Les gars je comprends rien, ça fait une heure que j'essaie de poster, mon ordi ne marche pas et là je suis sur une tablette et ça me dit que j'avais pas posté la semaine dernière. C'est pas le cas pour vous, rassurez moi ?
Le silence autour de nous s'était fait oppressant. Le dédale de couloir se faisait de plus en plus étroit, comme si nous nous dirigions dans les quartiers des domestiques. C'était là une ruse pour nous tromper, je le savais. Ravó menait la marche, hésitant à peine sur le chemin à suivre.
Je me demandais à quoi il pensait. Et s'il nous trahissait, en fait ? Non, me ravisai-je. Nolwe avait confiance en lui, et j'avais confiance en Nolwe. Quoique... Pas tant que ça. Nolwe n'avait jamais été très prudente. Et si tout dérapait ?
Soudain, un bruit d'épée tirée hors d'un fourreau me ramena à la réalité. Un couloir sombre s'ouvrait sur notre gauche, et le bruit venait de là. Quelqu'un tentait de nous poursuivre.
À ma grande surprise, Tauriel s'avança d'un pas dans cette direction, puis se tourna vers moi.
- Allez-y, articula-t-elle.
Et elle se jeta dans l'obscurité, l'arme à la main, ses cheveux roux flottant derrière elle. Le bruit de ses pas se noya bientôt dans le noir.
- Avançons, murmura Aggur. Elle sait ce qu'elle fait.
Nous nous mîmes à courir en silence, tentant d'être les plus discrets possibles. Plusieurs fois, quelques servantes ouvraient des portes et nous regardaient passer sans dire un mot avant de refermer les portes et de se barricader à l'intérieur. Personne ne tentait de nous retenir.
Ravó poussa enfin une large porte de bois et nous nous retrouvâmes dans une large tour de pierre. Des escaliers tournoyaient le long des murs et le toit disparaissait dans le noir.
Nous nous mîmes à grimper les marches quatre à quatre, nos pas résonnant dans l'espace. Je me concentrais sur mon souffle, le régulais, de peur de me laisser distancer. Nessi n'eut pas ce réflexe là, et bientôt elle se retrouva un étage plus bas, nous faisant signe de la main d'avancer. Je la surveillais de coin de l'œil alors que nous dépassions les quelques portes qui restaient fermées.
Le hurlement de Nessimelle déchira le silence. La porte juste à côté d'elle venait de s'ouvrir et des gardes en surgissaient, se précipitant vers elle.
- Nessi ! Criai-je, terrorisée.
Le prince Legolas descendit alors de quelques marches, se retrouvant un étage au-dessus d'elle, et il s'aggrippa à la rambarde d'une main avant de bondir par dessus d'un mouvement agile.
- A terre Nessi ! Ordonna-t-il en même temps.
Avec une synchronisation parfaite, ma sœur se jeta au sol, Legolas pivota, envoyant voler le garde qui la retenait du pied. Il se laissa tomber sur les marches, se retrouvant devant elle, et nous lança un regard.
- Dépêchez-vous ! Dit-il.
Nous nous éxecutâmes, alors que je l'entendais donner des instructions à ma petite sœur. Je tremblais d'effroi. Il m'était à présent inutile d'arrêter l'Intendant si ma Nessi devait y passer. Tout en moi me hurlait de faire demi-tour pour aller l'aider.
Enfin, nous franchîmes la dernière volée de marches et arrivâmes devant une dernière porte. Earine frotta ses doigts, faisant naître une petite flamme qui vint éclairer nos visages. Je vis les yeux de Nolwe, vitreux de terreur. Je crus que j'allais vomir.
- Allons-y, murmura Ravó.
Il ouvrit la porte, qui, à ma grande surprise, n'était pas fermée. Ce fut à cet instant que je me rendis compte que tout cela était louche.
Et j'avais inévitablement raison.
Un lit à baldaquin se tenait devant nous, les rideaux attachés aux colonnes en bois. Les draps étaient défaits, et une silhouette y était étendue, comme affalée au milieu du lit. C'était une femme, vêtue d'une robe à moitié défaite, comme si elle avait été passée à la hâte. Son pied nu effleurait le sol et ses cheveux étaient étendus autour de sa tête. Elle ne bougeait pas.
- Mère ? Appela Ravó, si bas que nous ne l'aurions presque pas entendu sans le silence pesant.
Il s'approcha lentement de la femme et posa une main sur son épaule, la secouant doucement. Elle ne répondit pas. Nolwe plaqua une main sur sa bouche.
Je savais déjà ce qu'il se passait. Je l'avais deviné avant même que Targen ne s'approche de la table de nuit et ne renifle le contenu d'une petite fiole. Il leva son regard vers moi et articula en silence "Poison". Elle s'était donné la mort.
Ravó ne semblait pas l'avoir vu. Il fixait le corps de sa mère en clignant des yeux, comme si elle allait se réveiller entre deux battements de cils. Je ne pouvais détacher mon regard de la bouteille de poison, songeant qu'à une autre époque, j'aurais été cette femme. Aggur posa une main sur l'épaule d'Earine, dont la flamme s'était éteinte.
- Nolwe, soufflai-je enfin.
Ma cousine se tourna vers moi, les joues trempées de larmes. Une autre roula sur ma propre joue.
- Sors-le d'ici, murmurai-je d'une voix étranglée en désignant Ravó, toujours immobile.
Elle hocha la tête, s'approcha lentement de lui.
Une pensée se forma alors dans mon esprit. Où était l'Intendant ? Avait-il pris le poison, lui aussi ?
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Trois paires d'yeux... bleues -Le royaume du Nord
Фанфик"Je marche dans la nuit. J'ai froid et j'ai faim. Dans mes bras dort ma petite sœur, si petite et si fragile que j'ai peur de la briser. Elle est plongée dans le sommeil, tout comme mon autre sœur, sanglée dans mon dos. Elle aussi s'est endormie, ap...