Chapitre 6 : L'inauguration

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Point de vue Marie :

La fin de la semaine s'est déroulée normalement, sans aucun problème. J'ai eu une petite conversation avec mon frère concernant Laëtitia mais il n'a rien voulu me dire. De toute façon, si il croit que je vais abandonner comme ça, il se fourre le doigt dans l'œil ! Au niveau du café, les travaux sont enfin terminés. Je suis vraiment contente du résultat, ça en valait le coup ! Durant cette semaine, je me suis un peu rapprochée de Théo, nous avons parlé et c'était cool. Ce qui est génial, c'est que je ne suis plus aussi troublée en sa présence, j'arrive à me maîtriser et donc parler clairement sans trop rougir. Je suis TRÈS TRÈS fière de moi sans trop me vanter bien évidemment...

Aujourd'hui est un grand jour puisque c'est l'inauguration de mon café, le "Marie's " : le nom n'est pas vraiment recherché, je vous l'accorde, mais bon... Nous sommes sur la grande place où je dois attendre le maire. Le moment fatidique approche et mon stress augmente de plus en plus. Heureusement que mes proches sont là pour me soutenir ! Si ça continue, je vais m'évanouir...

- Marie stress pas ça va aller. Tu vas voir, le maire va adorer !

- Mais si on a oublié quelque chose et qu'on ne soit pas dans les normes ? Ou pire ! Théo j'ai peur !

- Fait moi confiance. Tout se passera bien je te le promets.

Théo passe son bras autour de mon épaule et me souris. Quand mes yeux rencontrent les siens, je sens une sensation de bien être, j'oublie toutes mes angoisses et me détends immédiatement.

- Bonjour, qui est la propriétaire du bâtiment ?

Je vais faire une syncope, c'est décidé. Allez ça va aller. Théo me masse le dos et je me ressaisis :

- C'est moi Mr le maire.

- Content de te revoir Marie. Sache que ton projet me plaît beaucoup, j'espère ne pas être déçu.

- Je ne vous décevrai pas Mr.

Attends... Je viens vraiment de dire ça moi ? J'ai vraiment la boule au ventre, je stress à en mourir... Théo a dû le à sentir puisque il me prend la main et me fait une légère pression sur celle ci avec son pouce. Si il n'était pas là, je crois que j'aurais déjà fait un malaise depuis longtemps. Merci...

- De rien, je vais pas te laisser mourir.

- Quoi ?!? Oh non, me dis pas que j'ai pensé à voix haute...

- Bon d'accord, je ne te le dirai pas.

Je laisse échapper un soupir. Quel cruche ! Je détourne la tête et vois Mr le maire qui regarde par dessus mon épaule :

- Charles ! Vient par ici !

Je me retourne et un homme se plante devant moi suivi de Caroline, toujours aussi belle malgré sa grossesse. Charles a beaucoup changé, il a l'air plus calme et posé, tout le contraire de quand il était plus jeune. Lui qui faisait les 400 coups avec mon frère ! Toujours une petite farce à faire par ci par là. Celle dont je me souviens le plus est quand ils étaient allés chercher du fumier au ranch d'à côté, pour le mettre autour de la maison de la voisine, une femme sans cœur et détestable. Disons que c'était une petite vengeance personnelle, la raison étant beaucoup trop longue à expliquer. Elle était tellement énervée qu'elle accusait tout le monde espérant trouver le coupable ! Ils la prenaient tous pour une folle d'ailleurs. Elle avait passé une journée entière à enlever le fumier jurant dans son coin. Quand mon frère m'avait raconté ça, j'avais rigolé un bon moment avant de pouvoir me calmer.

Je sors de mes pensées le sourire aux lèvres par un claquement de doigts de la part de Théo. Séb s'approche doucement de Charles et lui fait une forte accolade dans le dos. Ne s'y attendant pas, il manque tomber au sol avant de se rattraper de justesse ce qui déclenche un fou rire de notre part.

- Bon allez, au lieu de faire les pitres, allons visiter ce café !

Le maire passe devant et nous le suivons en silence. Je décide d'engager la conversation avec Caroline :

 - J'ai appris la nouvelle. Je suis vraiment contente pour vous.

- Merci beaucoup. Ça faisait déjà un petit moment que nous voulions un bébé mais ça ne marchait pas. J'ai cru que l'un de nous deux était stérile mais les tests étaient négatifs. Les médecins nous avaient dit que la meilleure chose à faire était d'attendre. Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai sauté de joie !

- Je comprends, c'est génial, vraiment. Vous le méritez, vous ferez d'excellents parents, j'en suis persuadé !

- Je te remercie. J'en suis à mon dernier mois et franchement je n'en peux plus ! Tu sais, ça me fait plaisir de te revoir. Maintenant, il va sans doute aller mieux.

- Qui ça ?

- Tu le sauras au moment venu. Il te le dira bien.

Je la regarde avec étonnement. De qui elle parle ? Quelqu'un aurait souffert à cause de moi ? Mais qu'est ce que c'est que cette histoire ? Il faut j'éclaircisse le sujet, je ne saisis pas tout là... Je la regarde s'éloigner toujours dans mes pensées quand un Théo inquiet apparaît dans mon champ de vision :

- Ça va aller Marie ? Depuis tout à l'heure tu regardes dans le vide alors je me disais que... Enfin tu...

- Ça va merci. Ne t'inquiètes pas pour moi.

Il me sourit et repart vers Kévin.

***

La visite s'est merveilleusement bien passée, tout était en ordre et le maire a adoré les gâteaux que je lui avais confectionné. Il m'a donc donné le "feu vert". Autant vous dire que mon stress est redescendu d'un coup.

- À toi l'honneur Marie.

Charles me donne les ciseaux et je coupe le ruban rouge accroché de part et d'autre de la porte du café. Tout le monde applaudi et je suis très émue. Théo me souris et me murmure un "bravo". Je lui répond par un sourire malgré la larme d'émotion qui dévale ma joue. Kévin monte précipitamment sur une chaise et déclare :

- Aller, faut fêter ça !

Coeurs EnflammésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant