Coeurs Enflammés

Chapitre 32 : Ne meurs pas

Point de vue Marie :

Après une demi-heure de route, nous sommes enfin arrivés à destination.
Richard décide de se garer à l'entrée de la forêt, pour éviter de se faire repérer même si on pouvait aller plus loin avec la voiture. Je descends et observe les alentours, bientôt suivi de Théo et Richard. La petite forêt, entourée de champs de lavande, se dresse devant nous. D'après la carte, la maisonnette se trouve à 500 m d'ici, dans une clairière.

Nous nous mettons en route, seulement guidé par la carte et notre instinct. Richard décide de passer par un raccourci alors Théo et moi échangeons un regard, sachant pertinemment que nous allons devoir quitter le chemin pour entrer dans les broussailles.

Théo sur mes talons, je suis Richard tout en essayant d'éviter que des ronces féroces me déchiquettent les jambes. J'écarte une branche à l'aide de ma main pour éviter de me la prendre en plein visage et continue de marcher jusqu'à ce que je puisse apercevoir la petite maisonnette en bois.

Nous nous tapissons dans l'ombre afin de ne pas être repéré. Je remarque qu'une voiture est garée à proximité. Afin de les avertir, je me mets à chuchoter :

- Regardez ! Il y a une voiture !

Ils observent la voiture quelques instants puis Théo se retourne vers nous :

- C'est bien sa voiture, je la reconnais...

Je prends la main de Théo et la sers fort. Je sais que c'est dur pour lui aussi et à vrai dire je suis contente qu'on traverse cette épreuve ensemble. Je lui fais un sourire qu'il me rend immédiatement. Un Richard bien trop sérieux se plante devant nous :

- Bon écoutez, c'est maintenant que tout va se jouer. On va aller inspecter les lieux alors soyez très prudents d'accord ? Elle pourrait être dans les parages... Marie, je veux que tu restes absolument auprès de Théo, car je suis persuadé que cette fille de malheur veut ta peau. Je jetterais un coup d'œil à l'intérieur pendant que vous vous occuperez de l'extérieur compris ?

Théo et moi hochons la tête positivement. Nous nous souhaitons tous bonne chance avant de nous séparer. Alors que Richard entre dans la maisonnette une arme à la main, je suis Théo de près, celui-ci sortant son arme avant de la charger.

Point de vue Richard :

J'entre à pas de loup dans la maisonnette, mon arme à la main. Je laisse la porte ouverte et avance lentement. Je braque mon arme dans chaque recoin, restant sur mes gardes.

Lorsque je me retourne, une ombre se jette sur moi. Alison... Surpris, je perds l'équilibre et lâche mon arme qui glisse un peu plus loin. J'essaie de me relever mais elle m'en empêche en se mettant sur moi. Elle me frappe violemment au visage : ouch, merde ça fait mal... Sonné, j'arrive tout de même à distinguer la seringue qu'elle sort de sa poche. J'avale ma salive difficilement. Oh non tout mais pas ça...

- Ne vous inquiétez pas monsieur... Richard c'est ça ? Vous n'allez rien sentir je vous le promets, vous allez juste faire un gros dodo après...

Sans que je n'aie le temps de réagir, elle enfonce la seringue dans mon cou. Je sens l'aiguille me transpercer la peau avant que le liquide ne se répande dans mon corps. Non, j'ai toujours détesté les piqûres ! Elle se relève tandis que mes yeux veulent se fermer à tout prix. Fichu somnifère...

***

Lorsque je me réveille, j'entends des éclats de voix venant de dehors. Je me relève, les membres légèrement engourdis et me dirige vers la porte. Mes doigts passent à l'endroit où elle m'a fait la piqûre et un frisson me parcourt l'échine. Je secoue la tête et me reconcentre, il faut que je sorte d'ici. J'essaie d'ouvrir la porte mais elle est fermée à clé. Fais chier !