Quand la menace sonde l'insondable

Chapitre 2 : Demeurer ignorant est la meilleure des solutions à envisager.

Harry se réveilla avec peine mais sans douleur. Il se trouvait sans surprise à l'infirmerie. Sa gorge était très sèche, il s'empressa de se lever et d'aller se servir de l'eau, mais à l'instant où il fut debout, sa tête commença à tourner d'une manière déroutante ; Il fléchit au sol.

-Monsieur Potter ! Accouru l'infirmière. Vous êtes encore très faible, vous ne devez pas vous lever de la sorte, votre pression artérielle ne peut vous le permettre.

-J'ai extrêmement.. soif. Dit-il péniblement.

Elle lui chercha de l'eau, il avala le verre d'une traite et se reserva trois fois.

-Allongez-vous, maintenant.

Harry s'exécuta.

-Je vais apprendre Dumbledore de votre réveil.

Et elle s'en alla.

Harry mit ses lunettes, posées sur la commode de chevet, sur son nez. Il constata qu'il faisait jour dehors. Son esprit était confu dans la mesure où il se souvenait que brièvement de ce qui s'était passé avant son évanouissement. Le bourdonnement, la toux, le sang ainsi que le cri apeuré d'Hermione furent ses derniers souvenirs. Serais-ce une allergie ? Une attaque de Voldemort ? Il n'en savait guère, et cette situation lui donna le tournis.

Un instant plus tard, Dumbledore apparu accompagné de Minerva Mcgonagall.

-Harry ! Comment te sens-tu mon garçon ? Demanda le directeur à son chevet.

-Très confu, professeur. Serais-ce dû à une allergie ?

-Vous ne vous rappelez de rien ? Demanda la professeure de métamorphose. Sa tonalité semblait plus être une affirmation qu'une question.

-Que suis-je censé me rappeler ? Interrogea le Survivant, inquiet.

Mcgonagall croisa le regard dissuasif du directeur.

-Reposes-toi Harry.

Il quittèrent la chambre d'un pas pressé, laissant Harry encore plus confu qu'il l'était.

On me cache quelque chose, j'en suis certain.

Une heure plus tard, Hermione et Ron firent leurs apparitions à l'infirmerie. Harry était heureux de les voir malgré qu'il soit encore énervé contre eux.

-Harry ! Tu te sens mieux ? Demanda Hermione en prenant sa main.

-Oui Hermione. Ma toux s'est calmée.

-Bordel Harry, tu faisais vraiment pe... Aïe ! Ron fut stoppé dans son discours par Hermione qui lui écrasa le pied. Ahh ! Je disais que tu nous as vraiment fait peur, tu t'étais évanoui d'un coup, c'était perturbant !

-Me cachez-vous quelque chose ? Demanda Harry.

-Non, rien du tout. Mentit Hermione.

Visiblement, Dumbledore avait interdit à tout le monde d'informer Harry de ce qui s'était passé. Il se devait d'avoir l'esprit tranquille et non être doublement tracassé. Voldemort avait une place considérable dans la charge mentale d'Harry, lui rajouter un poids l'amènera sans doute à sombrer. Les deux meilleurs amis du jeune brun approuvèrent cette idée.

Parfois, demeurer ignorant est la meilleure des solutions à envisager.

-J'ai dormit combien de temps ? Demanda finalement Harry.

-Il est dix-huit heure, donc à peu près 16 heures je dirais. Répondit Granger.

-Bordel, t'étais bien assommé.

-J'aimerais vraiment essayer de partir, ou du moins, rester dans le dortoir. Je n'en peut plus de rester ici.

-On ira demander à Pomfrey. Elle acceptera sûrement. Proposa Ron.

En effet, elle accepta sous les supplications de Ron et d'Hermione. Harry fut aidé à marcher par le Weasley. En cours de route, ils croisèrent pas mal d'étudiants qui semblaient détourner le regard à sa vue, ou bien le fixer d'un air méfiant.

-Je n'aime pas comment on me regarde. Je sais qu'il s'est passé quelque chose, et je sais aussi que vous ne me dites pas toute la vérité.

Hermione se sentit tout à coup extrêmement mal. La complicité ainsi que l'honnêteté avait une place majeure dans leurs relations.

-Nous sommes presque arrivés Harry, tient-bon. Dit Ron en voyant son ami s'appuyer plus sur lui et, d'un autre côté, en voulant changer de sujet.

Arrivés à la Salle commune des Griffondor, certaines personnes le regardèrent aussi d'un air suspect. Neville, Fred et George s'approchèrent d'eux.

-Comment ça va Harry ? Demandèrent en chœur les jumeaux.

-Je pourrais aller mieux, mais ça va.

-Tant mieux ! Sortit Neville d'un air absolument pas naturel, accompagné d'un rire nerveux.

Ok, c'est sûr qu'ils me cachent tous quelque chose. Pensa Harry.

Ils montèrent jusqu'au dortoir et Harry fut allongé. Il se devait d'être reposé avant d'entrer dans cette quête de vérité.

[...]

Une lumière aveuglante l'assommait de pleine face. Cette lumière semblait au début chaude, agréable, rassurante. Un cri se fit entendre. Son nom fit hurlé de tout les côtés. Harry ne pouvait bouger, la lumière était de plus en plus larmoyante et de plus en plus chaude. Elle lui brûlait la peau, les cris lui brûlait les tympans. Sa peau paraissait s'arracher tant elle semblait brûler sous les rayons. Harry hurla à son tour de douleur et de peur.

-Harry ! Hurla Ron en le secouant.

Il se redressa d'un sursaut, le bras accroché à celui de Ron. Sa respiration était saccadée, son esprit était embrouillé et son visage était très pâle.

-Encore un cauchemar ? Demanda Ron, en arrangeant ses cheveux.

-Hmmm ! Gémissa Harry en se le remémorant.

[...]

-C'était la première fois que je rêve de quelque chose de similaire. Appris Harry à Ron après lui avoir raconté son rêve. Ils étaient dans la classe de Potion. Harry avait trouvé des forces pour aller en cours, il s'était assez reposé comme ça. Ron était inquiet face à son rêve car il se souvenait d'une phrase qu'il avait dit lors de sa possession : «  Les rayons vous brûleront », quelque chose du genre. Il se devait d'en parler à Hermione et au professeur Dumbledore.

Severus Rogue fit son entrée en classe, entouré de son iconique flottement léger et soyeux de cape couleur de jais. Celui ci lança un regard furtif sur l'ensemble de la classe, puis sur Harry Potter. Il se souvint des événements de la veille. Il souhaita les oublier juste un moment, mais ce fut difficile.

-Bon retour parmi nous, monsieur Potter. Espérons que votre long repos nous amène des résultats moins catastrophiques que l'année dernière. Lança-t-il, d'un ton qu'Harry détestait parmi tout. En guise de réponse, le Gryffondor détourna le regard.

Nous pouvons constater que le professeur de potions savait rester naturellement lui même, même après un événement de la sorte.

D'un côté, cela rassura Harry qu'au moins une personne agissait normalement en sa présence.

Le cours se faisait tranquillement, mais Harry continua de penser à son rêve. Les cris qui hurlaient son nom semblait ressembler à sa voix. C'était sa voix à lui. Ce fut fort étrange. Pourquoi entendait-il sa propre voix l'appeler ? Que présageait cela ? Il était égaré par tous ces questionnement.