Feu Et Glace

Chapitre 39 : Les Souvenirs

À mon plus grand étonnement je vois une larme ruisseler le long de sa joue avant de venir s'écraser sur la mienne. Je savais que quelque part, mon Alice était toujours là. Mais mes paupières se font de plus en plus lourdes, je vais... les fermer, juste un petit... peu...

Alors que j'allais le faire, m'abandonner à cette irréductible envie de m'endormir, je sens le poids qui m'écrasait jusqu'ici la poitrine disparaître. Je me suis peut-être endormie sans m'en rendre compte, et maintenant... c'est finit ? J'attends donc un moment, ayant accepter mon sort funeste. Mais j'ai au contraire l'étonnement de sentir ma température baisser et mes forces m'être rapidement restituées. C'est un miracle ! Je me relève donc d'un bond, épaté par l'efficacité de mon rétablissement. Mais comment ça se fait ? J'aurais du disparaître, me transformer en un épais tas de poudreuse. Pourtant je suis bien là, debout et dans une forme olympique ! Pourquoi Alice n'a pas achevée ce qu'elle avait à faire ? Je ne comprends pas. Je lève donc les yeux et la cherche bien que pas longtemps car mon regard se pose rapidement sur elle. Elle s'éloigne de moi en chancelant, se tordant dans tous les sens, la tête pressée entre ses mains. On dirait que...

-C'est Alice ! C'est mon Alice qui m'a sauver !

Je bondis et cours vers elle pour lui venir en aide, l'aider à reprendre le contrôle. Une fois à sa hauteur, je l'attrape par les épaules alors qu'elle manquait de tomber. Elle lève alors les yeux vers moi, ils ne sont plus aussi rouges, on dirait qu'ils tentent de retrouver leur couleur normale.

ALICE-Fée... les souvenirs.

J'ai à peine le temps de l'entendre que je me retrouve à nouveau éjecté en arrière, je tente d'éviter ça en me retenant à elle mais tout ce que je parviens à faire c'est arracher son collier. Je me retrouve donc à nouveau les fesses contre le sol. Ça commence à bien faire ! J'en ai assez de toujours finir par terre ! Je lève donc à nouveau les yeux vers l'auteure de mon problème et ai le malheur d'y voir à nouveau des yeux totalement rouges sang. Mais ce n'est pas vrai, je pensais en avoir finir avec ça. Je range donc précieusement son pendentif dans la poche de mon sweat et me remets rapidement sur mes pieds, ne voulant pas me retrouver à nouveau dans la même situation que tout à l'heure. Bizarrement, j'en garde un très mauvais souvenir... Attendez, un souvenir ? Mais oui !

MOI-Les gars ! Avant d'être à nouveau effacée, Alice a parlé de souvenirs.

PN-De souvenirs ?

MOI-Oui.

LP-Elle a dit quoi exactement ?

Je tourne la tête vers eux en essayant tout de même de toujours faire face à Dark Alice puis me rapproche des autres Gardiens, on se rejoint tous et je répète.

MOI-Elle a dit : "Fée, les souvenirs", ou quelque chose comme ça. Fée, tu sais ce qu'elle a voulu dire ?

FD-Euh non... Aucune idée.

S'en suit un silence, témoin de notre concentration mais Jeannot le rompt en s'écriant :

LP-Mais si bien sûr ! Ses souvenirs, il vaut raviver ses souvenirs !

PN-En se servant de ceux présents dans ses dents de lait.

MOI-Alors c'est pour ça qu'elle a dit "Fée".

FD-D'accord, alors je pars tout de suite pour mon palais.

MOI-Attend, tu iras plus vite en te servant de la boule à neige de son collier.

Je m'empare de celui-ci et le lui tends. Elle le saisit puis s'élève dans les airs afin d'être tranquille lors de l'ouverture du portail. Sable se charge des cauchemars qui se mettent à sa poursuite jusqu'à ce qu'elle disparaisse à travers le cercle coloré.