Chapitre 10 : Mais au fond de lui, il savait qu'il n'était pas insignifiant.

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[...]

En allant à la salle commune des gryffondor, Harry entendit les conversations qui s'y mêlaient à la musique rock.

-Non mais vous avez vu ça ? La cabane d'Hagrid était toute noire et fumante. On aurait dit qu'elle avait brûlé. Informa Seamus aux autres.

-C'est sûrement une des bêtes d'Hagrid qui lui a rendu une visite assez... mémorable. Suposa Hermione, un livre retraçant l'histoire des incantations en main.

-Non. C'est magique. Je le ressens. Parla tout bas Neville.

-Sottises, Neville. Si ça avait été une attaque de... vous-savez-qui, ou bien de... * elle remarqua Harry au loin. Les autres n'étaient pas au courant que celui ci savait pour sa possession. Elle ravala la suite de sa phrase* , et bien nous ne serions pas amené à vivre une journée scolaire normale. Nous aurions remarqué, même par l'expression des professeurs, que quelque chose se trame. Répondit Hermione de son ton légendaire de savante.

Si seulement ils savaient, pensa Harry, tristement.

[...]

En arrivant dans la grande salle de réunion, presque tous les professeurs étaient attablés autour de l'immense table ronde en ébène duquel était sculpté les armoiries de Poudlard. Rogue s'assit, d'un visage impassible, entre McGonagall et Fillius Flitwik.

-Vous allez bien Rogue ? Vous semblez fortement...

-Je vais bien, Minerva. Le coupa-t-il en fixant la chaise vide supposée être attribuée à Dumbledore.

Celle ci n'insista pas et croisa ses mains sur la table.

Le directeur des lieux, quelques minutes plus tard, fit son entrée dans la salle et s'attabla à son tour.

-J'aimerais avant tout remercier votre présence pendant cette réunion. Plusieurs sujets seront abordés, notamment celui qui nous alarme le plus.

Et qu'il commence à me lancer ses regards furtifs. Ça me répugne. Pensa Rogue.

-Le professeur Rogue ici présent vous dois de vous conter les faits d'hier. Continua le directeur.

Mhhhhh c'est vraiment excellent, ça. Ironisa-t-il en son intérieur. Il leva presque les yeux au ciel.

-Vous aviez sans doute remarqué, commença le professeur de Potion, comme vous n'êtes pas aveugles, que la cabane d'Hagrid a été brûlée hier soir. Ceci n'avait rien d'un accident, du moins, n'avait pas comme source les animaux de notre garde forestier * quelques professeurs furent surpris*.

Quelle bande d'imbecile. Cela se voit au milieu de la figure que ceci avait pour source la magie !

-Je ne vais pas tourner autour du pot. Potter en était la cause. Il avait été victime d'une seconde possession. Pendant son sommeil. Impressionnant, cela nous amène à considérer le fautif comme un très grand sorcier ou une très grande sorcière.

Je ne veux en aucun cas parler de son rêve avant les faits. Cela ne le concerne que lui, je ne veux pas dévoiler des choses aussi intimes.

Ces mêmes choses intimes qu'il avait décidé, tout de même, de les partager avec moi.

-Il commence réellement à devenir dangereux. Il faut prévenir le ministère. Il peut encourir à la vie des élèves. Prit soudainement parole la professeure Bibine.

-Je vous garantie, madame Bibine, que Potter n'encourra à la vie de quiconque. Répondit Rogue, d'un ton désintéressé et presque ironique, rabaissant indirectement là professeure.

-Et en quoi pouvez vous nous le prouver ?

-Rogue prendra sous son aile le jeune Harry Potter. Répondit, sans laisser l'occasion le professeur de potion de le faire, Dumbledore.

Tous les professeurs le regardèrent interloqués.

-Pardon ? Demanda Bibine.

-Vous m'aviez bien entendu. Le jeune garçon semble faire confiance, même si cela semble paradoxal compte tenu du fait qu'ils soient dans deux maisons plutôt opposées, au professeur Rogue. Il me doit de dire que leur coopération sera de bonne issue.

Que braillez-vous Albus, espèce d'imbecile ?

-Je m'y oppose. Dit franchement Minerva Mcgonagall. Je suis sa directrice de maison. Il me doit, par conséquent, d'être celle qui doit être chargée de cela.

Pourquoi pas, mais Harry semble, à vrai dire, plus proche de moi ces temps ci. Réfléchis, Severus. Plus t'aura le jeune garçon près de toi, et mieux tu pourra étudier cette possession. J'ai une idée qui me traverse l'esprit pour y arriver. Il faut absolument que Potter me soit attribué. Je n'aurais jamais cru dire cela, ça en devient presque effrayant.

-Minerva, soyez réaliste. Je connais, par mes erreurs passées je l'accorde, le monde obscur. La magie noire. Il me doit donc d'étudier le jeune homme. Pour cela, il faut qu'il soit en ma surveillance.

Dumbledore semblait surprit par le partit que prenait son vieux camarade, pensant qu'il allait de suite réprimander cet avis.

La professeure ne répondit pas.

-Je pense que Rogue n'a pas tord, dit Fol Œil, jusque là resté silencieux. Mais pensez-vous réellement être à la hauteur ? Empêcheriez-vous qu'une autre manifestation de ce genre * il fait référence à l'attaque contre Hagrid* d'avoir lieue ?

-J'en profite que tout le monde soit présent pour en donner ma parole. Je suis du genre à ne jamais la briser.

En faisant indirectement référence à l'époque où il était agent double, Rogue a réussit à mettre la plupart des voix en sa faveur. Ce même soir, la majorité avait voté à ce qu'il soit chargé de cette surveillance. Le Prince de Sang-mêlé a toujours été un bon persuadeur. Cela ne fut étonnant qu'il soit un Serpentard.

En chemin jusqu'à ses cachots, il se perdit dans ses pensées.

Je ne sais pas si je vais procéder à cette manière là. Elle risque d'être douloureuse pour lui. Mais en y réfléchissant, il n'y a pas d'autres alternatives. Il n'y a que cela. C'est la seule chose qui puisse nous instruire sur cette étrange instance qui demeure en lui. Pour ne pas mentir, j'assume d'avoir le trac. Le trac de ne pas réussir la séance, et de le voir souffrir sans pouvoir le sauver. Je préférerais... Je préférerais qu'on me torture que d'assister à cela.

Je ne sais pas pourquoi mon esprit divague et pense à cela. Ce n'est que mon élève. Un jeune homme de 17 ans. Un jeune homme spécial, je l'accorde, mais tout de même simplet. Il possède les mêmes yeux que sa mère, certes, mais dépourvu de sa finesse d'esprit. Que c'est dommage...

Rogue essayait de se convaincre, par ces énumérations, que le jeune homme était insignifiant.

Mais au fond de lui, il savait qu'il n'était pas insignifiant.

Qu'il était loin d'être insignifiant.

Extrêmement loin.

Pour lui.

Quand la menace sonde l'insondableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant