VI.

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VI.

H A S N I

MAMA - Wouldi merci pour la vaisselle et le ménage, fallait pas, me dit-elle en s'asseyant sur le canapé du salon.

- T'inquiète yemma, c'est pour ça que j'suis passé.

MAMA - T'es souvent à la maison en ce moment, hbibi. T'es préoccupé ?

- Nan.

MAMA - On va bien t'inquiète pas, baba va bien, et ta petite sœur aussi. Qu'est-ce qui te préoccupe ?

- Tu le dis pas à baba, ok ?

MAMA - Ça dépend, chéri.

- Je... y a une fille qui m'intéresse. Mais genre même moi j'comprends pas pourquoi.

Elle sourit à mort, toute ferhana. Depuis la mort de ma fiancée, elle a cru que je m'en remettrai jamais. Je m'en remets pas, j'essaye d'avancer.

MAMA - C'est une quoi ?

- Une... une française.

MAMA - Oh c'est bien, c'est pas mieux qu'une algérienne comme nous mais bon c'est déjà ça ! Je suis contente pour toi mon fils. Il faut que tu avances par rapport à Yasmina.

Mon regard se perd sur le sol puis je me lève sous le regard pétillant de ma mère.

MAMA - Ça se voit qu'elle t'intéresse vraiment, t'es tout rayonnant mon fils.

- Ah ouais ? Hleuf ?

MAMA - Wallah hobi.

Je me permets de lui en parler parce que ma mère c'est comme ma grande sœur, on a cette relation de confiance qui fait que je peux lui dire tout ce qu'il se passe dans ma vie. Sauf mes histoires de cul t'as capté.

J'sais pas mais Merlia... wallah c'est un sacré sentiment oula j'sais pas quoi qui m'anime quand j'parle d'elle ou que je la vois à la cantine, à la grille, à la vie sco, en perm. Hessoul, elle m'rend mehboule. Jamais vu.

Je souris puis lui embrasse le front avant de rentrer chez moi, musique à fond dans ma tchop. Une fois chez moi, je m'allonge dans mon canapé et commence à trier tous les papiers que la directrice nous a demandé de faire passer Lundi dans les classes de terminale, concernant le bac de Sport.

Je sais que Merlia est forte en sport parce qu'une fois j'ai dû accompagner une prof avec trois classes, car il manquait l'autre cadre. Comme par magie ou plutôt destin, elle était là. Dans sa tenue de sport rouge, près du corps. Sans même qu'elle essaye, elle me fait bander cette petite.

J'ai jamais voulu quelqu'un à ce point.

À un point, où dès qu'elle fait ses crises de nerfs j'ai envie d'être celui qui la calme. Pas son Ladji de mes couilles, qui baise une surveillante et une camarade de classe en même temps dans les chiottes du lycée.

Eh la tête de oim quand Djeneba m'a raconté être tombée sur eux, j'ai eu envie de beuge. Même si malgré sa puterie, Halima est gentille, elle m'a donné des frissons de dégoût sur le coup.

M E R L I A . [II]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant