Chapitre 1 : la princesse de cristal et la fille des bois ( 2/2)

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« À ton bon plaisir mon prince. Mais je te préviens, elle est bien moins impressionnante que la tienne. »

Aussi théâtrale quand dans mes souvenirs, ma sœur se mit à conter ses aventures des derniers mois.

- Figure toi que contrairement à d'autre, je n'ai pas perdu la mémoire. Alors je me souviens très bien de notre départ de l'autre monde.

« Tu t'étais encore réveillé en nage, en plein cauchemar. Mais quelque chose avait changé. Lorsque je t'avais parlé, tu n'avais pas semblé m'entendre. Tu étais entouré d'un léger halo de lumière blanche. C'est tes yeux qui m'ont le plus marqué. Les yeux verts de mon petit frère avaient disparus et à la place se trouvait deux yeux couleur d'or, avec un regard tellement profond qu'il semblait avoir toujours été le tien. Tu t'étais ensuite habillé et tu était sorti de la maison. Encore en pyjama, j'avais couru pour te rattrapé. Tu étais en train de briller de plus en plus fort. J'avais vite compris que si je ne prenais pas ta main, dans quelques secondes je n'allais plus pouvoir savoir où tu étais. Alors j'avais l'avait saisie sans que tu n'y oppose de résistance. Tu avais répété encore et encore un nom alors que la lumière avait été de plus en plus forte. Bien vite, je fus obligé de fermer les yeux. La lumière fut tellement forte que mon bras était venu se placer devant mes yeux clos pour les protéger. Je n'avais pas arrêté de t'appeler mais aucune réponse. Puis c'était comme si mon corps s'étirait, ce n'était pas douloureux mais que tu ne réponde pas m'a fait peur. Alors j'ai lâché ta main. C'est comme si le monde s'était arrêté. J'étais allongée par terre, dans une herbe violette, pas blessée, seulement épuisée et perdue. »

- Je ne me rappelle de rien de tout ça... avouais-je.

- Ce n'est pas grave.

« J'étais épuisée et les arbres m'assuraient que c'était sans danger, alors je me suis endormie. À mon réveil il faisait nuit noire, mais une lueur brillait vers le nord. Alors j'ai marché, jusqu'à arriver à la cité, qui, comme j'allais l'apprendre, s'appelait Algatia. C'est ici, à la cité du pouvoir que j'avais atterri. J'allais entrer dans la ville lorsqu'une fille m'interpella.

- Bonjour ? Qui es tu ? Que fait une humaine ici ?

Dans une robe couleur lilas, je vis la personne avec la peau la plus pâle que je n'avais jamais vu, des cheveux blancs et des yeux mauves. »

- C'était la princesse Alinoë n'est ce pas ?

- Évidemment.

« Je l'avais d'abord regardé, incapable de prononcer le moindre mot.

- Tu es perdue n'est pas ?

- Est ce que tu aurais vu un garçon aux cheveux gris et yeux verts, enfin dorés, d'une quinzaine d'année ? Il fait à peu près cette taille là, avais-je demander comme un souffle.

- Non, tu es la seule humaine sur nos terres.

Je m'étais effondrée, Alinoë m'avait alors prise par la main et sans autre état d'âme m'avait entrainée dans les rues de la capital. Je n'avais conscience de rien, j'essayais de t'appeler par télépathie mais tu ne répondais pas et je ne ressentais même pas ta présence. Au bout d'un moment, je sentis sa main quitter la mienne et on me força à m'assoir.

- Laehle ?

C'est quand je l'ai entendu prononcer mon prénom que je suis sortie de ma torpeur. Elle l'avait lu dans mon esprit.

- Où sommes nous ? Avais je demandé.

Apprendre où j'étais me terrorisa. Si l'herbe violette m'avait largement mis sur cette piste, j'avais désormais la certitude que nous avions quittés notre monde. Ce qui me terrifiait le plus c'était toi. La princesse avait prévenu son père et celui ci me demanda de lui dire d'où je venais et comment j'étais arrivé ici. Je lui ai donc expliquer que toi tu nous avais fait changer de monde. Mais que j'ignorais d'où venions nous réelement. Quand j'avais parlé de toi, le roi me demanda ton prénom et il avait sourit.

Cavalier d'Argent - Tome 2 : ElduniriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant