Chapitre 54

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Moi : Hmm, au moins le bébé n'a rien en touchant mon ventre et en lui souriant.

Samir : Jasmine ?

Moi : Oui ?

Il regarde au loin vers la fenêtre, le regard perdu, les pensées ailleurs. Il baisse ensuite la tête, j'attendais qu'il parle, qu'il dise quelque chose mais rien. Il n'avait pas l'intention de parler on dirait ..

Moi : Samir ?

Il me regarde et il ne dit rien. J'imaginais le pire des scénarios, et je priais dieu pour pas que se soit à quoi je pensais depuis maintenant plusieurs secondes.
Les larmes me montent. Je resserre mon bras autour de mon ventre.

Moi : Samir ! Dis moi ce qu'il se passe ! En pleurant.

Samir : Jasmine .. je .. désolé

Moi : T'es désolé de quoi Samir

Samir : Y'a plus de bébé ..

Je le regarde. Je vois dans ses yeux qu'il dit vrai, je vois la peine dans ses yeux.
Je peux pas vous décrire la déchirure que j'ai ressenti dans mon cœur. Mon cœur se brisait tandis que mes larmes coulaient tel une rivière sur mes pauvres joues.

J'avais mal, j'avais tellement mal.
Je venais de perdre une chose qui m'étais tellement précieuse et que j'aimais plus que tout.
Je pleure, je cris un tas de choses qui ne veulent rien dire. Je cris
«   Non ya Rabbi »

J'en revenais à Dieu pour crier ma peine.
Je recroqueville et place ma main sur ma bouche pour étouffer mes cris et mes pleures.
Samir avait beau me prendre dans ses bras, rien ni personne ne pouvait soulager ma peine.
J'avais mal à mon petit coeur et à ce moment là je pensais que la peine aller être éternelle.
J'avais l'impression qu'on m'avait arracher une partie de moi et qu'on n'y avait laisser un vide immense.
Je ne réaliser pas, et honnêtement je n'avais pas envie de réaliser. Je préférais rester dans le déni le plus totale.

Puis après tout ça je m'en suis tellement voulu. Je me disais que j'aurais pas dû sortir, que j'aurais pas du conduire, j'aurais pas du prendre cette route là, j'aurais dû faire plus attention. Vous savez toutes ses questions qui ne veulent pas quitter votre esprit et qu'il installe pour un long moment malheureusement..

J'étais dans un état désastreux, et je savais que ce n'était que le début ..
Je regarde Samir qui me regardait avec tellement de tristesse. Seul lui pouvait comprendre et ressentir ma peine.
Mais Samir est fort, je le connais, il gardera la face devant moi.
Mais est ce que moi j'y arriverai ? Est ce que j'arriverai à rester forte ? Je ne pense pas.

Samir : Regarde moi en me relevant la tête

Moi : ..

Samir : Faut que tu sois forte, moi aussi ça me crève le coeur s'qui s'passe mais faut qu'on soit fort. Allah y Rahmo, faut qu'on se relève et t'inquiète pas que je te ferai encore plein de bébé inshAllah en souriant.

Moi : Est ce que c'est de ma faute Samir ?

Samir : Dis plus jamais ça, c'est de la faute de personne.

Jasmine « J'irai où tu ira »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant