Chapitre XLVIII

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-Bon je crois que l'on doit parler Julie...

Effectivement j'avais attendu toute la journée de me retrouver enfin seule avec elle pour mettre toutes les choses au clair.

-Oui tu as raison, viens on s'assoit sur le lit.

-Bon déjà je suis désolée si je t'ai blessée hier, tu sais je suis aussi tendue et voir que tu me repousses comme ça, que tu ne me fais confiance ni rien ça me fait mal, vraiment tu n'imagines pas à quel point.

-Bien-sûr que si je te fais confiance... C'est juste que j'ai pas l'habitude d'être en couple et je ne sais pas ce qu'il faut dire ou non, je veux pas que tu t'inquiètes pour rien. Te parler de mes problèmes alimentaires ne va pas les faire disparaître donc je n'y vois aucun intérêt à part te faire du mal.

-Mais c'est justement tout le principe d'un couple mon cœur ! Je suis là pour avoir peur avec toi, pour pleurer avec toi; donc oui c'est sûr que je vais malheureusement pas faire disparaître tes TCA en un claquement de doigts alors que j'en meurs d'envie mais ça fait parti de toi et je t'aime donc je veux tout savoir de toi, les bons comme les mauvais côtés.

-Je t'aime aussi, je vois je ferrai des efforts j'ai juste peur de te faire fuir avec mes problèmes.

-J'en ai aussi Julie, des problèmes tu sais. Tu ne m'as même pas demandée une seule fois comment ce sont passées mes vacances...

-Je...

Je me sentais terriblement mal et horrible, comme ce genre de personnes dont seul leur nombril n'a d'importance.

-Ce n'est pas un reproche mais j'ai été vexée même si je peux comprendre que tu as autre chose en tête en ce moment. Bref du coup mon père m'a appelée après deux ans de silence radio.

-Hein, quoi ?? Et alors ? Il voulait quoi ?

-Il m'a demandée si je pouvais lui prêter l'argent que ma mère avait mis de côté pour mes études avant de mourir...

-Mais c'est un enfoiré !

Long silence.

-Mon amour je suis désolée de ne pas t'avoir demandée, j'aurai dû être là pour toi.

-Ce n'est pas grave. On a toutes les deux des problèmes d'accord mais à deux on sera toujours plus fortes que seules. Donc fais-moi confiance, mets ta fierté de côté un peu, tu as le droit de te reposer sur une épaule de temps en temps, surtout sur la mienne...

-Tu as raison. J'espère que tu as dit non à ton père ?

-Oui bien-sûr. Il me laisse un message par jour pour me supplier.

-C'est dégueulasse. 

-Oui totalement. Bon et si nous arrêtions de parler de ça ?

-Et si nous arrêtions de parler tout court ? Je dirai que ça fait... Combien ? Un mois entier qu'on a rien fait ?

-Oui, presque je pense...

Ça y est elle avait son fameux regard de braise qui m'enflammait instantanément et me rendait si fébrile. Elle s'approcha doucement de moi pour m'enlever encore bien plus lentement mon haut sans se détourner de mon regard. J'eus enfin le contact de ses lèvres sur ma bouche, elle était si douce. En même temps elle caressa ma cuisse tendrement, déboutonna mon pantalon. Son pouls s'accélérant, mon souffle de plus en plus bruyant; fini la douceur. Elle planta ses ongles sous mes fesses, me souleva et me posa sur la commode tout en continuant de m'embrasser.

-Je dois dire que ça m'avait manquée. Formula-t-elle

-Tu m'avais manquée.

Elle fit glisser mon pantalon le long de mes jambes tout en me caressant tendrement. Ces ongles enfoncés dans mes cuisses, ses lèvres dans mon cou elle m'offrit un suçon. En un furtif claquement de doigts elle m'ôta mon soutien-gorge, empoignant l'un de mes seins elle caressa mon intimité par dessus ma dentelle. Elle me souleva de la commode pour finalement me plaquer sur le lit. Mon string ne fit pas long feu, sa langue ne tarda pas non plus à glisser le long de mon corps; passant par mes tétons qu'elle lécha avec entrain. Je ne pus empêcher ces derniers de se dresser durement, mon corps tout entier d'onduler et ma respiration de s'accélérer. Entre deux baisers langoureux je sentis enfin sa langue s'introduire en moi, à ce moment je laissai échapper un long gémissement et avant même que je ne m'en remette j'avais déjà un doigt en mon entre-jambes; elle entama donc ses vas et viens tout en stimulant mon clitoris du bout de sa langue. C'était si bon le sexe avec Emma. 

*

Nous finissions par un doux orgasme commun. C'était vraiment ce qui nous manquait. Il était déjà 5h c'est fou comment le temps semble s'arrêter lorsque l'on s'envoie en l'air, je pourrai hiberner sous ses draps pour le restant de mes jours. Je me sentais enfin bien depuis très longtemps et ça faisait vraiment du bien.

Nous nous regardions droit dans les yeux, dans le plus grand des silences, je laissai le dos de ma main parcourir son corps si doux; je le voyais tantôt frisonner tantôt soupirer; j'étais heureuse de lui faire autant d'effet qu'elle ne m'en fait, j'étais même rassurée.

-Tu sais que je t'aime toi ?

Emma était de nature craquante mais encore plus une fois l'extase atteint, ses yeux brillaient encore plus que d'habitude.

-Je le sais oui mais ne cesse jamais de me le dire je t'en supplie. Je t'aime aussi au passage mon ange.

-J'aime pas quand on s'engueule.

-J'espère bien sinon tu serais un peu sado.

-Ahahah, après on ne peut pas dire que je ne le sois pas... Pour tout t'avouer ça ne me déplaît pas.

-Oh Madame aime la violence ?

-Comme si ça te surprenait.

-C'est clairement pas faux.

Nous étions en totale symbiose, on peut dire que l'on était vraiment repartie sur de bonnes bases. Je ne sais pas si c'est l'émotion de l'orgasme ou mon côté bien trop fleur bleue mais je veux vraiment finir ma vie avec Emma, je suis persuadée qu'aucune autre fille n'arrivera jamais à sa hauteur.

Aime-moi. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant