Cavalier d'Argent - Tome 2 : Elduniria

Chapitre 10 : L'éveil du peintre et l'allié Royal (1/3)

-       Plie des doigts. Détends-les. C'est mieux, il y a du progrès.

Au bout d'une semaine, j'avais retrouvé une bonne mobilité au niveau des doigts de la main. Une goutte de sueur coulait le long de ma tempe sous l'effort. En revanche, la force était plus longue à revenir. Les objets me glissaient des mains et j'avais recours plus que jamais à la télékinésie. Alors que j'étais en pleine rééducation, Ester vagabondait quelque part dans le palais, sans doute à la recherche d'un endroit lumineux et ombragé, pour s'installer et dessiner. Cette affirmation est plus vraie que jamais. Depuis la semaine dernière, Ester avait pris la grande résolution d'embrasser ses talents. Il essayait aussi d'appliquer cette décision à sa maitrise de l'eau. Le résultat était absolument magnifique. Un dieu des océans, façonnant avec l'eau qu'il avait autour de lui, des créations sortis de son imaginaire, qu'il était capable d'animé et contrôler. La finesse de son contrôle s'approchait de celle des elfes.

Encore une fois, l'épée de mon cousin m'échappait des doigts lorsque j'essayais de la soulever de la main gauche. La lame aurait rebondi sur le carrelage froid si mon esprit n'était pas capable de la rattraper avant qu'elle ne touche le sol.

-       Ça suffira pour aujourd'hui. Viens par-là que je te torture encore un peu et qu'on te remette des bandes.

Je me rapprochai d'olea, les mains tendues devant moi comme un écureuil, incapable de bouger mes doigts. Olea ou plutôt Lyra, relevait ses cheveux pour les attacher et attrapa des bandes sur une étagère. Une fois mes mains enrubannés comme un manche d'épée et la toge bien attachée, je le remerciai avant de sortir.

- Attends, j'ai un service à te demander.
- Tout ce que vous voulez.

Lyra rit doucement avant de poser une main sur mon épaule. Il sortit quelque chose de l'intérieur de sa toge avant de me le montrer : une pierre translucide, blanche et irrégulière, attachée à un lien de corde.

- Tu ne devrais pas dire ça à la légère. Regarde. Cette pierre est creuse. Est ce que tu crois que tu pourrais y enfermer une source de lumière ? Nous avons un séminaire avec d'autres savants demain et nous avons tendance à nous retrouver un peu tard, après nos obligations. L'astronome qui nous éclaire avec sa maîtrise du feu sera absent et j'aimerai prendre des notes jusqu'au bout.

Je réfléchissais un instant. Morgan s'en sortirai bien mieux que moi. Mais ils n'arriveraient pas avant trois jours. Si je n'avais pas de mal avec les expressions physiques des maîtrises, la part sortilège, avec les expressions énergétiques des éléments m'était encore difficile. Morgan était un très bon enchanteur. Ester et moi étions plus des physiciens, manipulant les éléments physiques.

- Je ne suis pas très bon en sortilèges, mais je peux essayer. Lorsque nos amis arriveront, l'un d'entre eux pourra sûrement vous fournir une lanterne durable. Mais je peux essayer de vous en fournir une pour demain. Il vaut sûrement mieux l'enchanter au dernier moment par contre, disais-je en passant la main dans ma nuque. Je ne sais pas combien de temps tiendra l'enchantement.

Il me remercia d'un signe de tête et je sortis de l'infirmerie. L'air était très sec et les minces brins de vent qui s'infiltraient dans les pans large de la toge était plus que bienvenu. Nous étions dans la cour supérieur du palais, avec le reste des nobles entourant les souverains d'étésien et logions même dans le bâtiment principal, réservé à l'entourage proche. Le roi nous avait immédiatement mis sous sa protection et il fallait dire que notre rencontre c'était exceptionnellement bien passé. Il était tellement heureux d'avoir des nouvelles de ses fils et abriter des dragonniers qu'il avait insisté pour nous avoir à sa table tous les soirs.

Alors que nous étions en train de parlé de la tentative de capture contre la première dragonniere et malgré son air grave, je n'avais pu retenir une remarque qui finis de nous rapprocher.