Chapitre 8 : Aveux

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Point de vue Théo :

Après mon monologue, je baisse les yeux. C'est la première fois que je me confie autant à une personne, d'habitude, je garde tout pour moi. À ce moment précis, je me sens si vulnérable, je DÉTESTE ce sentiment ! Elle est la seule à pouvoir briser réellement ma carapace, j'espère seulement que je ne vais pas le regretter. Ne la voyant pas réagir, le stress monte en moi. En ai-je trop dit ? Elle paraît paralysée, son regard est vide et neutre. Je n'en peux plus de ce silence :

- Marie, dis moi quelque chose, s'il te plaît...

- Je... Je ne sais pas quoi te dire, je... A vrai dire, je suis un peu choquée là...

Je fronce les sourcils en lui jettant un regard. Si elle a begayé, c'est bien qu'elle n'est pas indifférente à mes paroles. Je passe ma main dans mes cheveux en lui souriant. Je remarque alors qu'elle me détaille en s'attardant sur mon tatouage tribal et mon torse.

- Ça va ? Je ne te dérange pas trop ? J'espère que la vue te plaît. Si tu veux, je peux enlever mon tee-shirt et...

- N'importe quoi ! Je ne te mattais pas du tout !

- Si tu le dis...

Elle détourne la tête, probablement gênée. Elle est tellement mignonne quand elle rougit... Je lui prend son menton et l'oblige à me regarder. Je détaille son visage et m'arrête sur ses lèvres rosées. Je voudrais tellement l'embrasser mais si je le fais, elle va peut être m'en vouloir... Elle se mort la lèvre et ferme les yeux. C'est pas possible, elle n'aurait jamais dû faire ça, j'ai encore plus envie de l'embrasser maintenant. Je ne vais pas résister longtemps, je le sens, je le sais.

 - Marie...

Je m'étonne moi-même. Ma voix s'est totalement déformée d'une voix rauque. Elle m'obserbe de ses magnifiques yeux bleus et je ne peux me retenir plus longtemps. Je pose ma main sur sa joue et la caresse doucement. Je me penche vers elle et décide de sceller nos lèvres. Un sourire s'étire au coin de sa bouche et je ne peux qu'être heureux. Je demande l'accès à sa bouche qu'elle accepte sans hésiter. Nos langues entament une danse ensemble. Je perds toute notion du temps et profite juste de l'instant présent. A bout de souffle, nous nous détachons l'un de l'autre. Nous étions comme connecté, c'était waouh... Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens actuellement. Marie me regarde avec une lueur dans ses yeux dont je ne connais pas la signification. Ses lèvres sont entrouvertes et ses joues rosées. Elle est magnifique...

- Je t'aime Marie, malheureusement je l'ai réalisé bien trop tard, après ton départ. Je m'en veux tellement...

Elle se place sur mes genoux face à moi et m'oblige à la regarder dans les yeux.

- Théo, c'est de ma faute. Je n'aurais jamais dû partir comme ça, j'aurais dû t'en parler bien avant mais j'avais peur...

- Peur de quoi ?

- Tu te souviens de la dispute qu'on avait eu quelques jours avant ?

Flash-back :

Je tourne les talons, plus qu'énervé. Elle me rattrape et m'oblige à me retourner.

- Théo s'il te plaît, ne part pas comme ça, je suis désolée...

- Écoute moi bien Marie. Tu n'es rien pour moi ok ? Alors arrête de te mêler de ma vie ! Je sors avec qui je veux ! Tu ne vas pas me dire que je t'appartient non ?!? Alors laisse moi !

- Mais...

- Non fous moi la paix !

- Je...

 Elle me bouscule et part en courant, les joues inondées de larmes. Je prends ma moto et me dirige chez Laura. Elle saura bien me détendre celle là...

 Fin Flash-back.

Je m'en rappelle très bien. J'étais tellement énervé contre elle que je lui avais dit des choses que je ne pensais pas le moins du monde. Après, j'étais allé chez Laura mais cela n'avais servi à rien. Je pensais qu'à Marie pleurant à cause de mes paroles... Je baisse les yeux mais encore une fois Marie m'oblige à la regarder droit dans les yeux. Je décide de prendre la parole :

- Oui je m'en rappelle... Je n'aurais jamais dû te parler comme ça, je suis désolé... C'est pour ça que tu avais peur ?

- Oui, j'avais peur que tu me dise que de toute façon, tu n'en avais rien à faire de moi... Entendre ça de ta bouche m'aurait sans doute achevée. C'est pour ça que j'ai pensé que finalement partir était un bon moyen d'oublier tout ça, et surtout de laisser ma souffrance ici.

- Je suis désolé Marie... Je me suis vraiment comporté comme le roi des cons...

À ma remarque, elle rigole. Son rire réchauffe mon cœur immédiatement. Je préfère nettement la voir comme ça que la voir pleurer. Elle se couche sur l'herbe et place sa tête sur mes genoux. Je m'appuie contre l'arbre à côté de moi en lui caressant les cheveux. Elle ferme les yeux et murmure un "je t'aime". J'explose de joie intérieurement.

Au bout d'un moment, mon ventre se met à gargouiller ce qui la fait rire. Je regarde ma montre et constate qu'il est 21h.

-Je pense qu'on ferait mieux d'aller manger. Je commence à avoir faim.

- Oui, ton ventre nous l'a clairement fait comprendre !

Toujours en ricanant, elle commence à se relever. Je fais de même et lui prends la main. Nous commençons à quitter ce petit coin de paradis qui est le nôtre.

Coeurs EnflammésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant