Chapitre 18 : Danger

59 10 2
                                    

Point de vue Théo :

Je me réveille au côté de Marie, sur un fauteuil pas si confortable qu'il en a l'air. J'ai dû dormir dans une mauvaise position vu les courbatures que j'ai. Je me relève tant bien que mal et me dirige vers la porte. Quand je commence à sortir de la chambre, une infirmière manque me renverser avec son chariot rempli de médicaments et de seringues. Elle s'excuse brièvement et continue sa route d'un pas pressé. Je me dirige vers le réfectoire pour avoir un café lorsque mon téléphone sonne. Je décroche et reconnaîs immédiatement la voix de Charles :

"- Allo ?

- J'ai repéré où se cache Rolsmits. C'est dans un entrepôt désaffecté en dehors de la ville, il a apparemment réussi à rapatrier tout le gang au complet. Ils sont assez nombreux d'après ce que j'ai pu voir et armés jusqu'aux dents. D'après ce que j'ai entendu, ils préparent un gros coup.

- Très bien. Demande à mon oncle si il peut nous aider à préparer une intervention, on a besoin de plus d'hommes. J'arrive d'ici quelques minutes. "

Je me précipite vers la chambre et prend mon blouson en cuir. Je fais un bisou sur le front de Marie et me dirige en dehors de l'hôpital vers ma voiture. Je grimpe dedans et me mets en route en direction du commissariat.

***

Quand j'arrive là bas, Charles accourt vers moi et me demande de le suivre. Nous arrivons devant le bureau de mon oncle et nous entrons. Richard lève à peine les yeux vers nous et nous fait signe de nous asseoir.

- Bien. J'ai mis une vingtaine d'hommes à votre disposition en plus de ton équipe, Théo. J'en assurerai le commandement. Nous partirons là bas à 13h présise, ce qui nous laisse le temps de nous préparer. C'est moi qui enverrai le signal pour attaquer. Des questions ?

- Non mais je pense qu'il faudrait les encercler. Comme ça, ils ne pourront pas s'enfuir. Il faut mettre toutes les chances de notre côté.

- Je suis d'accord avec toi Charles. Et toi Théo, quand penses-tu ?

- J'en pense qu'il ne faut pas perdre de temps.

Ils hochent la tête en même temps. Je me lève et pars en direction des casiers avec Charles sur mes talons. J'ouvre mon casier et prends mon holster contenant mon arme. Je pars ensuite au vestiaire me changer pour porter une tenue adéquat à cette intervention avec un gilet par balle et tout le tralala. Quand je finis, j'attache mon holster à mon épaule et me retourne vers Charles, qui galère à mettre ses rangers.

Quand nous avons fini, nous nous dirigeons à l'endroit où a lieu les réunions importantes. Le commissaire et Richard se trouvent derrière le pupitre sur l'estrade. La salle est pratiquement remplie, la plupart des hommes dans la même tenue que nous. Nous nous asseyons sur des chaises au premier rang. Les bavardages s'intensifient de plus en plus jusqu'à ce que Richard siffle. Tout le monde se tait et la réunion peut commencer.

Après avoir écouté le commissaire et Richard énumérer toutes les infos nécessaires pour l'intervention, nous nous dirigeons tous vers l'armurerie. Nous prenons les armes nécessaires et nous nous dirigeons ensuite vers les fourgons de police. Il est 13h pile alors nous commençons à prendre la route. Quand nous empruntons le chemin à la sortie de la ville pour se rendre sur les lieux, je commence à m'assoupir lentement, faute de sommeil depuis ces derniers jours.

Un coup de coude me réveille en sursaut. Je fronce les sourcils en voyant Charles se marrer et le fusille du regard. Il hausse les épaules l'air de dire désolé et continue de rire. Richard s'approche de nous :

- Nous sommes arrivés. L'entrepôt est à 500 mètres environ. Les fourgons sont cachés par les arbres et les buissons. Ils pourraient nous entendre alors ne faites aucun bruit d'accord ? Je vais prévenir les autres.

- D'accord Richard.

- Oh et une dernière chose Théo, t'endormir pendant l'intervention pourrait te coûter la vie alors si tu est trop fatigué, vaut mieux que tu restes ici.

- Non ça va aller merci.

Il hoche la tête et sort du fourgon. Charles se retourne vers moi et me fait un signe de main m'indiquant de le suivre. Il se lève et commence à sortir du camion. Je décide de le suivre et sors à mon tour. Il me tend une paire de jumelles et nous nous installons non loin de notre fourgon, par terre à plat ventre.

Je regarde à travers les jumelles et vois 2 hommes postés à l'entrée de l'entrepôt. Ils tiennent tout les deux un fusils et semblent guetter les alentours. Si seulement ils savaient... Un autre homme sort de l'entrepôt et balaye les alentours de son regard avant d'adresser la parole aux autres. C'est lui, je le reconnais. Un craquement de branches nous fait retourner brusquement. Je braque mon arme en direction du bruit et vois Richard, les mains en l'air. Je soupire intérieurement.

- Désolé les gars, je ne voulais pas vous faire peur. C'était juste pour vous dire qu'on va bientôt attaquer. Est-ce le terme adéquat à la situation ? J'en sais rien mais vous m'avez compris.

Je hoche la tête en même temps que Charles. Nous nous relevons et nous dirigeons vers la petite foule déjà formée autour de Richard. Il donne les instructions vite fait bien fait et nous nous séparons en petits groupes de quatre personnes.

Notre groupe contourne l'entrepôt à pas de loup. On a décidé de les prendre par surprise alors il ne manquerait plus que nos pas les alertent. Nous arrivons à atteindre la porte de derrière mais malheureusement pour nous, deux membres du gang surgissent de nulle part. Ils commencent à nous tirer dessus mais nous arrivons à les mettre hors d'état de nuire rapidement.

Des pas se font entendre derrière la porte. Mes coéquipiers se tournent vers moi tous paniqués. Merde, les coups de feu ont dû les alerter ! Si ils viennent nombreux, on est mort. Réfléchis, réfléchis... Mon regard balaye les alentours jusqu'à voir des tonneaux et des pneus empilés à quelques mètres de nous. Je leur fais un signe de main pour les avertir de ma "trouvaille" et nous courons la rejoindre. Nous nous cachons derrière les tonneaux et essayons de faire le moins de bruits possible. Un bruit sourd retenti derrière nous, un grincement de porte plus précisément. je décide de regarder à travers une fente du tonneau sur lequel je me suis appuyé.

Une dizaine d'hommes se tiennent devant la porte armés de mitraillettes à part un qui a une batte de baseball. Il fait vraiment tâche dans le paysage celui-là... Rolsmits sors à son tour et à l'air d'ordonner à ses hommes d'aller voir dans les alentours car ceux-ci se séparent en plusieurs groupes.

Je me retourne vers mes coéquipiers et constate qu'ils sont en état de stress complet : Charles se ronge les ongles et les deux autres claquent des dents. Un petit bruit nous fais sursauter ce qui nous fait cogner contre les tonneaux. Un des tonneaux se renverse et roule un peu plus loin. Bon, niveau vacarme on ne peut pas faire mieux. J'entends quelqu'un adresser un ordre en espagnol, sûrement Rolsmits. Avoir pris Espagnol en option à partir du collège va sans doute me servir aujourd'hui...

Des pas se rapprochent de plus en plus. Charles me supplie du regard de trouver une solution. J'ai beau réfléchir, je n'en trouve pas une seule à mon plus grand désarroi. Je cherche autour de moi quelque chose qui pourrait nous aider mais à part un pneu, il n'y a rien. Quelle idée aussi d'avoir abandonné nos armes vers la porte ! Ma main glisse vers mon épaule et je sens mon arme toujours dans mon holster. Je l'avais totalement oubliée celle-là ! Je n'aurais sûrement pas assez de munitions mais c'est déjà ça. Et puis les autres doivent toujours avoir leurs armes de service sur eux. Avec un peu de chance...

Quand je relève les yeux devant moi, je constate que nous sommes entourés d'homme armés de mitraillettes dont le canon pointe vers nous. Un homme s'approche doucement et se met devant moi. Rolsmits...

- ¿Tú? No pensé que volvería a verte tan pronto, pero ya que estás aquí, vamos a hacer un pequeño regalo para ti y tus compañeros... Pedro ! ( Toi? Je ne pensais pas te revoir de si tôt mais bon, vu que tu es là, on va concocter un petit cadeau pour toi et tes camarades... Pedro !)

Il se met à rire et je sens que les enmerdes ne font que commencer... Je jure intérieurement quand celui avec la batte de baseball s'avance vers moi. Avant que je n'ai le temps de réagir, il me frappe au visage avec. J'entends mes coéquipiers crier avant de sombrer dans le noir complet...

Coeurs EnflammésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant