Chapitre 5 : Mauvaise rencontre ✓

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S U M M E R

Ce matin je me réveille tranquillement. Pas de frères qui hurlent, ou qui chantent une chanson minable. Non, aujourd'hui nous sommes samedi et par conséquent, je peux me réveiller à n'importe quelle heure. Après tout, mes frères en profitent bien pour ne pas émerger avant treize heures.

Je me lève de bonne humeur pour deux raisons. Premièrement : je n'ai pas cours et deuxièmement : j'ai invité Luna et Casey à venir passer l'après-midi chez moi.

Je descends dans la cuisine prendre mon petit déjeuner. Seul Brodie est déjà levé, il est torse nu et simplement vêtu d'un short de sport. Je me demande comment font les mecs pour ne jamais avoir froid le matin... Il baille à s'en décrocher la mâchoire et se sert un café tandis que je le rejoins autour de la table en lui souhaitant un bon jour. Avant que je ne puisse m'asseoir, Brodie m'attrape par les épaules et me penche vers lui pour embrasser ma joue.

- Baby girl, tu peux me rendre un service ? me questionne-t-il d'une voix rauque.

- Bien sûr, je t'écoute.

- Tu pourras passer à la boulangerie tout à l'heure s'il-te-plaît ? On a plus de pain.

- Mais j'ai des amies qui viennent à la maison aujourd'hui ! Tu n'as pas oublié ?

- Non, m'assure-t-il. Tu en as pour dix minutes maximum aller-retour, alors tu seras à la maison largement à temps pour accueillir tes amies.

- Mais imagine qu'elles arrivent en avance et que je ne suis toujours pas arrivée ?

Mon frère soupire avant de répondre :

- Tes amies arrivent à quinze heures. Si tu prends deux heures pour aller à la boulangerie, sache que j'aurais déjà appelé les flics depuis longtemps.

- Mais...

- Arrête de trouver des excuses Summer, me coupe Brodie. Il fallait te réveiller plus tôt si tu avais peur de ne pas être prête à temps pour les accueillir, répond-il en s'étirant.

- Je ne pouvais pas prévoir que tu allais me demander ça, je bougonne dans ma barbe.

Brodie hausse les épaules, et déclare d'une voix posée :

- Si jamais tes copines décident d'arriver avec deux heures d'avances, j'irai leur ouvrir la porte. Je pense que je peux y arriver.

Et sur ce, il se lève de table. Il a toujours réponse à tout et ça m'énerve car je déteste aller à la boulangerie. Je trouve que c'est vraiment une perte de temps.

Mais pour faire plaisir à mon frère, je me dépêche de finir de manger, de m'habiller, d'enfiler mes chaussures, mon manteau et de sortir. À peine ais-je fais un pas que le vent frais me fouette le visage. Je grommelle dans ma barbe, dorénavant de mauvaise humeur. Je m'emmitoufle dans ma capuche, baisse la tête, fourre mes mains dans mes poches et court jusqu'à la boulangerie du coin.

- Aïe !

Ma tête vient de rencontrer quelque chose de vraiment dur. Mais quelle débile ! Pourquoi je ne regarde pas devant moi en marchant, comme tout le monde ? J'ai toujours eu cette fâcheuse habitude de regarder mes pieds.

- J'espère que ça ne va pas devenir une habitude.

Je me crispe au son de cette voix que je reconnais immédiatement. Je relève lentement la tête avec une impression de déjà-vu. Oh non. Mason. Pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur lui ? Et d'abord, qu'est-ce qu'il fait là, dehors, un samedi ? Il ne devrait pas dormir ?

Mes 5 frères et moi (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant