Je poste en avance parce que je ne pourrais probablement pas dimanche et je veux pas vous laisser comme ça. Ça me plait pas trop, je vous avoue. Mais bon, c'est comme ça !
P. S. : Au fait, je discutais l'autre jour avec ma tête et on se demandait comment vous avez fait pour découvrir mon histoire. Genre, comment ? Vous l'avez trouvé dans une liste de lecture, dans des recommandations ? Dites-moi tout ! ^^
P. P. S. : Je me souviens plus si je l'ai corrigé, ce chapitre. Vous étonnez pas s'il y a des fautes.
P. P. P. S. : Buvez pas du lait périmé. C'est beurk.
J'étais dans le hall. Aussitôt que la nouvelle de la mort de l'Intendant avait été répandue, les combats avaient cessés. Ses partisans avaient jeté les armes, on les avait conduits aux cachots en attendant de pouvoir les juger. Lentement, les gens sortaient de leurs maisons, se demandant qu'elles étaient ces clameurs qu'ils entendaient. Les résistants s'étaient déployés tout autour de la ville pour empêcher la fuite de leurs tyrans.
Moi, mes sœurs et nos amis étions redescendus dans le hall principal. L'immense porte était restée ouverte après notre passage, le ciel était visible depuis l'intérieur. J'entendais au dehors les cris de joie et les annonces de la fin de calvaire de mon peuple. On avait improvisé une sorte de petite infirmerie dans le hall, soignant activement les blessés. Il y avait eu plusieurs morts, me dit-on.
J'étais dans un état second depuis la mort de l'Intendant. Je tremblais de tout mon corps. Je ne savais plus quoi faire. J'étais une étrangère dans le palais de mes parents. Je ne comprenais plus. J'avais peur, j'avais mal, je voulais retourner à l'Auberge de la Lune, me coucher dans mon lit en tatant du bout des doigts la cachette de mes cahiers. Je voulais y dormir des jours, avant de descendre faire mes corvées. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.
Je tentais désespérément de réprimer mes émotions, mes sentiments. Je ne devais pas ressentir. Je ne pouvais me le permettre.
Je me laissais tomber assise sur une marche, silencieuse. On soignait une égratignure de Nessi, Aggur veillait au chevet d'Earine. Du coin de l'œil, je pouvais voir Ravó et Nolwe, serrés l'un contre l'autre, assis sur un banc. Ma cousine avait l'air effrayée.
Je pris ma tête dans mes mains, pressais mes tempes, serrais les dents. Je ne comprenais pas. Je ne voulais plus entendre, je ne voulais pas être là. J'avais peur.
Une main se posa sur mon épaule, Legolas s'assit à côté de moi.
- Finwë ? Demanda-t-il.
Je me tournais vers lui, et son air inquiet eut raison de moi. Je laissais les larmes couler, couler encore et encore. Je le pris dans mes bras, le laissant stupéfait, mais il finit par répondre à mon étreinte. Je l'entendais rire légèrement. Un rire un peu triste, un rire rassurant.
- Ça va aller, maintenant, m'assura-t-il.
Et j'eus l'étrange impression d'entendre un grand frère rassurant sa petite sœur. Cette simple pensée me fit glousser.
Mais je me sentais déjà mieux.
Le soleil était levé, à présent, et je me tenais assise au chevet de ma sœur Earine. Elle avait fini par reprendre connaissance. Elle n'avait fait qu'échanger un regard avec moi. Un regard noir que je comprenais. L'Intendant avait tué notre mère. Elle ne s'excuserait qu'auprès de Ravó, qui n'eut pas l'air si perturbé que ça en apprenant la mort de son père. Il s'y était préparé. Et je devinais dans le regard de Nolwe que, s'il était attaché à sa mère, il n'en allait pas de même pour son père.
L'orage était reparti, à ma plus grande déception. J'aimais les orages plus que tout au monde, et j'en aurais eu grandement besoin.
- Laurelin.
La voix de Targen me tira de ma torpeur. Je clignais des yeux avec surprise.
- Oui ? Dis-je en me tournant vers lui.
Il fit semblant de s'essuyer le visage, me faisant comprendre que le mien était encore couverte de poussière due à l'explosion de la tour. Je frottais mes manches contre mes joues.
- Il y a quelqu'un qui demande à vous parler.
- Qui ? Demandai-je.
- Je ne le connais pas, répondit-il sur un ton d'évidence. Mais tout le monde à l'air de le connaître, ici.
Je poussais un soupir.
- D'accord, je vais aller le voir.
Targen m'escorta jusqu'à la porte principale, où un homme m'attendait, et resta quelques pas en arrière alors que je m'approchais de l'elfe. Il avait les cheveux blonds, un air si calme que c'en était déroutant. Mais il ne semblait pas me vouloir de mal.
- Bonjour, dis-je.
En voyant ses vêtements, je réalisais qu'il avait dû vivre dans ce château depuis tout ce temps son visage titilla un souvenir dans ma mémoire. Je me mis aussitôt sur mes gardes.
- Bonjour, Dame Laurelin, dit-il. J'ignore si vous me reconnaissez. Je m'appelle Mardil.
Et je me souvins. Les souvenirs me frappèrent avec la force de flèches.
Il avait servi mon père, et mon grand-père avant lui, et probablement mon arrière-grand-père avant lui. À vrai dire, plus personne ne se souvenait depuis combien de temps il vivait ici. Il avait toujours servi la famille royale avec loyauté. Mais à présent, et au vu des récents événements, je comprenais qu'il était plus loyal à son royaume qu'à celui qui le gouvernait. Dans un de mes livres, on parlait d'un travail comme le sien par le terme d'un "majordome" ou quelque chose dans ce goût là. Je ne me souvenais plus s'il s'était opposé à l'assassinat de ma famille, et cela m'aurait surprise. Cela m'était évident, il avait servi l'Intendant car, c'était lui qui gouvernait.
Jamais je n'aurais cru devoir faire face à un traître avec une telle audace.
Je me déplaçais d'un pas sans le quitter des yeux. Il était hors de question qu'il voit mes petites sœurs. Jamais je ne lui donnerais le plaisir de voir les beautés qu'elles étaient devenues. Il le devina, mais ne protesta pas.
J'allais le faire emprisonner. Il avait trahi ma famille, mon père et ma mère. S'il venait me voir aujourd'hui, c'était pour connaître mon sort.
- Laurelin ! Entendis-je soudain.
Nolwe se précipitait vers moi, suivie plus lentement pas Ravó. Son regard sombre fixait Mardil avec stupéfaction.
- C'est lui, dit-elle. C'est lui qui les a empêchés de me tuer quand j'étais petite.
- Mademoiselle Nolwe, la salua-t-il.
Nolwe l'ignora, cependant, car elle était trop surprise pour y répondre.
- Vous m'avez défendue face à l'Intendant. Et vous m'avez nourrie quand j'étais enfant. Pourquoi... Pourquoi avez-vous fait ça ?
Oui, pourquoi avait-il fait cela ? Me demandai-je.
- Vous n'étiez qu'une enfant, répondit-il. Je n'avais pas réussi à sauver Dame Laurelin et ses sœurs, ni les vôtres. C'était le moins que je puisse faire. Je suis ravi que le Seigneur Ravó aie trouvé la clé de votre cellule.
- C'était vous ? S'étonna-t-il.
Derrière nous, mes sœurs et Aggur s'approchaient. Je pris ma décision en un instant.
- Qui servez-vous ? Demandai-je.
- Vous, si vous me le demandiez, répondit-il sans une hésitation.
Je refusais de croiser son regard, ne pouvant réprimer ma colère à son égard.
- Nous sommes en situation de crise, dis-je. Nous avons du pain sur la planche. Et vous allez nous y aider. Je déciderais ensuite de votre sentence.
Il hocha la tête.
- Peut-être devriez-vous d'abord revoir le château ? Dit-il.
Et je savais que les affaires venaient de commencer.
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Trois paires d'yeux... bleues -Le royaume du Nord
Fiksi Penggemar"Je marche dans la nuit. J'ai froid et j'ai faim. Dans mes bras dort ma petite sœur, si petite et si fragile que j'ai peur de la briser. Elle est plongée dans le sommeil, tout comme mon autre sœur, sanglée dans mon dos. Elle aussi s'est endormie, ap...