Trust (T.2 de Believe)

Chapitre 11

Mes mains tremblaient tandis que je regardais le visage sans vie de Ian. Des larmes ne purent s'empêcher de couler de mes yeux. J'avais espéré qu'il avait pu partir avant nous, qu'il avait pu s'échapper. Je ne pensais pas qu'il était mort.

Cette meute était vraiment horrible. Je n'avais jamais vu une meute si cruelle. Ils étaient des sauvages, des êtres inhumains dotés d'aucune once de compassion ou d'amour. Je fermais les poings en détournant les yeux de mon camarade. Mon corps tremblait de haine. Je les détestais tellement. Je détestais les loups-garous, ils ne se souciaient aucunement de la vie des humains.

- Si tu ne veux pas mourir comme ton copain, tu ferais mieux de me dire où se trouve mon âme-sœur, me dit le beta d'un ton violent.

Le fait d'entendre sa voix me mis encore plus en colère. Il osait me montrer le corps mort de mon ami juste pour me faire parler. Ils l'avaient tué d'une façon abominable en le transperçant d'une flèche. Ian avait souffert et il était mort seul. Il n'avait pas pu dire au revoir à ses proches. Il était mort entouré de meurtriers.

Le beta prit mon visage entre sa main et appuya fortement sur ma mâchoire.

- Je ne compte pas me répéter toute la nuit, dit-il.

- Que je vous dise où elle se trouve ou non, je mourais dans tous les cas, répondis-je sans réfléchir.

La colère m'avait fait dire ces mots. Je savais que je n'aurais pas dû lui répondre ainsi, que j'aurais dû jouer la carte de la fille effrayée mais je ne pouvais pas. Même si je les suppliais à genoux de m'épargner, ils ne l'auraient jamais fait. Et je ne l'aurais moi-même pas fait, hors de question que je me prosterne devant de tels êtres.

Il me regarda, ses yeux me montraient clairement qu'à ce moment il me haïssait. Puis un sourire en coin se dessina sur son visage. Il lâcha mon visage et s'éloigna de deux pas.

- Très bien, dit-il. On aurait pu régler cela en douceur mais ton insolence va te coûter un aller simple en enfer.

Je savais déjà que j'allais souffrir mais ses mots ne firent qu'agrandir mon appréhension.

Je le regardais, attendant son prochain mouvement mais il ne bougea pas d'un pouce.

- Allez-y, ordonna-t-il.

Avant que je ne puisse comprendre ce qu'il se passait, je reçus un coup de pied dans le ventre. D'autres hommes rejoignirent le premier et les coups de pieds se multiplièrent. Mes cris de douleur ne les firent pas s'arrêter. Au contraire, cela semblait les exciter car ils frappaient de plus en plus fort, me faisant crier davantage.

Aucune partie de mon corps n'était à l'abri de leur coup. Je cachais mon visage tant bien que mal mais cela ne les empêchait pas de frapper sur les autres endroits de mon corps. Le pire restait mon dos qui me faisait déjà souffrir avant qu'ils aient commencé. Chaque coup de pied sur celui-ci me donnait l'impression qu'on me posait du feu dessus. Cela me brulait.

Mon visage était trempé, mélangé entre la transpiration et les larmes qui ne faisaient que couler.

J'avais l'impression que j'allais m'évanouir à tout moment, la douleur était beaucoup trop forte.

Ils finirent par se stopper et je respirais douloureusement. J'avais envie de vomir, je ne me sentais vraiment pas bien. J'avais l'impression d'entendre chaque battement de mon cœur. Ma tête tournait et la douleur était encore pire maintenant qu'ils avaient arrêté et que j'avais pleinement conscience de ce que je ressentais.

- Ce n'est qu'un aperçu de ce que tu vas subir, entendis-je. C'était qu'un échauffement pour nous et dans quelques heures tu verras de quoi nous sommes réellement capables.