Ayyoub, est-ce que c'est elle ?

Chapitre 60

J'ai pris la route. Sur le chemin, j'étais énervé mais j'étais aussi déçu qu'elle puisse la croire. Assya c'est une des personne qui me connaît le mieux si ce n'est LA personne qui me connait le mieux alors si elle me croît capable de ça c'est vraiment qu'elle a rien compris. Je lui en veut presque plus qu'à Kayna parce que Kayna c'est juste Kayna alors qu'elle ... enfin bref.

Des heures plus tard j'arrive sur Marseille et je retrouve le quartier d'Hajar, je cherche son nom de famille dans plusieurs allées avant de retrouver. Je suis monté et j'ai sonné. Hajar m'a ouvert, je suis entré et j'ai vue Assya assise qui m'a regardé choqué. Je m'attendais à ce qu'elle me hurle dessus où un truc comme ça mais elle m'a juste regardé en silence, ça a duré quelques secondes mais ça m'a parut cher long.

Moi : Assya !

Assya : Ayyoub, je t'en supplie dis-moi que c'est faux.

Elle se met à pleurer mais vraiment, pas la petite larme qui coule, non la voix tremblante les larmes qui coulent à flots.

Assya : T'as pas pu me faire ça ?

Moi : Assya, j'ai une seule question. Est-ce que tu me crois capable de faire ça ?

Assya : Elle a dit que ...

Moi : Je t'ai posé une question ! Est-ce que tu me crois capable de faire ça ? Moi, Ayyoub M**** !

Assya : A toi de me le dire.

Moi : C'est la pire chose que tu m'ai jamais dite.

Je suis sorti énervé, j'ai pris les escaliers en courant, je suis monté dans la voiture et j'ai fais demi-tour. Je me suis arrêté à une aire d'autoroute et j'ai commencé à péter les plombs à cogner dans des trucs à parler tout seul en criant bref passons. Je rentre à Lyon, chez moi, je m'enferme dans ma chambre. Mon frère tente de venir me parler mais je l'insulte et il a vite fait demi-tour. Jamais je n'aurai pu croire une seconde si quelqu'un était venu me dire du mal d'elle. J'ai confiance en elle, je la connais mieux que personne et je l'aime plus que n'importe qui. Je comprends pas comment elle peut la croire, après tout ce que j'ai fait. Je me suis plus occupé de sa grand-mère que de mon propre père, j'ai tout fait pour elle. J'arrive pas à comprendre ... pourquoi faire tous ses efforts depuis cet été pour qu'elle fasse ça ? Même pas une petite conversation pour me laisser le bénéfice du doute. J'en ai fait des choses mais jamais des trucs comme ça j'ai jamais couché ou fait des trucs hechek. Qui sait je l'aurai peut-être fait si je l'avais pas connu et que j'avais continué mes conneries mais franchement maintenant je prie je me rapproche de ma religion c'est pas pour commettre ce genre de lourd pêché.

C'est comme-ci tout s'effondrait, je suis énervé, trop énervé. J'ai l'impression que tout le monde fait tout pour que j'arrête avec elle. Est-ce une signe du Tout Puissant pour me dire que c'est pas la bonne ? Je peux pas y croire. Pour moi je ne me vois avec personne d'autres mais elle ? Je vous jure je tourne en rond et je me dis comment elle peut la croire ? Moi coucher avec une femme, lui demander d'avorter après en plus. J'ai la haine. J'ai dormi et le lendemain matin j'ai décidé de ne pas aller au taff.

Depuis Marseille je n'ai pas allumer mon tel. Trois jours sont passés sans sortir, je regarde des séries en streaming je me lève que pour prier, manger, aller aux toilettes. Je me réveille, je me douche je prie et je joue à la play. Je suis dos à la porte qui s'ouvre.

Moi : Amin ramène de la boiss heishik.

... : On peut parler ?

Je reconnais cette voix entre milles ! Je me retourne et mon cœur bat super fort. Je tends le bras en direction de mon lit pour qu'elle s'assoit en face de moi. Elle s'assoit, elle ose pas trop me regarder et elle se tripote ses doigts en signe de stress.