Chapitre 32

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Point de vue d'Ella: 

Ces quelques heures dans ma cabine ont été horrible, j'ai tenté tant bien que mal d'essayer de dormir, sans résultat. Je me force à me lever pour me préparer pour cette soirée sur le bateau mais il est clair que je n'en n'ai clairement pas envie. 

J'ai avalé je ne sais combien de cachet pour ce foutu mal de mer, j'espère juste ne pas me donner en spectacle au restaurant comme j'ai pu le faire sur la passerelle il y a quelques heures.

Après une bonne douche, j'enfile une tenue à la fois simple et élégante. J'ai opté pour un pantalon en prévision de la brise marine dehors. Je n'oublis surtout pas de passer par la case maquillage histoire de camouflé le teint horrible que j'ai et d'essayer de paraître moins moche que je ne le suis déjà.  Je ne fais pas l'effort de me faire une coiffure et laisse mes cheveux bouclés retomber en cascade sur mes épaules. 

Quelques temps après, je reçois un message d'Yro qui m'indique qu'ils sont déjà tous autour de la table au resto et qu'ils n'attendent plus que moi. Après avoir avalé un énième cachet, je les rejoins essayant de paraître le plus détendu possible. 

La table qu'ils ont prise est hyper bien placé, en face de l'une des plus grandes baies vitrés laissant entrevoir les vagues éclairé par la lune. Arrivé dernière, je n'ai pas le choix de ma place et me retrouve entre Lolo et Lucas, dos à la vue. 

Ce dernier m'offre un sourire réconfortant à mon arrivé et me glisse quelques mots à l'oreille, une lueur de joueuse dans le regard: 

Lujipeka: Tu ressembles à rien et pourtant tu m'excites, tu m'expliques ? 

Je lui donne un léger coup de coude en guise de représailles et fronce les sourcils. Je sais très bien que sa remarque avait pour unique but de me faire rire et je ne me fais pas prier pour entrer à mon tour dans son jeu. 

-A ce qu'il parait, les gens sont toujours attirés par les choses qu'ils ne peuvent pas avoir. 

Lujipeka: Tu es loin d'être inaccessible pour moi ma belle, dois-je te rappeler notre petit moment dans le placard ? 

Un sourire espiègle se dessine sur son visage et le rouge me monte aux joues involontairement. En manque d'argument, ce qui est très rare, je tente une dernière réplique. 

-Aucun souvenir désolé. 

Lujipeka: T'inquiètes pas pour ça, je vais t'aider à t'en rappeler sous peu. 

Je peux lire dans son regard noisette un air de défi mais aussi du désir ce qui me fait totalement fondre sur place. 

"Sous peu" ? Qu'a t-il en tête ? Ce terme est assez évasif...

Finalement, je parviens tant bien que mal à me concentrer sur la discussion des garçons qui porte sur le record de join fumé par Lorenzo en une seule fois.  

J'éclate de rire devant cette scène et me stoppe instantanément au moment où je sens la main de Lucas se poser sur ma cuisse. 

Je lui lance un regard interrogatif auquel il ne prend même pas la peine de répondre et continu simplement de me caresser la cuisse comme si ce geste était totalement banal pour lui. 

Je ne le repousse pas pour autant, ce geste est loin d'être désagréable. J'ai juste peur que les gars le remarquent même si après m'avoir vu dormir dans ses bras dans le van, ils doivent surement se douter de quelques choses.  

Les plats s'enchaînent et nous arrivons bientôt à la fin du repas. Lucas n'a à aucun moment briser ce contact entre nous. 

Au moment de nous lever, un groupe d'étudiant, majoritairement des filles viennent voir le groupe pour avoir des photos. Je m'y attendais, leur arrivé dans le restaurant n'était pas passé aperçue pour les autres voyageurs et ils ne cessait de lancer des regards vers notre table pendant tout le repas. 

Alors qu'ils enchaînent les autographes et photos, un gars du groupe d'étudiant s'approche vers moi. Il a les cheveux aussi noir que du jais et un sourire dragueur sur le visage. Il n'y a pas besoin d'avoir BAC + 5  pour voir que je lui plais et que ses intentions envers moi sont plutôt clair.

?: Salut, c'est quoi ton petit nom jolie demoiselle ? 

Sa technique de drague fait pitié et je ne peux me retenir de rire. Seulement, je n'ai pas le temps de répondre que de larges mains viennent se placer autour de mes hanches et me poussent vers un torse derrière moi. 

Je reconnais immédiatement ces mains tatouées et me laisse faire. Lucas semble vouloir "marquer son territoire" en quelque sorte et je ne peux m'empêcher de lui lancer un regard moqueur. Il est jaloux et je le sais. J'adore le voir comme ça, cela prouve qu'il tient un minimum à moi et que ce n'est pas que de mon côté même si je m'efforce de le cacher. 

Lujipeka: Je crois que tes potes t'appellent mon grand, tu ferais mieux d'aller les rejoindre. 

L'inconnu ne se fait pas prier et s'en va sans un mot après nous avoir lancer à tous les deux un regard interrogatif. J'éclate de rire et m'amuse à provoquer mon cher Lucas: 

-Serait-il possible que tu sois jaloux, toi dont la seule femme est la musique ? 

Mon regard est joueur et je lis dans le sien une certaine forme de détermination. 

Lujipeka: Ne rêve pas trop ma belle. Par contre si ça ne te dérange pas j'ai quelques souvenirs à te remémorer...

Sa phrase est pleine de sous-entendue et mon corps en frissonne d'avance. Je reste sans mot devant sa phrase et me contente de le fixer, un vague de désir envahissant mon corps.

 Ressaisis toi Ella putain ! 

Lucas a immédiatement remarqué mon trouble et affiche un sourire satisfait. 

Chaps: Lucas, Ella, vous venez ? On va tester la boite du bateau. 

Je n'ai pas le temps de répondre que Lucas prend les devant d'une voix calme: 

Lujipeka: Ella est fatiguée, je la raccompagne à sa cabine. 

Chaps, qui n'est pas dupe, comprend le sens caché de cette phrase et nous lance un sourire moqueur avant de s'en aller. 

-Alors comme ça je suis fatiguée ? 

Lujipeka: Non mais je te raccompagne à ta cabine...

La reine du balOù les histoires vivent. Découvrez maintenant