Chapitre 19 : Salvador

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Point de vue Théo :

Quand je me réveille, je suis ligoté à une chaise. Une vive douleur me prend a l'abdomen et je peux apercevoir un couteau planté dans mon ventre malgré la faible luminosité. Quand je regarde autour de moi, je vois Charles et les autres ligotés et probablement blessés. Je fais un mouvement de tête trop brusque et une douleur apparaît. Hum, il m'a pas loupé avec sa batte de baseball... Comment il s'appelle déjà ? Euh... Ah oui Pedro ! Une silhouette apparaît et s'avance vers moi. Elle commence à parler et je le reconnais grâce à sa voix.

- ¡Por fin despertado! Bueno, voy a poder divertirme totalmente...( Enfin réveillé ! Bien, je vais pouvoir m'amuser pleinement... )

- Salvador !

Une voix de femme résonne dans tout l'entrepôt. Alors il s'appelle Salvador... Bon au moins j'aurais appris quelque chose de mon séjour passé avec lui... D'ailleurs, j'ai perdu toute notion du temps, c'est assez problématique... Une femme arrive en courant et prend le bras de Salvador. Celui ci se dégage et la pousse un peu plus loin. Il commence à parler et j'arrive à peu près à comprendre ce qu'ils disent :

- ¡Estamos bajo ataque, Salvador! ¡Hay hombres por todas partes!( Nous sommes attaqués Salvador ! Il y a des hommes partout !)

- Cálmate, Isabella. Mientras estés conmigo, no tienes miedo. Intenta describirme a los hombres que has visto.( Calme toi Isabella. Tant que tu es avec moi, tu ne crains rien. Essaie de me décrire les hommes que tu as vu.)

- Bien. Son hombres con uniformes azules. Tienen armas.( D'accord. Ce sont des hommes avec des uniformes bleus. Ils ont des armes.)

-¡Policías! ¡Mierda! ¡Reúne a todos, tenemos que salir de aquí, rápido!( Des flics ! Merde ! Rassemble tout le monde, il faut partir loin d'ici, vite!)

Elle repart en courant d'où elle venait, sans doute pour avertir les autres. Je jubile intérieurement. J'espère qu'ils vont bientôt attaquer et nous sortir de là... Salvador jure et se retourne vers moi. Il me fait un sourire sadique avant de me tirer une balle dans le bras puis dans la jambe. Je hurle de douleurs avant de le fusiller du regard. Nom d'un chien, ça fait putain de mal ! Je serre les dents et il se met à parler :

- Te interpones en mi camino demasiadas veces. Ahora muere en silencio. Oh, me olvidaba...( Tu t'es mis en travers de mon chemin une fois de trop. Maintenant meurt en silence. Oh j'oubliais...)

Il se penche vers moi et me retire le couteau qui était planté dans l'abdomen d'un coup sec. Il rigole en me foutant une gifle et part à l'opposé de moi en courant. Salopard... Je regarde mes blessures et constate que je pisse le sang littéralement. Putain... Mais dans quel merdier je me suis encore foutu moi ?!?

- Psst, psst, il est parti?

Je me retourne et vois Charles, qui attend probablement une réponse.

- Ben tu vois bien qu'il n'y a plus personne, alors oui, techniquement il est parti.

- Ah ouais. Ouch! Toi par contre, t'es dans un sale état...

- Ah ben c'est sûr qu'il ne m'a pas raté... Et les autres, ils vont bien ?

- Oui enfin je crois qu'il se sont évanouis dès qu'ils ont entendu l'autre parler en espagnol.

- Je vois...

Je gémis à cause de la douleur et ferme les yeux pour essayer de me calmer. Soudain, des coups de feux retentissent à l'extérieur de l'entrepôt suivis de hurlements. Le seul mot qui me vient en tête à ce moment précis est "carnage". Je pense que ce mot dois assez bien résumer la situation de dehors et franchement, je préfère être à l'intérieur.

Coeurs EnflammésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant