Point de vue Marie :
Cinq jours ont passé depuis mon réveil. Les garçons sont aux petits soins avec moi, toujours à demander si je me sens bien, si je désire quelque chose... C'est mignon mais à la longue ça devient un peu pénible. Laëtitia a compris et leur a dit de se calmer un peu vis à vis de moi.
Théo m'a annoncé que Caroline a accouché d'une magnifique petite fille se prénommant Émilie. Il m'a expliqué qu'il avait eu une discussion avec Charles : Le jeune père lui a dit qu'il est un homme comblé mais qu'il stresse à l'idée d'être un mauvais père. Théo l'a donc rassuré et franchement, je sais au fond de moi qu'ils feront d'excellent parents lui et Caroline.
Mes parents sont passés plusieurs fois m'apporter des sucreries et du chocolat sachant que la nourriture à l'hôpital n'est vraiment pas fameuse. On a beaucoup parlé ensemble : ils m'ont dit qu'ils étaient passés au moins deux fois par jour quand j'étais dans le coma et ils m'ont raconté les querelles des voisins ce qui m'a fait rire. Ils m'ont également annoncé qu'ils ont gagné un voyage aux États-Unis mais sachant que j'étais dans le coma, ils hésitaient à partir là bas. Je les ai donc rassuré en leur disant que je me suis réveillé et que je pète la forme !
Ce matin, le médecin est venu me dire que je pourrais sortir en fin d'après midi. Je suis actuellement en train de préparer mes affaires quand la porte de ma chambre d'hôpital s'ouvre sur Théo. Il s'approche de moi et m'enlace par derrière. Il parsème mon cou de léger bisous puis frôle mon corps avec sa main baladeuse. Je la saisis et me retourne brusquement ce qui le fait sursauter ( et je n'en suis pas peu fière...) :
- Pas ici enfin !
Il adopte une moue triste puis me scrute du regard. Il croit s'en doute que je vais changer d'avis mais non monsieur, non ! Du moins pas ici...
- Fait pas ça Théo, ça ne marchera pas. Tu devras attendre que je sois rentrée chez moi.
- Alors vite dépêche toi ! Grouille !
Juste pour l'embêter, je saisis le tee-shirt qui me restait à ranger et l'amène tout doucement à l'intérieur de mon sac.
- T'es sérieuse Marie? Putain...
Je le regarde avec un sourire triomphant. Qu'il est beau quand il s'énerve... Il ferme mon sac à la vitesse grand V, me prend la main et m'entraîne vers la porte. Je glousse et m'accroche à un meuble pour le freiner dans sa course. Il me tire d'un coup sec. Cela me déstabilise, je lâche tout et me plaque contre son torse. Il perd l'équilibre et nous nous écroulons par terre. J'éclate de rire bientôt suivi par celui qui a causé tout ce désastre.
Notre vacarme a dû alerter des personnes puisque un médecin et plusieurs infirmiers entrent précipitamment dans la chambre. Quand ils nous voient étalés par terre, chacun adopte une réaction différente. Certains froncent les sourcils, d'autres détournent le regard ou repartent aussi vite qu'ils sont venus. Cependant, un seul, le médecin, décide de prendre la parole :
- Hum... Je ne sais pas ce que vous comptiez faire mais vous êtes dans un hôpital alors euh... Un peu de décence je vous pris...
A ses propos, j'essaie de me contenir de rire en vain. Le médecin me regarde comme si j'étais une extraterrestre pendant que Théo ricane dans mon cou. Je décide de me relever tant bien que mal et m'assois sur le lit toujours pliée de rire. Théo se relève à son tour, frotte ses mains contre son pantalon, et se retourne vers le médecin. Il me montre du doigt puis commence son discours :
- Voyez vous cher monsieur, cette personne ici présente a un fort souci de comportement. Il n'y a pas plus tard qu'une demi heure, je suis entré dans la chambre et elle m'a littéralement sauter dessus. Je me suis senti profondément agressé et perdant l'équilibre, je suis tombé au sol l'entraînant avec moi. Elle m'a maintenu au sol et heureusement que vous êtes venu à mon secours avec vos collègues. Cette fille est une vrai tigresse !
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Coeurs Enflammés
RomanceMarie Cooper, une jeune femme passionnée par la pâtisserie depuis son plus jeune âge, va revenir dans sa ville natale afin d'ouvrir le café de ses rêves. Là-bas, elle va revoir celui qu'elle n'a jamais cessé d'aimer, d'un amour tenace mais malheureu...