Chapter XLIII - Peyton 🍀

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Le jour tant redouté est arrivé. Je me réveille avec un immense noeud dans l'estomac. Mes pas sont lourds et lents. Je me dirige vers la salle de bain et prends une douche froide. L'eau à température basse a le don de me changer les idées dans les moments comme celui là. Je termine rapidement, puis une fois habillé, je file réveiller Côme. Il doit dire au revoir à sa mère. Je suis resté pratiquement toute la nuit avec lui, ses parrains sont partis vers minuit. Le petit garçon a fait plusieurs cauchemars vers le matin, pour chacun d'eux il finissait en pleurs. Je l'ai consolé toute la nuit, mais la perte de sa mère est beaucoup trop tragique pour que mes mots ne le console suffisamment.

J'arrive dans la pièce et ouvre les rideaux. Je me penche doucement au dessus de Côme en lui caressant les cheveux. Le petit garçon aux cheveux d'ébène se réveille quelques secondes après en clignant des yeux. Lorsqu'il me voit, ses bras viennent entourer ma nuque. Je le saisi alors par la taille et le porte jusqu'à la cuisine. Je prends un bol dans l'étagère après l'avoir assis sur une chaise de bar. Je prends le lait et ses céréales puis les dépose devant lui. Côme commence à manger en silence alors que je me sers un verre de lait.

-Elle a pas eu mal au moins ? Demande d'une petite voix le fils de Charlie.

-Ta maman n'a pas ressenti la moindre douleur. Le docteur s'en est assurée.

-Tant mieux alors.

Le garçon remut son bol de lait avec sa cuillère à soupe d'un air distrait. C'est alors que Fantôme fait son apparition dans la cuisine et vient se frotter contre la jambe de Côme. Ce dernier lâche du regard son petit déjeuner et tourne la tête vers le chien. Sa main se tend pour venir caresser la tête de mon animal de compagnie.

-Coucou toi.

Fantôme lui répond d'un petit aboiement avant de marcher vers moi.

-Ce soir on ira se promener avec Fantôme, ça te dit ? Je demande en regardant Côme.

-D'accord. Souri légèrement l'enfant.

Nous terminons de nous préparer, j'enfile un jean noir et t-shirt de la même couleur. Mes éternelles converse noires à mes pieds. Côme choisi de mettre sa salopette en jean bordeaux, avec un pull blanc.

-Tu as beaucoup de salopettes dit donc. Je fis remarquer avec un petit sourire.

-Oui, j'aime bien ça. Maman en avait pleins aussi.

-Ah oui ? Je ne l'ai jamais vu en porter. Je dis étonné.

-Ça fait longtemps qu'elle ne les avait pas mises. Maman arrêtait pas de dire qu'elle était devenue trop grosse et que c'était moche. Mais je suis pas d'accord, ma maman c'était la plus belle et elle était pas du tout grosse.

L'entendre parler au passé me laisse un goût amer dans la bouche. Bientôt, très bientôt même, je devrais moi aussi parler de la femme que j'aime, certainement la femme avec qui j'aurai fait ma vie si elle avait eu plus de chance, au passé. Comment en est-on arrivé là ? Si je n'avais pas cherché une quelconque relation entre Charlie et moi, Lou ne lui aurait jamais fait ce qu'elle a fait. Et la jeune femme serait en train de vivre pleinement sa vie, avec tout ses amis, ses enfants et avec sa sœur aussi. D'un certain côté, tout ça c'est de ma faute.

Soudain, une phrase que vient de prononcer le garçon me fait tiquer. Charlie se trouvait grosse ? Pourquoi ne m'en a-t-elle jamais parlé ? Et puis, pourquoi pensait elle une chose pareille ? Charlie n'a jamais été grosse, elle a des formes certes mais ça ne la rend que plus belle encore. Ses hanches, sa taille fine et ses cuisses musclées. Tout est harmonieux chez elle. Si j'avais su ce qu'elle pensait de son corps, je lui en aurais touché deux mots. Charlie ne s'est probablement jamais rendue compte de ce qu'elle dégageait. Tous les hommes ou presque, la regardaient passer en détaillant son anatomie de déesse mythologie. J'avoue que la plupart du temps, j'avais envie de leur casser la gueule. Chaque jour, je n'avais d'yeux que pour elle. Je préparais quoi lui dire chaque matin avant d'aller la voir, je me regardais plusieurs fois de suite dans la glace pour être sûr d'être présentable. C'était la première fois qu'une chose comme celle ci m'arrivait, même avec Nessa je n'ai jamais agis comme ça.

Them And MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant