Aime-moi. [Réécriture]

Chapitre XXXIV

-Bonjour maman. M'empressai-je 

-Coucou. Qu'est-ce-que tu as à courir comme ça ? Et tu rentres bien tôt ça s'est bien passé ?

-Je dois appeler quelqu'un c'est urgent. Et oui ça va ça va tu sais on a encore deux semaines pour se voir donc je préférai ne pas rester trop longtemps: je vais saturer sinon ! Plaisantai-je

Je ne pouvais pas dire à ma mère que nous nous étions disputée car curieuse comme elle est, elle voudrait absolument savoir la raison. Vous imaginez si je lui disais: alors oui ma meilleure amie accuse ma petite amie de m'éloigner d'elle par jalousie. Ah oui flash info: ta fille est lesbienne maman. Non, clairement inenvisageable !

-D'accord ça marche je t'appellerai pour manger alors, file.

*

-Coucou mon amour, je te manque déjà ? Commença Emma à l'autre bout du fil

-Je suis donc démasquée.

-Je suis contente que tu m'appelles. Comment tu vas ? Pas trop fatiguée par la route ?

-Non ça va je suis en forme et je vais bien je suis heureuse de retrouver ma famille. Et toi mon cœur ?

-Je vais bien, même si je vais devoir me re-habituer à dormir seule, c'était nul hier soir sans toi.

-Ahahah.

Je ne pouvais m'empêcher d'être froide, c'était plus fort que moi. Pourquoi ma meilleure amie de plus de 10 ans me mentirai ? Ce n'est pas son genre. Mais ce n'est pas le genre de Emma non plus. Ohlala qu'est-ce-que je vais faire ?

-Qu'est-ce-qu'il y a Julie ?

Ok super elle lit dans mes pensées maintenant. C'est flippant.

-Euh je ne sais pas vraiment comment aborder le sujet, j'ai peur de te vexer.

-Aligne les mots tout simplement, ne réfléchis pas au fait de me vexer ou non, c'est toi qui me fait peur là à mettre autant de suspense. Tu as eu un coup de foudre pour ta voisine ou quoi ? Ou pire pour ton voisin ???

Elle était vraiment drôle j'étouffai un rire.

-Alors ils ont la cinquantaine passée ce n'est pas forcément mon délire. Non j'ai vu ma meilleure amie Ambre ce matin.

-Ah je vois... Vos retrouvailles n'ont pas été comme tu l'espérais ?

-En fait elle a commencé directement par me dire que je ne lui avais pas donné de nouvelles deouis que j'étais partie.

-Hein mais c'est une blague ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité, si elle voulait de tes nouvelles elle serait venue te parler aussi.

-C'est exactement ce que je lui ai répondu...

-Et ? Elle l'a mal pris c'est ça ? 

-Oui, puis je me suis remise en question lorsqu'elle m'a passée son tel et que j'ai vu notre conversation. Elle m'a envoyée pleins de messages que je n'ai pas reçu. 

-Merde un problème de réseau ? Faudrait voir si tu ne l'as pas bloqué sans faire exprès ou elle au contraire je ne sais pas c'est bizarre.

Je n'y avais même pas pensé.

-Oui c'est bizarre et c'est justement ça le problème. Elle pense que quelqu'un les a supprimé...

-Ok et en vu de ce ton je dirai que comme par hasard elle m'accuse de l'avoir fait ?

-C'est exact oui.

-Tu la crois ?

-Non non non... Si on s'est embrouillé c'est en particulier parce que je t'ai défendue. Je sais que ce n'est pas ton style.

-Je suis désolée j'ai l'impression que c'est de ma faute... Mais pourquoi ce serait moi ? Fin dans l'hypothèse que ce soit réellement quelqu'un qui les a supprimé, ce qui faut dire est assez malsain, pourquoi moi ? Tu ne traînes pas qu'avec moi après tout.

-Je sais je sais. Mais elle dit qu'elle envoie toujours ses messages à la même heure c'est-à-dire le soir et que le soir je ne suis qu'avec toi dans la chambre.

-Je vois ça se tient. Mais de 1 je n'ai pas ton mot de passe pour déverrouiller le téléphone. Et le soir quand on se retrouve ensemble, que ce soit toi ou moi, aucune de nous deux est sur notre tel. Perso le mien est même éteint pour ne pas que l'on soit dérangée.

-Oui moi aussi.

-Donc tu vois il faut que vous voyez si il n'y a pas d'autres possibilités plutôt que des messages effacés. Et si les autres sont impossibles je t'aiderai moi-même à trouver quel idiot aurait pu faire ça et je le démonterai.

Comment ai-je pu douter ne serait-ce qu'un seule seconde de Emma ? Cette fille est beaucoup trop douce pour me faire un coup pareil.

-Je suis désolée, oui son idée est vraiment stupide. Après je doute qu'elle veuille me reparler un jour. Je ne l'ai rarement vu aussi énervée je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé.

-Non t'inquiètes pas je comprends totalement mon ange. Et ce n'est pas possible que ce soit juste une mini crise de jalousie venant d'une meilleure amie un peu possessive ?

En vrai c'était possible aussi. Je doute d'avoir un jour la réponse, ça m'embêterait de perdre Ambre mais je ne peux pas la forcer  après tout, je vais la laisser se calmer et prendre du recul. Je verrai avant la fin des vacances pour lui renvoyer un message et si elle m'envoie de nouveau bouler tant pis pour elle. 

-Possible je n'en sais rien. Bon changeons de sujet. Du coup c'est confirmé Fiona et Romain restent aussi à l'internat ?

-Affirmatif.

-Tu les as vu aujourd'hui ?

-Non pas dans la journée non, je l'ai passée dans mon lit à dessiner. Ce soir Fiona et moi on va sortir boire un coup, ça te dérange pas ?

-Oh c'est cool aussi ça ! Non non t'inquiètes bien-sûr que tu peux, évidemment.

-Super alors. Tu fais quoi toi ce soir ?

-Rien de prévu je crois, je suis sortie hier soir avec mes frères et sœur, on a fait un bowling.

-Ma chérie a gagné j'espère !

-Alors non Kylian m'a battu de peu je suis deg ! Mais j'ai eu ma petite victoire en quelque sorte.

-Comment ça ?

-Il se pourrait que je leur ai parlé de toi.

-Quoi ??? Donc tu leur à dit pour ton orientation ?

-Oui c'est venu tout seul dans la conversation. Fin ils ont pas mal insisté pour savoir si je sortais avec quelqu'un et voilà ça a finit par sortir.

-Si tu parles de "victoire" je suppose qu'ils l'ont bien pris du coup ?

-Oui plus que bien même ! En vrai ils ne semblaient pas trop surpris et ils ont répondu en gros que du moment que j'étais heureuse; bah que ce soit avec un gars ou une fille ça leur allait.

-Mais c'est génial ça bébé !! Je suis super heureuse pour toi vraiment ! Tu as de la chance qu'ils soient ouverts.

-Oui ça m'a rassurée et ça libérée d'un poids au final.