Them And Me

Chapter XIV - Peyton 🔥

La journée passe désespérément et horriblement, à petite vitesse. J'ai l'impression que les minutes sont des heures. Charlie a eu beaucoup de shooting durant toute la matinée et une bonne partie de l'après-midi. Quant à moi, mon père m'a demandé pour les réunions qui auront lieux à Londres dans quelques semaines. Je soupire en m'asseyant sur le fauteuil en face du bureau de mon géniteur.

-Que se passe-t-il? Demande ce dernier.

-J'ai hâte que cette journée se termine. Je réponds en pinçant l'arête de mon nez.

-Habitues toi vite, parce que ce seront des journées comme celles-ci, que tu passeras lorsque j'aurai pris ma retraite. Souri mon paternel.

Génial...

Adieu mes précieuses heures de sommeil.

-Que penses tu de Charlie ? Je trouve qu'elle est très douée dans ce qu'elle fait, pas toi ?

-Elle a beaucoup de talent en effet, son travail est rigoureux et sérieux. Elle rend ses dossiers en temps et en heures. Tu as trouvé une perle rare. C'est rare de trouver une personne aussi douée tout droit sortie de la fac. Je dis calmement.

-M'en voilà ravi. J'appréhendais un peu votre entente, aux vues de ta...réticence si on puit dire...envers les femmes. C'est une bonne chose que vous vous entendiez plutôt bien. Je ne vous demande pas d'être les meilleurs amis du monde, bien entendu, simplement collègues de travail suffira.

Mon père et moi finissons par nous quitter lorsqu'il reçoit un appel important. Je le laisse à ses occupations en retournant à mon bureau.

***

Je sors de la pièce et me dirige vers le parking, il est plus de 15 heures et je suis éreinté. Je pénètre dans l'ascenseur et trouve Charlie adossée contre la paroi. Ma trajet entre le cinquième et le sous sol se fait dans le plus grand silence. Lorsque les portes s'ouvrent, je laisse la brune sortir en première.

Comme dirait mon père, les femmes d'abord.

Je marche lentement derrière, je regarde les voitures garées dans le parking en silence. Je continue tranquillement ma contemplation, quand soudain, je rentre dans quelqu'un. Ce quelqu'un n'est autre que Charlie elle même. Alors que j'allais lui demander un poil irrité, pourquoi elle s'est stoppée si soudainement, son expression faciale m'arrête aussitôt.

Je viens me placer à côté d'elle et dirige mes yeux dans la même direction que les siens en tentant de comprendre ce qu'il se passe. C'est alors que je vois sa voiture, toute neuve et propre. Cependant, un détail, voire plusieurs même, assez voyants corrige ma précédente pensée. L'automobile est recouverte d'écritures. J'opterais pour du marqueur. Des insultes comme "pétasse", "pute" sont écrites un peu partout. Il y a aussi des "tu vas payer", "tu n'auras bientôt plus aucuns droits sur eux", "profite de tes derniers instants", "tu mérites ce qu'il t'est arrivé et ce qu'il t'arrivera", "j'espère que tu aimes les surprises" , et j'en passe. Les vitres sont brisées, les pneus crevés. Je fais rapidement le tour de la voiture tout en appelant la police. Une fois que j'ai raccroché, je cherche Charlie du regard. Je constate alors qu'elle n'a pas bougé d'un poil. Son visage est crispé de peur et de tristesse. Je me dirige vers elle devant sa détresse.

-On va me les prendre.

-Il a raison, je suis une mauvaise mère.

-Tout ça, c'est de ma faute. Murmure-t-elle en regardant l'œuvre du vandalisateur.

-Charlie. Regarde moi. Je dis d'une voix calme.

-Je n'ai que ce que je mérite. Chuchote la jeune femme en lisant une phrase de plus écrite sur son véhicule.