle une gifle. Même penser à elle me fait bander comme jamais. Son corps nu et transpirant, ondulant contre le mien, répondant à chacune de mes caresses. Ses gémissements résonnant dans la pièce. Ses baisers, ses lèvres enivrantes. Je ne pourrais jamais oublier l'image de Charlie jouissant sous mes coups de reins. Son beau visage totalement détendu et apaisé. Après qu'elle se soit endormie contre moi, je me souviens l'avoir longuement observé, perdu dans mes songes. Sa respiration était régulière et calme. On aurait dit une petite créature inoffensive et fragile. J'ai pris conscience que je m'étais imprégné d'elle, de son corps. Je pensais qu'après avoir couché avec elle, mon désir cuisant pour elle aurait disparu. Ce n'était que du vent. J'ai encore plus envie d'elle à présent et c'est une très mauvaise chose. Si tout ça continue, si je continue à succomber, je cours à ma perte. Devenir dépendant à quelqu'un est la dernière chose que je souhaite, c'est pour cela qu'il faut que je m'éloigne de Charlie. Et le fait qu'elle soit aussi énervée contre moi et qu'elle me voit comme un connard, est une bonne chose. Je suis quelqu'un de mauvais, si Charlie s'attache à moi, elle souffrira.

Ce matin lors de la réunion, je me suis assis devant elle. Je voulais que Charlie comprenne que je souhaitais lui parler. C'est non sans compter sur son caractère têtu et buté, qu'elle m'a royalement ignorer. Je voyais bien qu'elle s'ennuyait à mourir, moi aussi d'ailleurs. Quand j'ai vu qu'elle n'écoutait rien, concentrée sur son téléphone, mon sang n'a fait qu'un tour. C'est irrespectueux, même si ce que nous racontions durant la dernière demie heure était pour le moins ennuyeux et insignifiant. L'irrespect est quelque chose que je ne supporte pas. Je couche peut-être avec énormément de femmes, mais je les respecte. J'avoue avoir aussi voulu l'embêter, après qu'elle m'aies planté dans mon bureau, j'étais plus qu'énervé. Je déteste que l'on ne m'écoute pas lorsque j'ai quelque chose à dire et Charlie m'a clairement laissé comme un idiot, sans me permettre exprimer le fond de ma pensée. Oui, tout ce que je souhaitais c'était coucher avec elle et oui j'ai couché avec énormément de femmes, cependant l'entendre de sa bouche m'a fait blessé. Elle me voit comme un connard sans cœur, jouant avec le cœur des femmes, froid, autoritaire et antipathique. J'avais conscience de l'homme que j'étais, cependant l'entendre de la bouche d'une personne extérieure fait mal, très mal.

Je l'ai vu sortir de chez elle, il y a quelques minutes. Au début, je souhaitais monter à son appartement pour que l'on puisse enfin avoir une discussion sérieuse, pas comme le lendemain du bal. Cependant, elle est, sortie et a pris la route. J'ai vite compris, en voyant sa nouvelle voiture, que son père devait avoir beaucoup d'argent étant donné la marque du nouveau véhicule. Je l'ai suivi jusqu'à cette salle de sport, Axel y va 3 fois par semaine. Il arrive que je l'y accompagne. Je me suis garé à quelques mètres de l'entrée. Mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai vu le malade de l'autre soir venir l'acoster. Mes mains ont serrés mon volant à tel point que les jointures sont devenues blanches. Ma mâchoire était si serrée, que j'aurais pu me casser des dents. J'ai cru que j'allais faire une rupture d'anévrisme au moment où cet abruti a embrassé Charlie. Le pire dans tout ça ? Elle ne l'a pas repoussé, au contraire, elle y a répondu. J'ai failli sortir de ma voiture et foncer lui dire ma façon de penser à celui là.

J'ai attendu plusieurs minutes après que Charlie soit rentrée dans la salle fitness. À plusieurs reprises, l'envie de rattraper ce mec et de discuter avec lui m'est venu à l'esprit. Mais, je me suis dit qu'il irait sûrement le raconter à la jeune femme et je n'ai pas besoin de plus d'ennuis comme ça. Voyant les minutes avancer, je sors de ma voiture et me dirige vers la porte où Charlie a disparu quelques minutes auparavant. Une fois à l'intérieur du hall, je me dirige vers le comptoir où l'un des coach se trouve. J'échange quelques mots avec lui, puis je me dirige vers les vitres qui donnent sur l'immense salle remplie de machines. Il y a beaucoup de monde cette après midi, certains font des abdominaux, d'autre de la course. Pratiquement toutes les machines sont utilisées. Minutieusement, j'étudie la pièce à la recherche de Charlie. Au bout de quelques minutes, je commence à perdre patience. Je ne la vois pas. Je n'ai pas rêvé pourtant, elle est bien entrée ici. Je l'aurais vu si elle était ressortie entre temps.

Them And MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant