VIII.

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VIII.

J'ai qu'une hâte c'est d'être à la pause du midi. Depuis le début du cours de Madame Physique, j'observe le cadran, les aiguilles et les chiffres.

C'est si lent...

Ce matin en passant devant la vie scolaire, j'ai vu Hasni rire avec le surveillant Gabriel, il ne m'a pas vu mais moi je l'ai regardé à travers la vitre.

- Madame je peux aller aux toilettes s'il vous plaît ?

PROFESSEUR - Vous allez à cet étage.

- Oui.

PROFESSEUR - Et pas trop de bruit, la classe d'à côté est en DST.

LADJI - Elle a compris j'pense, dit-il froidement.

Mon corps se tend à l'entente de sa voix. Je ne me retourne pas et sors pour aller aux toilettes du bout du couloir.

Une fois dans celui-ci, je marche sans faire de bruit en pensant aux sandwichs que je vais ingurgiter. J'ai même ramener de la nourriture de maman. J'sais pas en quel honneur, mais je vais lui faire goûter l'attieke poisson que maman m'a mis dans un Tupperwear bien que je l'en ai dissuadée.

... - Merlia !

Douche froide.

Je m'arrête brusquement, le souffle court puis je me retourne lentement vers ...

Ladji.

Il est bizarre aujourd'hui. Je le sens froid et énervé, depuis le début de la journée il n'a pas embêté une seule fois les profs, ce qui est aux antipodes de sa personne.

J'aime pas le fait d'être là avec lui, je me sens oppressée.

- Qu... qu'est-ce qui a ?

LADJI - Ça va toi ?

Je le regarde en haussant un sourcil.

- Oui. Et toi ?

Je vais pas faire la meuf à problèmes à mal lui répondre ou ne pas lui répondre.

LADJI - T'sais bien que non. Pourquoi tu m'fais ça ?

Je me refroidis instantanément.

- Nan regarde, Ladji je n'vais pas avoir cette conversation avec toi ici. J'ai vraiment pas envie.

Il avance vers moi quand je m'apprête à partir et me saisit par le poignet.

Doucement mais durement.

LADJI - On va l'avoir cette conversation, j'te l'dis. Tu peux pas m'quitter comme ça je t'ai donné une semaine pour prendre l'air maintenant arrête tes conneries.

Mon cœur chauffe en deux deux, j'ai même les larmes aux yeux tellement je suis vénère et triste à la fois.

Je sens qu'il va se passer quelque chose.

M E R L I A . [II]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant