Chapitre 8: Empire Attack

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Chewbacca poussait plusieurs grognements gutturaux. Aux commandes du Faucon Millénium, il fit virevolter son vaisseau, évitant les assauts de Tie Fighter tout en essayant de les mettre hors course. Ils avaient pour ordre, à la base, de se tenir prêts. Lando venait d'arriver avec plusieurs canonnières corelliennes et un croiseur calamari, mais tout ne s'était pas passé comme prévu. Jamais il ne s'était attendu à défendre les Destroyers du Premier Ordre. Poe lui avait fait un rapport. Dantani avait essayé de mater la rébellion, apparemment sans succès et l'Empire attaquait sans vergogne ce qui restait de leurs ennemis. Mais il y avait des hommes à sauver, alors il fallait éviter que ces trois gigantesques vaisseaux finissent en débris.

— Sérieusement, depuis quand l'Empire existe encore ? Je croyais que c'était le Premier Ordre l'Empire ! s'écria Rose.

— Rwaaaarrg !

— Hey, ce n'était pas prévu au programme ça ! riposta un des pilotes sur le comlink général.

— Non ! On ne s'attendait pas à ce que l'Empire rapplique !

Rose remerciait intérieurement les renforts d'être arrivés pour les aider. Les Tie Fighter et les bombardiers ennemis étaient nombreux et avaient déjà occasionné de sérieux dégâts à leurs nouveaux protégés.

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La détonation fut fulgurante. Poe avait réussi à se lever et à envoyer un message à Chewbacca. Mais il le fit au prix d'une dose d'énergie conséquente, qui l'obligea à prendre quelques secondes de répit. Finn se redressa à son tour, saignant abondamment des oreilles.

— Je n'entends plus rien !

Dans le vaisseau, les murs et les sols tremblaient. Par les hublots, ils purent voir qu'ils étaient attaqués. Ce qui surprit le plus Finn, c'est que contrairement à ce qu'il aurait pu espérer, ce n'était pas les canonnières corelliennes qui s'en prenaient aux Destroyers, mais des bombardiers de l'Empire. Leurs vaisseaux étaient donc réduits à protéger les derniers vestiges du Premier Ordre.

— C'est comique n'est-ce pas ? fit Poe, lorsqu'il vit la mine déconfite de Finn.

Finn tendit l'oreille, n'entendant rien de ce qu'il disait. Le pilote soupira et tira son ami par le bras, allant relever le plus d'hommes possible. L'explosion fit de sérieux dégâts. De nombreux morts étaient à déplorer. Ben se leva péniblement, vérifiant l'état de Rey qui poussa un long grognement.

— Qu'est-ce que... aie !

Ben la souleva doucement. Elle ouvrit les yeux et tangua quelque peu sur ses jambes, complètement endolorie. Cassidy reprit également conscience, de même que Crant. Les survivants avaient eu la chance de se trouver au plus loin de l'explosion. Ce qui ne fut pas le cas de tout le monde.

— C'est un désastre... répliqua Cassidy d'une voix cassée.

Il se remit l'épaule qui s'était déboîtée et vint aider Crant à marcher.

— Ce sont vos forces qui nous attaquent ?

— Non, c'est l'Empire... répondit Poe en désignant les Tie Fighter.

— Pardon ?! Je n'entends pas grand-chose, les vampires ?

— Non, L'EMPIRE !

— Aie mes oreilles...

— Arrêtez de crier, gémit Rey, qui se frottait le crâne frénétiquement.

— Il faut sortir d'ici !

Poe vint soutenir Finn, qui chancelait encore et invita les survivants à le suivre. Ben porta Rey comme une princesse et celle-ci se mit à protester, mais il continua de courir sans lâcher sa prise. Lorsqu'ils quittèrent la pièce, ils virent que la guerre civile n'avait pas cessé malgré la situation alarmante. Certains essayaient d'exhorter au calme, mais se virent réduits au silence par plusieurs tirs de blaster.

La troupe, constituée de nos rebelles, des deux lieutenants et d'une dizaine de survivants se faufilèrent tant bien que mal dans la cohue, échangeant des tirs pour pouvoir passer et essayer d'accéder, tant bien que mal, au hangar.

Durant leur périple, des cris fusèrent dans ce chaos sans nom. L'incompréhension la plus totale régnait en maître.

— Je croyais que c'était nous l'héritage de l'Empire ! Pourquoi on nous attaque ! Cria un stormtroopers.

— Je n'en sais rien !

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Sur l'holopad de la salle des généraux, une grande silhouette apparut. C'était une femme noire de haute stature, très imposante, au regard d'acier et à la chevelure argentée. Elle esquissa un sourire en observant Dantani et parla d'une voix posée et calme.

— Le Nouvel Empire vient réquisitionner ces Destroyers, rendez-vous et nous cessons les hostilités.

Un ourlet de surprise se dessina sur les lèvres de la commandante. Elle fixa la silhouette, hésitante, tout en gardant à l'œil les autres gradés.

— Le « Nouvel Empire » a la une drôle de façon de prendre soin de ses Destroyers.

Un fin sourire se dessina sur le visage de son interlocutrice. Le lieutenant Farsali profita de cet instant pour lever doucement sa main armée vers Dantani. La réaction fut immédiate. Il ne fut pas assez rapide pour elle et elle le tua d'un coup de blaster en pleine tête.

— Il faut vraiment être idiot pour viser une chiss de manière aussi grossière, Farsali.

Farsali tomba lourdement sur le sol, plongeant dans l'effroi les autres gradés qui n'osèrent pas bouger d'un iota.

— Votre détermination nous plaît, vous pourrez toujours rejoindre nos rangs, où continuer de vous débattre avec vos hommes tout en nous laissant réduire votre espérance de vie à néant.

Un bruit sourd se fit entendre. Par la baie vitrée, Dantani aperçut un croiseur calamari et un nombre considérable de canonnières corelliennes foncer pour protéger le flanc du vaisseau contre une nuée de Tie Fighter qui voltigeait dans l'espace comme des insectes.

— Et vos « gardes du corps » de la résistance n'y changeront rien.

— L'ancien Suprême Leader est la cause de cette situation.

— Laissez-les partir. Il faut faire table rase du passé non ?

— Il faut les éradiquer ! s'exclama Dantani qui perdit quelque peu son sang froid.

— Allons, si vous faites ça, vous ne ferez qu'attiser l'étincelle de la rébellion, vous ne pensez pas ?

La commandante pencha la tête sur le côté, glissant un regard sur les gradés qui l'entouraient.

— D'autant que pour nous, des agents non loyaux à notre cause ne sont pas à retenir, laissez-les donc. Nous cherchons à établir une nouvelle harmonie, un ordre pérenne, qui partirait sur des bases solides et qui n'irait certainement pas dans des projets ubuesques tenus par des illuminés.

La commandante recula d'un pas, haussant les sourcils. Dans son regard ardent brillait l'indécision. Indécision qui finit par disparaître, remplacée par une lueur de défi.

Une famille jediOù les histoires vivent. Découvrez maintenant