Chapitre 33 : Unis pour la vie?

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Point de vue Théo :

Je n'y crois pas, elle a tiré... Elle a tiré putain ! Et Marie qui m'a poussé pour me protéger... J'espère qu'elle n'a rien... Légèrement sonné, je reste au sol quelques instants, perdu dans mes pensées, avant qu'un cri de douleur se fasse entendre. Interpellé, je me relève rapidement avant de regarder dans la direction de Marie.

Ce que je vois me fait entrer dans une colère noire. Marie est étendue au sol, souffrante, en train de saigner côté droit. Je sers les poings tellement forts que mes jointures deviennent blanches. Je me tourne vers Alison qui me regarde d'un air apeuré. Je me précipite sur elle avant de la clouer au sol. Des sirènes de police se font entendre. Putain... Tu as de la chance qu'ils arrivent sinon je n'aurai pas eu de pitié... Fou de rage, je la menotte sans ménagement, prends son arme et me relève. Mais je la connais... C'est l'arme de Richard ! Je me demande bien comment elle a pu l'avoir, j'espère que Richard va bien... Mon regard balaye les alentours mais ne vois pas Marie. Où a-t-elle bien pu aller ?

Des coups violents contre la porte de la maisonnette se font entendre. Je m'y précipite et tire une balle dans le verrou avant de l'ouvrir. Richard en sors avec un grand sourire et me sers dans ses bras :

- Ah... Merci beaucoup ! J'ai cru que je resterai enfermé pour toujours ! Ça fait du bien de revoir la lumière du jour !

- Non attend... Alison t'a enfermé ?

- Oui, et elle m'a aussi piqué mon arme. Mais ce n'est pas ça le pire ! Elle m'a également injecté un somnifère avec une seringue. Avec une seringue non de dieu ! Brrr rien que d'y repenser j'en ai encore des frissons !

- Ah merde... Et pour ton arme je le savais déjà. Alison a tiré sur Marie avec. Il faut que j'aille la voir, j'espère qu'elle va bien... D'ailleurs c'est toi qui a appelé la cavalerie ?

- Oui, un peu tardivement mais il me semble qu'on avait besoin de renfort... Bon maintenant file, va la retrouver, elle est peut-être en train de souffrir quelque part...

Je lui rends son arme en hochant la tête. Je me retourne et me dirige à l'endroit où Marie était avant qu'elle ne parte je ne sais où. J'espère vraiment qu'elle va bien... Je m'approche de plus en plus et vois une flaque de sang étendue au sol. Un frisson me parcourt l'échine tandis que mon cœur se sert. Non...

Alors que la peur me prend aux tripes, je parcours la forêt en essayant de suivre les traces de sang qu'elle a laissé. Tiens bon, j'arrive mon cœur... Putain si elle meurt, je ne vais pas me relever, c'est sûr... Je l'ai déjà perdu une fois, je ne le supporterai pas si je devais la perdre une deuxième fois... Déjà que j'ai failli la perdre pour de bon à cause de l'incendie... Des pensées obscures se bousculent dans ma tête et me collent une migraine. Bon allez mon vieux, soit positif... Soit positif ! J'arrive à peu près à me calmer alors je continue ma route jusqu'à arriver à la lisière de la forêt. Je pénètre dans le champ de lavande, qui s'étend à perte de vue. En avançant, je distingue une silhouette qui est allongée au milieu de la lavande. Marie...

Je cours en sa direction et la prends dans mes bras une fois arrivé auprès d'elle. Une larme coule sur ma joue alors que je prends son pouls : son cœur bat normalement tout va bien. La pression retombe d'un coup et je soupire de soulagement. Je relève son tee-shirt pour voir l'état de sa blessure. Elle ne saigne plus et la plaie n'a pas l'air trop profonde. Elle a eu de la chance, la balle l'a juste frôlée, ce n'est pas bien méchant.

Marie bouge légèrement dans mes bras et ouvre les yeux. Elle me sourit puis ressert mon étreinte :

- J'ai cru que j'allais mourir...

- Je suis là maintenant, ne t'en fais pas...

- Tu sais, je ne regrette absolument pas le fait d'avoir pris une balle à ta place... Je t'aime tellement, je n'aurais pas supporté de te perdre...

- J'ai eu tellement peur quand j'ai vu la flaque de sang là-bas...

- Ne t'inquiète pas, tu ne vas pas te débarrasser de moi comme ça !

Elle commence à rire mais se tord de douleur à cause de sa blessure.

- Ça va aller ?

- Je n'aurai pas du rire, ça fait un mal de chien ! Et je vais bien, ne t'inquiète pas... Après tout, je suis dans un champ de lavande avec celui que j'aime plus que tout au monde alors franchement je nage dans le bonheur...

Je me penche et l'embrasse tendrement. Elle répond à mon baiser et nos langues se rencontrent afin de commencer une danse sensuelle. Nous nous détachons à bout de souffle. Marie pose sa main sur ma joue et la caresse. Je ferme les yeux et savoure ce contact. Sa main vient ensuite se loger dans mes cheveux. J'ouvre les yeux et me perds dans son regard brillant de mille feux.

- J'ai tellement de la chance de t'avoir Théo...

Je lui fais un sourire. Alors que nous nous mettons debout, une pensée me vient à l'esprit : il faut que je lui fasse ma demande, je sens que c'est le bon moment. J'espère que sa réponse va être positive... Bon allez, je prends le risque, je me lance :

- Il faut que je te dise quelque chose... Ce n'est peut-être pas le bon moment sachant que tu es blessée mais je me lance : je t'aime tellement Marie... Dès que je te vois, mon cœur s'affole et tambourine à une vitesse hallucinante contre ma cage thoracique... Quand tu n'es pas à mes côtés, je suis totalement perdu, je n'arrive plus à réfléchir tellement tu obsèdes mes pensées ! Tu es ma raison de vivre, je t'aime à en crever Marie... Tu es ancrée dans mon cœur, dans mon âme, dans mon être tout entier ! Je ne peux plus me passer de toi, chaque jour passé à tes côtés fait ressortir le meilleur de moi-même. Tu es mon petit rayon de soleil... Je n'ai jamais ressenti un amour aussi intense que celui-ci ! Tu es la seule qui ait réussi à me bouleverser tout entier, je ne réponds plus de rien... Sache que maintenant, mon cœur est entre tes mains, et j'espère que tu vas en prendre soin et ne pas le détruire... En tout cas, je suis sûr d'une chose, tu es la femme de ma vie et je n'imagine pas mon futur sans toi ! Je sais que je n'ai pas de bague sur moi mais mon amour vaut tout l'or du monde... Marie Cooper, voulez-vous faire de moi le plus heureux des hommes, en devenant ma femme ?

Je reprends mon souffle en la détaillant. Elle me regarde, les joues inondées de larmes, d'un air choqué. Elle reprend ses esprits et vient dans mes bras :

- Oui, oui ! Je veux devenir votre femme monsieur Anderson, même si vous n'avez pas de bague. Après tout, ce n'est qu'un bien matériel... Mais je vous promets que je ferai de vous le plus heureux des hommes. Ainsi, je serai une femme comblée !

Je la sers fort dans mes bras et dépose de multiples bisous sur son visage avant de l'embrasser avec passion. Nous nous reculons à bout de souffle. Je passe mon bras sous ses genoux et la porte comme une princesse. Elle me regarde avec amour tout en plaçant ses mains autour de mon cou. Je lui fais un bisou esquimau puis commence à marcher en direction de la forêt :

- Allons soigner cette blessure de malheur !

Coeurs EnflammésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant