Chapitre 49 : Mercenaires.

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-Pourquoi vous me traînez par terre ? Je sais marcher ! Aïe ! Ouille !

-Taisez-vous, répliqua d'une voix ferme le professeur en l'amenant à l'intérieur. Harry le suivit du regard et pu constater de nouveau le bordel ambiant de la salle d'accueil de l'auberge. Rogue la relâcha a même le sol, prit sa baguette puis, d'un geste et en usant d'une incantation, recomposa la salle à son état d'origine, n'oubliant aucun verre brisé à son passage. Lorsque l'ordre fut rétabli, le potionniste agrippa sans brutalité le bras de l'animagus puis la fit asseoir sur la chaise sur laquelle Harry fut installé juste avant la mésaventure.

-Ne me tuez pas, je vous en priieee ! Supplia-t-elle d'une voix aiguë en grimaçant.

-Si j'avais l'intention de vous tuer, je n'aurai  pris la peine de vous amener à l'intérieur pour le faire.

Harry l'analysa entièrement. La jeune femme avait des cheveux raide et acajou qui lui arrivaient au niveau de la mâchoire et portait un bandeau rouge sang qui lui recouvrait les sourcils. Son visage était très petit et étonnamment hâlé, recouvert d'imposantes tâches de rousseurs. Ses grands yeux noirs en forme d'amande adoucissaient ses traits étonnamment durs. Elle agrippait sa petite jupe violette de ses mains, comme par réflexe.

-Ne me torturez pas ! Je déteste qu'on touche mes ongles, alors de là à supporter qu'on les arrache... ARG ! Non ! Ne me torturez pas ! Implora-t-elle d'un rythme rapide et d'un accent français fort prononcé.

-Si vous répondez à nos questions, aucun mal ne vous sera fait, répondit calmement Rogue.

-Ah... Je ne vous crois pas ! Vous allez me lancer des doloris, me crever un œil, me casser les jambes... *Elle fit une pause durant laquelle ses yeux semblaient encore plus immenses* M'arracher les ongles ?!!!

Rogue ferma un instant les yeux puis pointa sa baguette au niveau de la tempe -recouvert de son bandeau rouge- de la jeune Animagus, perdant visiblement patience. Il la sentit frémir au bout de celui-ci.

-Votre nom ?

-A... Annie Le Lonzac, répliqua-t-elle d'une voix tremblotante, les yeux grand de terreur. Je s... suis mercenaire, au service de monsieur F... Fringh.

-Mercenaire ? Demanda Harry, interloqué.

-Dévoilez-nous la position actuelle de Viktor Fringh, ordonna Rogue en appuyant encore plus sa baguette contre la rousse.

-Je sais pas ! Je vous le jure ! Ouille, ça pique, j'ai les tempes sensib...

-Taisez-vous ! Je ne me répéterais pas une seconde fois.

Voir Rogue dans cet état, malgré qu'il demeurait impassible, déstabilisa Harry. C'est bien le fait qu'il semble si calme qui me rend nerveux.

-Je... Je dis la vérité ! Je vous le jure ! Je vous le juuuuuure ! Répliqua-t-elle en posant son regard sur Harry, cherchant désespérément de l'aide.

-Beugler ne vous sauvera pas.

-J'ai reçu les ordres par le biais d'un messager, je... je n'ai jamais rencontré monsieur Fringh en personne !

-Qui est donc ce messager ?

L'animagus semblait serrer les dents. Elle avait toujours les mains posées sur sa jupe plissée, mais Harry pu remarquer qu'elle plantait ses ongles dans ses jambes tremblantes. Si son teint n'avait pas été hâlé, elle serait sans nul doute aussi pâle qu'un spectre.

-Parlez ou vous mourrez, continua Rogue, perdant manifestement patience. Quoi ? Serait-il vraiment capable de la tuer ou bien il bluffe ? Se questionna Harry en se frottant les bras et en se mordant nerveusement les lèvres.

Quand la menace sonde l'insondableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant