[...]
Bien que victime d'un énorme incendie, la cabane d'Hagrid réussit, par quel miracle ( ou bien grâce à Dumbledore ), à demeurer sur pieds. Les murs étaient foncés et l'odeur s'y dégageant s'assimilait à celle d'un feu de camp de fortune, certes, mais la bonne vieille cabane du garde forestier avait gardé de son âme d'antan toute aussi chaleureuse, malgré qu'elle demeurait encore inhabitable. Ce fut naturellement qu'Harry se rendit derrière la maison de son confident et s'adossa contre le mur, les bras tout au long du corps.
Je ne sais pas pourquoi je lui ai dis ces mots. J'étais hors de moi, je le suis certainement encore *Harry fixa ses mains tremblantes*, mais j'ai sûrement dis des choses que je ne devais pas dire. Comme par exemple le « vos dires d'hier m'ont dégradé ». Bon, à quoi bon s'en lamenter maintenant. C'est une preuve de faiblesse, mais ça demeure le cadet de mes soucis. Ça n'a plus d'importance. *le jeune brun s'accroupit et passa ses mains sur son visage*
Je ne sais plus quoi faire. À part le maudire. Les maudire tous.Le ciel commençait à s'obscurcir, annonçant que le couvre-feu allait bientôt avoir lieu. Harry ne bougea pas d'un millimètre, toujours secoué et meurtri en son entièreté.
[...]
Le hululement des nombreuses chouettes laissées en liberté par le personnel de Poudlard résonnèrent dans la pénombre. Ce fut rassurant pour certains de les écouter, trouvant le silence quelque peu oppressant. Néanmoins, certains esprits demeuraient contusionnés.
Harry marcha d'un pas pressé en direction de sa tour. Il était bientôt minuit. La fraîcheur de la nuit lui avait gelé les extrémités des membres : ce fut à cet instant qu'il compris qu'il devait rentrer s'il ne voulait tomber en hypothermie.
Le jeune homme marchait sans vigilance, mais fut chanceux de ne croiser personne.-Oh, Harry ! Entrez donc ! Chuchota la grosse dame après avoir sursauté face à son lumos.
Il entra puis fut surprit de voir certaines bougies encore allumées. Il vit au loin Ron assit sur le canapé, semblant somnoler face à la cheminée, puis, voyant l'ombre que formait Harry, il remarqua la présence de celui-ci.
-Harry bon sang ! Parla-t-il tout bas en se levant.
Harry s'approcha de son ami et lui fit maintenant face.
-J'étais assis devant la cabane d'Hagrid. Repondit-il d'un ton lent et épuisé. Ron pouvait remarquer que son ami était plus pâle que d'habitude. Il prit l'initiative de dénouer le nœud de la cape du jeune brun puis le fit asseoir à ses côtés. Il posa sa main contre le front du jeune homme puis sur sa joue avant de finir sur son épaule.
-T'es gelé Harry. * il le recouvrit avec sa cape, puis replaça sa main sur son épaule* Ça fais des heures que t'es dehors alors qu'on te cherchait partout dans le château... D'ailleurs, j'ai dis à Hermione d'aller se coucher car elle ne tenait plus debout tant elle...
Ron s'arrêta lorsqu'il sentit l'épaule de son ami trembloter légèrement. Harry craqua. Il craqua pour la première fois de la journée. Ron le prit directement dans ses bras.
-Nous devons aller voir Dumbledore et lui expliquer tout ce que tu as vécu aujourd'hui. Ces deux là ne peuvent rester impuni.
-Non... Articula-t-il en se séparant du jeune roux. Non, cela ne servira à rien, Ron.
-Je refuse de les voir impuni, surtout ce batard de Malfoy.
-Il niera sûrement. Il sera toujours protégé. Puis pour Rogue, Dumbledore approuvera sûrement ce qu'il a entreprit de me faire.
-On trouvera une solution. Puis on trouvera celui qui nous a espionné.
-Je veux oublier. Je veux juste oublier tout ça, Ron. Je suis... fatigué...
Ron posa sa main sur celle de son ami, puis fut surpris de voir qu'il l'a retira aussitôt. Il écarquilla des yeux en voyant l'état de celle-ci.
-Harry, ta main est dans un sale état. L'autre aussi d'ailleurs. C'est enflé, bleu et entaillé. On ira voir Pomfresh demain de bonne heure.
-Ça va.. Je ne sens presque rien. Puis si seulement ça n'avait été que ça..
-On ira voir Pomfresh de bonne heure je t'ai dis.
Harry fixa son ami puis finit par acquiescer légèrement de la tête.
-Tu sais Ron, hier je vous ai mentit en vous assurant que j'allais bien. Je vais de pire en pire en fait. Plus il m'enfonce et plus j'ai l'impression de mourir de l'intérieur. Aujourd'hui, c'était le coup de trop. C'était bel et bien le coup de trop. Annonça-t-il les yeux brillants et la voix brisée.
Ron le prit dans ses bras et cala sa tête contre son torse. Il sentit le jeune homme pleurer contre lui. Ce fut la première fois qu'il le voyait dans cet état, un état qui témoignait de la grande détresse de son ami. Un état dont il était spectateur et impuissant, car il savait pertinemment que la passion n'avait de remède.
-Allons nous coucher, Harry, tu dois dormir un peu. Chuchota-t-il, le regard rivé sur le feu qui crépitait. Sur ce bois qui carbonisait face à cette puissance.
Que les choses peuvent être analogiques...
[...]
Le réveil fut sans mal pour le jeune brun, ayant étrangement bien dormi. C'est souvent lorsqu'il fut émotionnellement épuisé qu'il arrivait à trouver sommeil plus ou moins réparateur. Après s'être rapidement lavé et habillé, il rejoigna ses amis dans la salle commune. Hermione passa une main réconfortante contre son épaule, ayant été apprise par le Weasley de l'état du jeune brun du soir passé.
-Nous avons suffisamment de temps pour aller voir madame Pomfresh.
Les trois amis se rendirent d'un pas pressé jusqu'à l'infirmerie. Les couloirs, malgré la demie-heure d'avance, étaient bondée d'élèves.
-Comme de par hasard. Souffla Ron en voyant la pancarte détaillant l'absence de la medicomage sur la porte de l'infirmerie.
-C'est pas grave. Je vais bander et désinfecter ses plaie. C'est ce qu'on fait chez les moldus. Proposa Hermione en les invitant à faire demi-tour.
-C'est notre dernier recours. Répondit le roux, en fixant le jeune brun qui finit par acquiescer de la tête.
[...]
Harry, les mains bandées, souffrait en écrivant. Il ne voulut transparaître sa gêne, mais Ron vit directement la difficulté de son ami.
-Je peux écrire le cours à ta place. Proposa-t-il.
-Non. Ça va.
-Tu es sûr ? Demanda Ron en voyant qu'il écrivait de plus en plus lentement.
-Oui.
Ron n'insista guère. Il se rassurait par le fait qu'ils étaient en cours de métamorphose, donc un cours se basant plutôt sur la pratique que sur l'écrit. Néanmoins, il perçut le regard compatissant de Minerva Mcgonagall, accentuant son inquiétude. Elle devait sûrement être au courant de la séquestration de son ami. Cela devait être tardif : elle ne manquait aucune occasion de défendre le Survivant. Ou bien, Dumbledore l'avait contraint de ne pas s'interposer face au potionniste. Ron optait plutôt pour la deuxième hypothèse.
Le cours avait prit fin. Harry ramassa, avec l'aide d'Hermione, ses fournitures avant de se diriger vers la sortie.
-Monsieur Potter. Pouvez-vous restez un moment ? Demanda la professeure de métamorphose en voyant le jeune homme passer devant elle.
——
Hello ! Petit mot pour m'excuser du temps que j'ai pris pour sortir ce chapitre. J'avais beaucoup de choses à faire ces temps-ci notamment finaliser mon dossier parcoursup.
Je reprendrais mon rythme habituel, soit 1 chapitre tous les deux jours voire par jour :)
Portez-vous bien.
VOUS LISEZ
Quand la menace sonde l'insondable
FanfictionUne nouvelle année débuta pour Harry Potter, communément surnommé le Survivant par certains. Fraîchement arrivés à l'école de Sorcellerie, les élèves assisteront à un spectacle inouï d'un effroi extrême. Harry en fut aux premières loges. Ceci incar...