Chapitre 26 : Incendie criminel

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Point de vue Théo :

Je me réveille avec un poids sur le torse, qui n'est rien d'autre que la tête de Marie. Je la décale légèrement sur le côté et la contemple. Une mèche cache son visage alors je la place derrière son oreille. Elle est tellement belle...

Je me redresse et m'étire avant de me lever pour aller chercher mon paquet de cigarette et mon briquet dans ma veste. Je me dirige sur le balcon et hume l'air frais du matin. Deux coureurs qui passent devant la propriété me remarquent et froncent les sourcils avant de reprendre leur route. Ben quoi ? Voir un homme en caleçon sur un balcon de si bon matin doit sûrement les choquer... Je ricane à cette idée et prends une clope avant de l'allumer.

Alors que je tire une taffe, des petits bras viennent m'entourer le corps. Je relâche la fumée et me retourne vers Marie en prenant soin de ne pas la brûler. Elle se met sur la pointe des pieds et m'embrasse avant de m'enlacer. J'éteins ma cigarette, la pose dans un coin et réponds à son étreinte. Je plonge mon nez dans ses cheveux et ferme les yeux. Une vision datant de hier refait surface dans mon esprit : lorsque j'ai vu Marie jouant avec Émilie dans ses bras, une sensation étrange à rempli mon cœur. Elle paraissait si heureuse... Quand j'ouvre les yeux, Marie met fin à notre étreinte :

- À quoi tu pensais ?

- À rien de spécial, ne t'inquiète pas.

Elle hausse les épaules puis rentre dans la chambre pour se préparer en chantonnant. Apparemment, elle a hâte de retourner travailler dans son café. Je souris comme un con devant tant de mignonnerie et rentre à l'intérieur. Je prends mes affaires et file à la douche.

***

Je suis actuellement assis sur une chaise en train d'attendre Richard dans son bureau au commissariat. Après avoir déposée Marie au café, Richard m'a appelé. Il m'a dit de venir dans son bureau d'urgence car il a quelque chose à me dire d'important. En attendant, cela fait plus d'un quart d'heure que je suis là et je n'ai eu aucun signe de vie de sa part. Je soupire d'exaspération et tape du pied. Alors que je m'apprête à partir, la porte s'ouvre violemment laissant passer un Richard tout essoufflé, un gros dossier sous le bras. Il s'assoit et reprend sa respiration avant de se lancer :

- Excuse moi si je t'ai fait attendre mais ça en vaut la peine crois moi.

- Je t'écoute.

- J'ai demandé à réouvrir le dossier de l'incendie. Le briquet qui a été découvert était bien sur la table où vous étiez installés. Cela pouvait être une coïncidence alors j'ai récupéré les caméras du resto et j'ai pu en tirer quelques images notamment avant que l'incendie se déclare. Regarde ce que j'ai trouvé...

Il place sa tablette devant moi et lance la vidéo. L'image est un peu flou mais j'arrive à repérer notre table qui se trouve quasiment au centre. Je me vois en train de regarder mon téléphone tandis que la serveuse arrive. Plus je vois les images défilés, plus mon cœur se sert. On ne peut pas voir le visage de la serveuse mais on la voit clairement entrain d'allumer le briquet et le jeter sur notre table. J'avais raison...

- C'est un incendie criminel, tu avais raison depuis le début. Je pense même que ça vous était destiné... Tu as pu voir la serveuse avant qu'elle se soit enfuie ?

- Non, j'ai vu que ses pieds et je doute que cela puisse nous aider. On ne pourra jamais la retrouver...

- Et c'est là que tu as tort. Regarde à 3 minutes 10 de la vidéo. Marie a vu la serveuse. Et je suis pratiquement sûr qu'elle la connaissait puisqu'elle a froncé les sourcils. Elle ne s'attendait peut-être pas à la voir là...

Coeurs EnflammésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant