Chapter X - Peyton 🌨️

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Lorsque Charlie m'a appelé dans la soirée, je m'attendais à tout sauf à ça. J'ai aussitôt deviné, au ton de sa voix, qu'il se passait quelque chose. Et quand je l'ai entendu me demander d'une voix paniquée mon aide, avec les pleurs de sa petite fille en fond sonore, j'ai réagi en un quart de tour.

Cependant, il a fallu que des bouchons se forment dans la rue précédent la sienne et que j'y reste bloqué plusieurs minutes.

Comment je connais son adresse ?

Mon père est le patron de Fashion Times par conséquent, je lui ai demandé le CV de ma collègue, pour des fins purement professionnelles bien entendu.

***

Une fois devant sa porte, j'ai trouvé un abruti complètement taré en train de donner des coups de poings contre cette dernière. Je l'ai vite interpellé et fait déguerpir. Puis, j'ai toqué et c'est une femme apeurée et épuisée que j'ai trouvé en face de moi.

En quelques minutes, j'ai calmé Cassiopée qui était en larmes. Je lui ai chanté la berceuse que me chantait ma mère le soir, avant que je ne m'endorme. Je n'ai pas réfléchi, ça m'ai venu d'un seul coup. Une fois endormie dans mes bras, j'ai demandé où se trouvait la chambre de la petite à sa mère, puis je l'ai couchée.

Quand je suis sorti, j'ai retrouvé la jeune femme assise dans son canapé.

À présent, je suis assis à côté d'elle, je la regarde. Sa main est posée sur son front, ses yeux sont fermés et ses sourcils froncés. Sa cage thoracique bouge vite et sa respiration se fait difficile.

-Tu as des problèmes ? Je demande soudain.

Charlie ne bouge pas d'un pouce, mais je vois son faciès effectuer une moue.

-Maman. Tu vas bien ? C'est qui le monsieur devant toi ? Dit une voix à l'entrée de la pièce.

Ma collègue et moi relevons la tête en même temps et dirigeons notre regard vers le nouveau venu. C'est le petit garçon de l'autre fois. Je suis maintenant certain qu'il s'agit de son fils. Charlie a donc un enfant âgé d'environ 5 ou 6 ans.

-Viens là. Dit la jeune femme en face de moi d'une voix douce.

Le petit garçon s'exécute aussitôt et vient se placer sur les genoux de sa mère.

-Je vais bien, ne t'inquiète pas. Le monsieur est simplement un de mes collègues. Dit Charlie en remplaçant une mèche de cheveux de son fils.

-C'était Achille qui est revenu pas vrai ? Demande t'il d'une voix craintive.

-Chéri. Commence ma collègue d'une voix prudente. Je souhaiterais que tu m'écoutes attentivement. Achille n'a aucun droit sur ta sœur et encore moins sur toi. Je vous protégerai de lui jusqu'à mon dernier souffle. Si l'on doit déménager, alors nous déménagerons, si c'est la seule solution pour qu'il nous laisse tranquille. D'accord ? Tu ne risques rien, il ne te fera aucun mal. Je te le promets. Explique la mère à son fils en finissant par lui déposer un baiser sur la tempe.

-D'accord.

-Va te recoucher, demain il y a école.

-J'aime pas l'école. Ronchonne le petit garçon.

-Penses à tes copains. Rigole sa mère en lui donnant une petite tape sur les fesses. Aller, au lit.

-Bisouche maman. À demain.

Je regarde le petit garçon s'en aller, lorsque je reconcentre mon attention sur sa mère. Je constate que son visage a totalement changé d'expression. S'il y a quelques secondes à peine, elle avait un sourire tendre et disait des paroles rassurantes. À présent, seul un air apeuré et douloureux sont présents sur son faciès.

Them And MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant