Mes 5 frères et moi (tome 1)

Chapitre 32 : Une course poursuite ✓

S U M M E R

- Je vous demande pardon ?

Je ne sais pas comment Mason a trouvé le courage de parler, personnellement, je n'arrive toujours pas à penser clairement. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- J'ai pris connaissance de votre cas. Tragique, certes, mais néanmoins révoltant je trouve.

- Expliquez-vous clairement, siffle Mason entre ses dents.

Je relève la tête pour pouvoir le voir, il semble surpris, mais c'est la colère et la peur qui déforment son visage. J'ai passé une super soirée en sa compagnie, pourquoi faut-il que cette dame vienne tout gâcher ? Et que va-t-elle faire ? Nous séparer ?

Mon cœur loupe un battement.

Non, c'est impossible.

Pas ça.

Je me dépêche de me reprendre et de ravaler mes larmes. Je lâche la main de Mason et me place à côté de Brodie. Immédiatement, il arrête de faire tressauter sa jambe et pose une main rassurante dans mon dos.

Mais cette fois-ci, elle ne me rassure pas du tout.

- J'ai pris connaissance de votre situation familiale, reprend-elle d'une voix sérieuse, et je trouve cela inadmissible que des personnes aient accepté qu'un jeune homme de seulement vingt-ans s'occupe de cinq enfants. Sept aujourd'hui avec Mason et Nate Di Laurentis, pour être précis. M'enfin, si je ne me trompe, M. Miller, vous n'avez pas encore adopté Nate et Mason sera majeur dans quelques semaines, ce qui va me permettre de prendre en charge votre dossier plus rapidement.

- Arrêtez de tourner autour du pot ! Qu'est-ce que vous voulez putain ? hurle Jayden sous le coup de la colère.

La dame le regarde calmement, imperturbable.

- Je veux dire, que votre famille n'en est pas une. Il vous faut à chacun de vrais parents.

Mon cœur bat de plus en plus vite et j'ai peur qu'il s'arrête à tout moment. Je sais déjà ce qu'elle va dire.

- J'ai réussi à convaincre mes collègues, c'est pourquoi dès aujourd'hui, je vous enlève et vous place en famille d'accueil.

Un silence pesant tombe dans la pièce, chacun essaie de comprendre ce qui est en train de se passer.

Elle... Elle ne peut pas faire ça. Brodie est notre tuteur depuis trois ans, ça n'a jamais posé de problème à quiconque, il a le droit et l'autorisation de nous élever ! Pourquoi tout changer du jour au lendemain ?

- J'apprécie votre silence, il m'arrange bien.

Le seul avertissement avant que le chaos, l'angoisse et l'incompréhension prennent place, est ce stupide claquement de doigt. Un regard vengeur lancé droit sur Brodie et un putain de claquement de doigt, puissant et aigu, du pouce et de l'index parfaitement manucurée de cette folle.

Un claquement de doigt qui nous a tous pris de court. Si bien, que nous n'avons pas réagi lorsque sept hommes aussi costaud que des gorilles sont entrés avec fracas dans la maison, jusqu'à la cuisine, là où nous nous trouvons.

Les hommes sont grands, musclés, tatoués pour certains, percés pour d'autres. En tout cas, ils arborent tous une mine sérieuse et sont tous équipés d'une oreillette et de lunettes de soleil noires.

Alors qu'ils nous encerclent en prenant toute la place dans la cuisine, je m'aperçois qu'ils sont sept : un homme pour chacun d'entre nous.

Et j'ai ma première pensée cohérente qui me vient.