Chapitre 25

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Le trajet jusqu'à la villa se fait en silence. La plupart des gars, complètement bourré, se sont déjà endormis entassés sur les sièges. D'autres comme Lucas et la brune ou encore Yro et Tessa, sont dans le font du bus entrain de s'embrasser, de se tripoter...

Pour ma part, j'essaye d'avoir l'attitude la plus indifférente possible et me contente de regarder mon tel pour voir si je n'ai pas reçu de nouveaux mails concernant Columbine. 

Le trajet semble durer une éternité, je suis au bord de la crise de nerfs à force d'entendre les gloussements de la pouffiasse au fond du bus. 

J'en viens presque à remercier le seigneur lorsque les grilles du portail de la villa apparaissent devant le van. Sans perdre mon temps, j'ouvre les portes du van et fonce vers ma chambre. 

J'enfile rapidement un pyjama, pas le tee-shirt de Lucas cette fois ci, et m'endors en quelques secondes afin d'oublier au plus vite la soirée que je viens de passer. 

****

Mes yeux s'ouvrent petit à petit après cette nuit de sommeil quelque peu agitée. Comme à mon habitude je m'étire en étoile de mer sur mon lit mais mon sang se glace d'un coup lorsque je sens quelqu'un près de moi. Je me retourne brusquement et aperçois le visage endormi de Lorenzo. Ce dernier est encore tout habillé avec son bob et ses lunettes, il a juste pris la peine d'enlever ses chaussures. 

Je souris devant le ridicule de la situation et pars m'habiller pour descendre dans la cuisine, mon ordi sous le bras. Ce n'est qu'une fois que j'arrive à celle-ci que je réfléchis à la présence de Lorenzo dans mon lit. 

Mais bien sur ! J'avais oublié que Lolo partageait sa chambre avec Lucas et je suppose que si Tessa n'a pas dormi avec moi, c'est surement que Yro me l'a volé pour cette nuit. Je rigole toute seule en pensant au duo qu'ils forment tous les deux. Tessa est du genre à collectionner les mecs mais son comportement est différent avec Yro. Je connais ma meilleure amie, si elle avait juste voulue se le taper comme les autres, elles n'aurait pas passé toute la soirée à rire et discuter avec lui. 

Je finis par lâcher un soupir et ouvre finalement le clapet de mon ordi pour répondre aux mails des fournisseurs sur les hoodies Colombine. 

Après une vingtaine de minutes à travailler, j'entends finalement des bruits de pas derrière moi, pensant voir un des garçons apparaître, je me retourne en souriant mais ce dernier s'efface dès lors que j'aperçois la brune en petite culotte avec seulement un des tee-shirts de Lucas sur le dos. 

Fille: Salut l'assistante, on a pas eu le temps de se présenter, moi c'est Stella. 

Sa voix est aussi insupportable que sa gueule. Son air hautain me soule au plus haut point mais je n'ai vraiment pas envie de m'énerver ce matin. 

-Ella.

Stella: Y'a moyen que tu nous apporte un petit-dèj au lit ? La nuit a été si torride que j'ai la dalle !

Je me serais bien épargner ce détail... 

-Pour ça tu peux utiliser tes petites mains manucurés et bouger ton cul. 

Oups, ma réponse est plus agressive que je ne l'aurais souhaité mais faut avouer que ça fait un bien fou ! 

Stella: Pardon ?! C'est ton job de faire ça pas le miens. 

-C'est vrai que le tiens est beaucoup plus passionnant: un marathon de baise. Une vie de michto quoi.

Sa bouche forme un "o" et je sens qu'elle commence petit à petit perdre patience et s'énerver. Au contraire, j'adopte une attitude indifférente et retourne à mes occupations sur mon ordi.

Stella: Quand je vais dire à Lulu ce que tu m'as dis...  

Je ne prend même pas le temps d'attendre la fin de sa phrase que je la coupe avec une voix toujours aussi calme et imperturbable. 

-Fais toi plaisir. 

Je rêve ou elle vient de l'appeler "Lulu", je ris intérieurement devant le ridicule de ce surnom. Ca craint ! 

Seulement, comme d'hab, le karma se fou de ma gueule et j'entends un nouveau bruit de pas dans mon dos. Par réflexe, je me retourne et découvre le visage encore endormi de Lucas. Et merde... 

La brune ne perd pas de temps et vient s'accrocher à son bras en mimant une mine triste. 

Stella: Bébé, je venais d'arriver dans la cuisine pour te faire une surprise avec un petit dej au lit quand cette pimbêche s'est mise à m'agresser sans raison.  

Je ne peux m'empêcher de rire devant la scène qui se joue sous mes yeux. Lucas semble quand à lui un peu surpris et me regarde, une lueur joueuse dans le regard. 

Stella: Mais bébé, tu ne vas rien dire ? 

Lujipeka: Un taxi t'attend devant l'entré, tes affaires aussi.  

La jolie brune ne semble pas vraiment comprendre ce qui se passe, tout comme moi d'ailleurs. Cependant, elle finit par partir en lançant un juron et quelques minutes plus tard, on entend un bruit de voiture démarrer et partir. 

Lucas n'a pas bougé d'un cil, il continue de me fixer sans que je puisse réellement discerner son expression.  Au bout de quelques secondes, il finit par s'avancer et s'accouder contre l'ilot central où je suis installé, ne se gênant pas au passage pour me détailler de la tête au pieds. 

Je ne veux pas lui faire le plaisir de baisser les yeux alors je le fixe moi aussi. C'est finalement moi qui prends la parole pour stopper ce duel de regard ridicule à mon gout. 

-Tu viens de perdre un tee-shirt. 

Lujipeka: Je préfère quand c'est toi qui le porte. 

Sa remarque me fait immédiatement penser à la nuit précédente où je me suis endormis dans ses bras et mes joues prennent rapidement une teinte plus rosé contre mon grès. Lucas semble plutôt satisfait de l'effet qu'à sa remarque sur moi et arbore un magnifique sourire en coin. 

Sans plus attendre, je me lève en lui tournant le dos pour attraper une bouteille d'eau dans le frigo derrière moi. J'espère au fond de moi que cette action puisse me redonner un minimum de constance mais tout s'envole lorsque je sens le torse de Lucas se presser contre mon dos. 

Je n'ose pas me retourner et d'une main, je le sens décaler mes cheveux pour laisser le côté droit de mon cou apparent. Du bout des doigts, il vient effleurer cette même partie et je suis comme hypnotisée par ce contact. Je sens son souffle chaud caresser ma peau et mon pouls s'accélère légèrement. Peu de temps après, c'est au tour de ses lèvres de venir effleurer ma peau qui ne demande que ça. Il est conscient de l'effet qu'il a sur moi et s'amuse à en jouer en frôlant ma peau, sachant très bien que je veux plus, bien plus. 

Lujipeka: Tu me rends dingue...

Sa voix n'est qu'un souffle, un chuchotement près de mon oreille. Il profite de ses proximité avec mon lobe d'oreille pour venir l'embrasser sensuellement. Ma respiration devient de plus en plus saccadé et je tente de me retenir le plus possible pour ne pas me retourner et l'embrasser. 

Soudain, c'est lui qui brise cette distance et me retourne avant de me plaquer contre la porte du frigo. Je ne peux pas le laisser faire, ça serait trop facile, mais il a une telle emprise sur moi...

La reine du balOù les histoires vivent. Découvrez maintenant