Chapter XXV ☕

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Mon retour pour Paris est imminent. J'avoue que je n'ai pas vraiment hâte d'y retourner. Tout ce dont je souhaite, c'est revoir mes enfants, ils me manquent tellement. Les face time et les messages ne sont rien comparé à leur présence physique. La voix de Côme, ses rires et ses colères. Son énergie débordante qui donne de la vie dans l'appartement. Et ma petite Cassiopée, ses beaux yeux noisettes brillant comme une nuit étoilée. Ses petites joues bouffies et ses tâches de rousseur. Je ne peux pas vivre sans eux. J'ai trouvé un hôtel que je pourrais payer jusqu'à notre départ et puis, Manon et Maxence m'ont dit qu'ils pourraient nous accueillir si nous avons vraiment besoins. Je sais qu'ils en seraient extrêmement ravis, tout comme Côme. Il adore sa marraine et son petit copain. J'ai déjà trouvé plusieurs maisons en vente, je ne pourrais pas me rendre au Canada pour faire des visites. Alors, j'ai demandé aux agences immobilières de m'envoyer des vidéos et des photos de chaque pièce des maisons, ainsi que des jardins. Les critères que j'ai sont, minimum quatre chambres à coucher, deux salles de bain, une salle à manger avec une cuisine ainsi qu'un salon et pour finir, un jardin. Au début, c'était dur d'en trouver, mais avec de la persévérance et de la bonne volonté, on fini par y arriver.

J'ai préparé ma valise, tout est prêt pour le départ qui est dans deux jours. Elias et Rebecca sont tristes de déjà me voir partir, cependant il le faut bien. Je dois préparer le déménagement, récupérer mes enfants et reprendre le travail. Je suis impatiente de commencer tous les papiers et la préparation du déménagement. Je sais que ça va être quelque chose d'important et de très sérieux, mais je suis convaincue que j'y arriverai.

***

Je suis en train de me balader dans le centre ville. Il fait un peu froid, c'est pourquoi j'ai pris un sweat à capuche et mis un collant sous mon jean noir. J'ai mes éternelles converses vertes aux pieds avec des chaussettes colorées. J'ai toujours adoré les chaussettes hautes qui sortent de l'ordinaire. Colorées, à motif. Peu de personnes aiment mettre des accessoires comme ça. Le temps est un peu gris, la couverture nuageuse est très épaisse. À mon avis, il ne va pas tarder à pleuvoir. Je me perds peu à peu dans le centre-ville perdue dans mes pensées. Rapidement, je me retrouve devant l'entreprise Fashion Times. Je constate alors qu'elle n'est pas loin de chez ma marraine et mon parrain. J'observe sa deventure. Cette dernière est moins sophistiquée que celle de Paris, mais tout aussi belle. Le bâtiment est aussi moins grand, mais plus haut. La vue du toit doit vraiment être magnifique, surtout l'été au couché de soleil ou à l'aube. Alors que j'observe le haut du bâtiment, une légère brise vient effleurer mon visage. Je ferme les yeux profitant de l'air frais qui caresse mes joues. Soudain, je sens une goutte sur mon nez, puis une seconde. J'ouvre de nouveau les yeux et remarque que les nuages se sont noircis. Je reprends ma route, analysant chaque endroit de cette ville que je ne reverrai sûrement plus jamais, ou alors dans très longtemps. J'avoue que ça me met un peu le cafard de savoir ça, j'ai grandi une bonne partie de mon enfance et de mon adolescence à Genève. C'est là que j'y ai rencontré la plupart de mes amis, que je me suis construite une nouvelle famille. C'est plein de nostalgie que je termine ma balade, dans cet endroit gorgé de souvenirs précieux et inoubliables.

En quelques secondes à peine, une pluie torrentielle sabat sur la ville de mon enfance. Les passants se dépêchent trouver un abris ou de rentrer chez eux. Les parapluies sont dépliés et les capuches rabattues sur les têtes. Quant à moi, je marche tranquillement sous la pluie. Je n'ai jamais eu peur d'être mouillée. Depuis petite, j'apprécie sentir les goutelettes tout droit venues des nuages, tremper peu à peu mes vêtements. Lorsque nous étions à l'orphelinat, Félicie et moi adorions sauter dans les flaques d'eau durant les énormes averses. Nos bottes en caoutchouc étaient inondées, l'eau nous arrivait au dessus des chevilles. Cependant, nous nous en fichions. Une fois, notre surveillante nous avait surprises dehors alors qu'il y avait de l'orage. Ma sœur et moi étions en train de danser sous la pluie. La vieille dame nous avait emmené à l'intérieur et passer un sacré savon. C'était la belle époque. Je souri en me remorant ce souvenir.

Them And MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant