Chapitre 48 : Subtilité.

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Non, Harry n'était pas aveugle. Il était simplement dépourvu de détail.

-Ah.... Répondit le jeune brun en jetant de nouveau un coup d'œil aux alentours. Je vois vraiment pas...

-Sur les marches, devant l'auberge, il y avait bien un chat, non ? Dit quelques instants plus tard Rogue en se servant, d'un air désintéressé, l'eau qu'avait apporté le vieil aubergiste.

-Mais... Oui, c'est vrai * il réfléchit un instant*. Quoi ? Vous pensez que c'est le chat qui a fait ça ? Que c'est un... animagus, ou quelque chose du genre ? C'est absurde... Je ne vois pas ce qui vous fait dire ça.

-Vous vous êtes même arrêté en marche pour l'observer et vous n'avez même pas remarqué qu'il avait des pupilles bien étranges pour être ceux d'un chat ?

-Ah bon... Bordel, en un simple coup d'œil, il a remarqué ça ? Mais comment il fait pour être aussi subtil... Et qu'est-ce-qu'on est censé faire ? reprit-il.

-Rien. L'aubergiste est un moldu et les chambres de l'auberge sont complètes. J'aimerai éviter un probable carnage.

-Et s'il tentait de nous attaquer ?

Rogue se retint de pousser un soufflement. Les inquiétudes d'Harry lui parurent presque adorables.

-Il ne nous attaquera pas, Potter.

-Comment pouvez-vous en être sûr ? Demanda-t-il innocemment.

-Cela importe-t-il ?

Harry porta son coude sur la table en bois et s'appuya sur sa main. Je me demande comment il peut être aussi calme et sûr de lui.

-Non. *Il fit une pause durant laquelle il fixa l'aubergiste, au loin, toujours plongé dans son livre* Expliquez-moi tout ce boucan, Rogue. Pourquoi un animagus tente-t-il de nous épier de l'intérieur ? Qu'est-ce-qu'on fait ici, au fait ? Et on est où ? Nous ne savons même pas dans quelle région nous sommes.

-Je peux constater que votre fatigue de tout à l'heure s'est bien évanouie.

-C'est bien vrai. Maintenant, expliquez-moi tout.

[...]

La grande horloge, qui accompagnait le calme nocturne de par son tic-tac, indiquait une heure tardive. Extrêmement tardive. Le récit de Rogue semblait interminable, mais tous ces détails furent nécessaires. La fatigue n'avait eu l'occasion de se présenter tant l'inquiétude ainsi que le l'anxiété d'Harry furent à ce moment précis envahissants et insoutenables.

-Ça m'angoisse un peu, avoua-t-il après avoir écouté attentivement le professeur.

-C'est normal d'angoisser, répliqua Rogue un peu évasif.

-Avez-vous demandé à l'aubergiste s'il avait déjà vu ce... Viktor Fringh lorsque nous étions à l'étable tout à l'heure ?

-J'étais déjà certain de son séjour ici avant même qu'on soit sur la clairière. L'animagus devant les marches a confirmé mes soupçons, c'est pourquoi j'ai jugé inutile d'interroger l'aubergiste.

-Je vois. Pensez-vous qu'il soit envoyé par Fringh ?

-Qu'est-ce-qu'un animagus ferait dans un hameau perdu au milieu de nulle part alors ? Il est évident qu'il est l'un des sbires de Fringh.

-« L'un » ? Il y en a d'autres ? Demanda soucieusement Harry.

-Oui, il y en a certainement d'autres. *Il s'approcha légèrement de lui* Je ne vous ai amené avec moi pour que vous soyez mit en danger, Potter, je l'ai fais car n'avais pas le choix. C'était sans nul doute la moins pire des décisions. Si j'avais entreprit de vous laisser à la merci de l'Ordre à Poudlard, on vous aura certainement fait du mal. Un grand conseil réunissant tous les membres de l'Ordre s'était déroulé durant laquelle un bon nombre des membres furent contre le fait que vous veniez avec moi. Ils étaient aussi pour qu'on vous livre au ministère car ils n'avaient tout simplement pas confiance en mes capacités à vous sortir de cette affaire. En bref, si je vous avais laissé à Poudlard, ils vous auraient certainement livré au Ministère et seul Merlin sait ce qui vous serait arrivé là bas.

Quand la menace sonde l'insondableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant