Chapitre 7 : Borin, roi de l'hiver et de la neige (3/3)

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Nda à la fin : changement de couverture

"Maître Anila nous fit décrire un arc de cercle pour arriver par la porte Ouest de la ville. Lorsque nous passions les portes de la ville, je me rapprochais de Mizu. Ester posa sa main sur mon épaule pour me guider et nous formions ainsi deux groupes de marches. Basil et Uma, la mercenaire, ouvraient la marche. Lilian, Keya et Saul la fermaient.

Notre mission commençait maintenant."

La ville était en pleine effervescence. Borin serait célébrer dans moins d'une semaine à Kona et Autant. Le froid y était ridicule face au terrible hiver de l'île de Cers. Habitué au froid mordant du Nord de ces derniers mois, nous avions rouler nos capes épaisses et les avions accrochées sous nos sacoches. Nous marchions sur un bord de la rue principale, au milieu des boutiques directement ouvertes sur la rue.
Kona avait une organisation en deux castes, très distinctes. Les marchands d'un côté, vivant dans les parties basses et centrales des cités. Marché lucratif notamment de métaux précieux et de pierre. La plupart des Koniens avec une maitrise élémentaires faisaient parti de cette première organisation et étaient destinés à travailler dans les mines. Une croyance populaire de Kona voulait qu'on ne pouvait exceller en même temps dans les arts de la maitrise et du combat. Ceux qui naissaient avec une maitrise échouaient pour la plupart à intégrer la seconde caste : les mercenaires. Il n'y avait pas de distinction de valeurs ou de suprématie d'une caste sur l'autre, les mercenaires de Kona étaient connus dans tout le continent, comme la maitrise du fer et des pierres. Les plus belles armes et les plus beaux ornements venaient de cette partie du contient. Les deux castes avaient beau être dépendante l'une de l'autre, la limite entre les deux parfois minces, les koniens restaient séparés et dans la caste dans laquelle ils sont nés, pour la plupart en tout cas. Leur fidélité empêchait les défections.

Nous marchions au milieu des ombres bleus. Si les marchands dans leur échoppe était vêtu de vêtements variés certainement colorés et devaient revêtir des triangles verts de peintures corporels, et les rares mercenaires portaient des armures de cuirs, comme maitre Anila, et des triangles de peintures rouges. Les ombres bleus désignaient ceux qui n'étaient pas au travail. Des civils vêtus de bleus. Nous devions juste nous comporter en voyageurs. Même si la vision des ondes, comme on la nommait parfois, me donnait l'avantage d'une vue plus large, le manque de couleurs dans l'environnement, et l'absence de vision des zones sans reliefs, me conduisait à me baser plus sur des hypothèses que le bon sens ne le permet.

Je me rapprochais de Mizu et Ester tenait fermement mon épaule de sa main droite. Le but était qu'on nous voit, certes, que les mages du roi, puisse remonter notre piste. Le marché de tissu auquel nous étions censés participer était l'alibi parfait. La foule de monde présente ne se préoccupait pas de petits nobles, faces aux héritiers des différents royaumes.

Nous devions rester deux nuits, pour compenser l'avance que nous avions sur notre marche. Notre première mission fut de trouver une auberge encore libre. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, nous ne cherchions pas longtemps. Borin célébré sur tout le continent n'entraînait pas réellement de mouvement de population. Nous croisions, seulement, dans l'auberge sur laquelle nous jetions notre dévolu, quelques boréins, et joranais et autres habitants fidèles à ce roi de l'hiver, qui suivait les fêtes de Borin sur le continent comme un pèlerinage.
Nos affaires posées, nous suivions le plan. Mizu, Ester, Morgan et moi devions nous rendre chez le mage héraut, pour tâter le terrain, et faire quelque chose que le sens moral me demandait de ne pas faire.
Maître Anila partait de son côté, tâter le terrain à la guilde des mercenaires et pointer pour son départ.

Faire la queue à l'extérieur de la tour du mage, et monter l'étroit escalier de la petit tour, était un échauffement pour finir d'entrer dans la peau de nos personnages. Arriver en haut de la tour, nous sommes reçu par le mage héraut : un homme blond, vêtu de bleu, assorti au triangle bleu qui marquait son front.

- Que puis-je pour vous messieurs ?  Et Mademoiselle ? dit-il en remarquant Keya.

Nous laissions notre ainé parlé. Basil demanda alors, non pas d'envoyer un message puisque nous n'avions réellement de lieu où l'envoyer, mais s'il avait reçu un message d'un mage héraut de Takn adressé à Basil de Méliom. Normalement, le groupe de passage à Takn devait nous avoir laisser un message. Le mage héraut fouilla dans les alcôves du mur, pour trouver un parchemin.

- Vous avez une idée d'un signe distinctif qu'on aurait pu me donner ? Une couleur ?

-  Notre emblème est un merle qui tient une grappe de raisin. Donc noir ou violet j'imagine.

- Ah oui je me souviens ! Votre père vous a laisser un message il me semble. Vous êtes une nouvelle famille bourgeoise. Il me faudra un signe distinctif pour vous remettre le parchemin.

Il prit dans une alcôve un rouleau de papier parchemin, attaché par un lien de tissu violet. Morgan, ou Basil, présenta sa bague avec l'emblème et le mage lui remit le parchemin. Pendant que Basil prit connaissance du message de l'autre groupe, prêt à décrypter les quelques mots codes que tout les groupes avaient retenu par coeur. Le mage qui connaissait déjà notre histoire, et échangea avec nous, surtout avec Keya et Lilian.

- Le marché de tissu c'est donc bien passé ?

En bon ainé, Basil coupa la parole à Lilian pour répondre. Keya s'approcha de lui, adoptant son rôle pour lui demander si les nouvelles sont bonnes.

- On n'était pas là pour faire d'achat, mais pour représenter notre famille. Au final, c'est surement la déesse Hana qui nous a envoyé faire ce voyage, ajouta-t-il en prenant la main de Keya.

- Oh ! Je comprends mieux pourquoi mademoiselle ne porte pas les triangles ou le vêtement bleu. Toutes mes félicitations !

- Merci. On y va ? nous lança Basil. Tout est correct, Saul ? Ou tu veux te poser un peu ?

- Non tout va bien, confirmais-je en reprenant le bâton que j'avais poser contre le mur de pierre.

- Vous êtes un mage aveugle, n'est-ce pas jeune homme ? Votre père demandait comment vous vous portiez, notamment vos yeux. Voulez vous lui envoyer une réponse ?

- Je le suis, un parmi d'autre. Mais ne vous inquiétez pas pour mon père. Je lui transmettrais un message moi même. Merci de votre travail.

Il nous fit un signe de la main, nous congédiant. Nous allions nous éclipser quand il nous rappela. Je ne me retournais pas, laissant mes ainés s'en occuper.

- Il y a des cavaliers d'onyx en ville. Peut être que les cadets ont envie de s'engager dans l'armée régalienne ?

Lilian se rapprocha de moi.

- Merci de vos indications, mais je ne suis douée qu'avec un pinceau entre les doigts et serais plus utile à la cour des dames. Quand à notre jeune frère, si c'est un mage de talent, sa constitution est bien trop frêle pour rejoindre le grand roi.

Le mage héraut hocha la tête et sonna la cloche invitant les suivants à monter. Une fois sortie nous nous regardions tous. L'ordre des cavaliers d'Onyx était en ville.

Nda :
Coucou !
CHANGEMENT DE COUVERTURE !
Enfin pas tant que ça, j'ai juste redessiner l'ancienne, et je suis assez contente de la progression. Enfin c'est chouette de voir qu'on évolue, les choses changent.
J'ai aussi un compte Instagram _esalune_ ! Si vous voulez voir des dessins de cavalier d'argent ou même des petits réels y'en a !
Enfin voilà ! Sinon j'espère que tout va bien pour vous.

Sinon coeur sur vous et à très bientôt ❤️

Cavalier d'Argent - Tome 2 : ElduniriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant