Chapitre 51 : Le moment est venu.

830 49 12
                                    


[...]

Harry se frotta légèrement les bras tandis qu'Annie se répétait mentalement les instructions émises par Rogue. Ils s'étaient installés dans un des restaurants du village, non loin de la maison dans laquelle Stefan Alessio prenait en otage les enfants. L'heure matinale expliquait l'absence totale d'autres clients dans la salle. Harry était visiblement nerveux.

-Et si ça ne fonctionne pas ? demanda-t-il en n'osant défier du regard le professeur.

-Et bien, expliquez-nous les défaillances de ce plan qui ont le malheur de causer vos doutes, Potter, répliqua quelque peu désagréablement Rogue.

-Oh ! Relax ! Harry, t'inquiètes pas, ça va marcher, poursuivit d'un ton plus léger Annie en replaçant son bandeau fauve. Elle dissimulait médiocrement ses doutes, ceci fut flagrant pour les deux hommes. Rogue ne pouvait ignorer le regard fuyant de son élève, il savait pertinemment qu'il n'avait pas confiance en son plan. Craignait-il pour lui ?

-De toute façon, nous n'avons pas d'autres alternatives, répliqua le plus jeune d'un ton incertain avant de boire cul sec son thé noir refroidit.

-Exactement, approuva le potionniste en l'observant d'un air qui fut difficile à interpréter.

Ils restèrent moins de dix minutes sur place. Pendant qu'Annie alla régler l'addition -elle qui connaissait mieux que personne les habitants de son village- , les deux hommes patientaient, d'une humeur froide, juste en face de la façade en brique de l'établissement désert. Le gryffondor fronça les sourcils, comme perdu dans ses pensées.

-Vous ne me faites pas confiance, cette fois-ci, Potter.

-Non, ce n'est pas ça, c'est juste que... et s'il n'en avait rien à faire de sa sœur ? Il pourrait tuer les enfants et... *Rogue devina ce qu'il voulait dire de par son silence*. Vous devez portez mon amulette, reprit-t-il quelques instants après.

-Elle ne me serait d'aucune utilité.

-Comment pouvez-vous en être aussi sûr ?

-Vous êtes agaçant.

-Non, c'est vous qui l'êtes. Je vous demande simplement de la porter, pour votre sécurité, vu qu'elle ne me servira à rien dans cette histoire, répondit-t-il sèchement en le perçant de son regard.

-Ne jouez pas au héro. Je vous en ai déjà fais la remarque.

-Ce n'est pas par prétention que je vous demande cela.

-Et bien donc par quoi ? Courtoisie, peut-être ? répliqua sarcastiquement l'aîné.

Harry se sentit tout à coup gêné. Il s'approcha de Rogue et plongea son regard dans le sien.

-On a un Fringh à retrouver. Comment vais-je y arriver s'il vous arrivait quelque chose ? *il rougit presque*. Et puis... qui va donc assurer nos cours de Potion à notre retour ? Il ne me semble pas qu'il y ait un professeur aussi qualifié dans le domaine que vous, tenta-t-il pour détendre l'atmosphère.

-Bien tenté, concéda Rogue d'un ton complètement froid bien qu'il perçut la légèreté venant d'Harry.

-J'insinue que ceci ne réussit à vous convaincre ?

-Pas le moins du monde.

Harry décida de ne pas répliquer, il était peine perdu de négocier avec Severus Rogue, c'était bien connu. Il vit, depuis la vieille fenêtre de la façade en brique, la jeune mercenaire discuter avec le restaurateur. Ses pensées divaguèrent, à ce moment précis, subitement de leur projet d'attaque.

Quand la menace sonde l'insondableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant