Coeurs Enflammés

Chapitre 27 : Je n'aime que toi

Point de vue Marie :

Après l'annonce de Théo, je me suis réfugiée en dehors du café, sur un banc à côté de la fontaine. L'air frais me fait un bien fou et je me surprend à observer un groupe d'enfants jouant avec un ballon. Ils rigolent ensemble et cette image me réchauffe le cœur instantanément. C'est dingue, à cet âge là nous sommes tellement inconscients, on ne se rend pas compte à quel point la vie peut être cruelle... Je ferme les yeux et un souvenir me revient en tête :

"Je me trouve dans un manifique restaurant avec Théo. Nous parlons de sujets diverses notamment des actualités... Je reçois un message d'Alexandre me disant qu'il arrive dans une semaine environ. Cela provoque une petite crise de jalousie de la part de Théo ce qui me fait rire. Quand je lui explique qu'il n'a pas à s'inquiéter car Alexandre est gay, il marmone quelque chose et se met à regarder sur son téléphone. Une serveuse arrive et... "

Une main qui se pose sur mon genou me sort de ma trans et j'ouvre les yeux sentant un regard sur moi. Théo se trouve accroupi devant moi, essayant de tenir l'équilibre en s'appuyant sur moi. Je souffle d'énervement et place ma tête dans mes paumes de mains. Putain... Il n'aurait pas pu arriver un peu plus tard ?!? J'aurais peut-être pu voir le visage de la serveuse...

- Ça va? Quand je me suis approché pour voir comment tu allais tu fermais les yeux et paraissais tourmentée.

- Non ça va pas non...

Il se relève et s'assoit à côté de moi. D'un geste de la main, il m'incite à continuer.

- J'étais en train de me remémorer la soirée de l'incendie avant que tu arrives.

- Et ?

- Et j'allais voir le visage de la serveuse avant que tu me sortes de mon souvenir en posant ta main sur mon genou.

Malgré moi, le ton de ma voix à été plus dur et sec que je ne l'aurais voulu, et sonnait comme un reproche. Théo baisse la tête accusant le coup. Lorsque qu'il redresse la tête, il plante son regard dans mes yeux, un regard rempli de tristesse me fendant le cœur :

- Je suis vraiment désolé... Je pense que... Que je vais te laisser pour le moment...

- Non reste !

Alors qu'il me regarde étonné, j'essaye de me détendre. D'une voix plus douce, je pose ma main sur sa joue et décide de briser ce début de silence :

- C'est moi qui suis désolée. Je n'aurai jamais dû te parler sur ce ton et encore moins t'en vouloir d'être arrivé au mauvais moment. Je suis juste... Frustrée ! J'ai tellement envie de pouvoir t'aider pour l'enquête ! Par contre, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de me rappeller de chaque détail de ce soir là...

- Je sais que c'est dur pour toi. Je ne te demanderai qu'une chose : prend ton temps c'est important.

- D'accord... En attendant faut que j'aille fermer le café.

- Laëtitia l'a déjà fermé. Elle est là bas, en train de discuter avec une cliente.

- Je... C'est bizarre, elle me dit quelque chose...

- Étant donné que c'est une cliente, tu as dû la voir au café.

- Non je l'ai vu autre part... Je... J'en suis persuadée !

- Bon, tu me le diras si ça te revient. En attendant, suis moi.

Je suis sûr de l'avoir vu autre part mais où ? Bah, Théo a sûrement raison, ça va me revenir. Nous nous levons et nous dirigeons vers Laëtitia et la cliente.