-Chapitre 9-

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Je sort en vitesse de la salle et soupire de soulagement, je ne sais pas si j'aurais pu continuer à mentir très longtemps...

Je me dirige vers mon prochain cours, j'arrive pile quand les autres rentrent. Je m'installe à ma place et écoute la prof qui commence à faire des rappelles sur les cours de l'année dernière.

- Et c'est le 14 juillet 1789 qu'il y a eu la prise de la bastille.

Je sens quelque chose dans mon dos, je me retourne et vois par terre une boule de papier. Je la ramasse, me retourne et je l'ouvre en faisant attention de ne pas la déchirer.

Dessus je vois plusieurs insultes qui me sont destinées... des trucs du genre "crève","tu sers à rien" d'autres trucs nuls... j'ai envie de pleurer mais je n'en fit rien. Je mis le papier dans ma trousse et essaya de me concentrer sur le cours.

Au final, je ne fit que penser à ce mots tout le restant de la journée.

Je rentre chez moi, la journée enfin terminée. Personne ne m'a redonné de mots ni m'a tabasser. On dirais que le fait que je sèche deux cours ce matin leur a suffis... Mais demain, que va-t-il se passer ? J'ai peur.

Mon frère marche à mes côtés. Il ne parle pas mais à l'air de réfléchir à cent à l'heur. A quoi peut-il penser ? J'espère qu'il ne pense pas à dénoncer les cassos parce qu'ils m'ont frappés, sinon ils me tabasseraient encore plus...

On s'apprête à entrer dans la maison mais je retiens mon frère.

- Attend...

- Oui ?

- Quand on entreras, dépêches toi d'aller dans la chambre. D'accord ?

- Pourquoi ?

- ...Fais juste ce que je te dit, c'est important.

- Ok.. Tu compte pas prendre les coups de Papa et Maman à ma place, rassure-moi ?

- Peux importe. Tu te dépêches de t'enfermer, d'accord ?

- Oui. Mais fais pas de conneries.

- Ok.

Il me regarde d'un air suspicieux.

- Promet le moi.

- De quoi ?

- Que tu feras pas de conneries !

- Promis...

Je sais très bien que je m'apprête à trahir cette promesse mais c'est pour son bien. On entre, se déchausses, enlèves nos manteaux puis mon frère s'empresse d'aller s'enfermer comme je le lui ai dit. J'essaye de me faufiler discrètement pour le rejoindre mais ma mère ne me laisse pas passer.

- T'as séché ce matin ? Me demande-t-elle.

- Non.

- Alors t'étais où ?

- Je... Je me suis faite tabasser et... Et je n'arrivais pas à me mettre debout.

- Et tu penses que je vais avaler ton mensonge hein ?

- C'est la vérité !

- Je te crois pas.

Elle me pris le poignet avec force et me traîna jusque dans sa chambre. Non, non, non, non, non, non... Pas ça... pitié...

Elle commence à me frapper puis me jette sur son lit.

- Ne bouge pas. Ton père arrive.

Je suis entièrement paralysé. Je n'arrive plus à rien. J'ai envie de pleurer, d'hurler, de me débattre, de m'enfuir mais mon corps ne m'écoute plus. Il refuse de se lever. Les larmes n'arrives même plus à couler. Les mots reste coincés, formant une boule dans ma gorge, ils ne veulent pas sortir. Je ne peux rien faire à part rester immobile et attendre. Attendre. Et attendre encore.

Mon père fini par arriver mais mes sens sont toujours bloqués. Mes membres refusent de bouger. Ma bouche refuse de s'ouvrir. Les mots refusent de s'échapper de ma gorge me brûlant. Les larmes refusent de couler, elles restent dans mes yeux, coincés, brouillant de plus en plus ma vue. Je sens mon cœur cogner fortement contre ma poitrine, comme s'il voulais s'échapper.

J'entends mon père ricaner. Je ne bouge toujours pas. J'en ai envie, mais je n'y arrive pas. Mon père pose ses mains sur moi. Il me frappe. Mon corps me brûle à chaque marques qu'il m'inflige. Mes larmes ne coulent toujours pas. Mon père arrête de me frapper. Ma peau me brûle toujours la ou ses mains se sont précédemment précipitées avec force et vitesse.

Il commence à me déshabiller. Puis il se déshabille. Mes larmes coulent, enfin, elles dévalent mes joues à une vitesse que je pensais non réalisable de la part de simple gouttelettes d'eau salé.

Quand son père eu fini, il laissa au dehors de sa chambre une Gabriela complètement brisée, horrifiée par les actes de son père, démolie, détruite, démoralisée, anéantie, et tout les autres adjectifs dans ce genre que vous pourrez trouver. Gabriela avait une seule pensée en tête : mettre fin à ces jours. Mais une autre tête vint prendre place dans ces pensées. Un jeune châtains, aux yeux turquoises, magnifiques, son frère avait fait irruption dans ces pensées. Une autre personne apparue, une jeune fille brune aux yeux verts émeraude magnifique, mais qui est-elle ? Seule Gabriela le sais.
Prenant le peu de courage et de force qu'il lui restait, Gabriela se leva, prit une douche et rejoins son frère. Ce dernier lui posa bon nombre de questions, mais Gabriela ne répondis pas, se contentant de lui faire un sourire forcé accompagné d'un léger « ça va, ne t'en fait pas pour moi » elle se coucha dans son lit, son frère dans celui en face, puis débuta la nuit. Les deux jeunes ne mangèrent pas se soir là, de peur de croiser leurs parents. Sacha passa une nuit paisible, normale. Gabriela ne réussi à fermer l'œil, seulement aux alentours de deux heures, se fut donc une courte nuit qui ne fut pas de tout repos. Les cauchemars rongeais la jeune fille et elle se réveillais toutes les heures, elle n'a donc pas beaucoup dormi...
Le week-end passa lentement et Gabriela protégea son frère pendant ses deux petits jours qui ont pourtant parus être une éternité.

Dans mon monde... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant