Trust (T.2 de Believe)

Chapitre 23

Voici le chapitre tant attendu. Il est à peu près de la même longueur que celui de la semaine dernière. Bonne lecture :)

Je me garais devant l'ancienne maison d'Artan. Celle qu'il avait quand je l'avais rencontré. Cela me rappelait énormément de souvenirs. C'est ici qu'on s'était embrassé pour la première fois, à l'extérieur pour être plus précise quand on avait organisé une fête surprise pour le départ de Joshua. A ce moment, je ne savais pas pourquoi j'étais aussi attirée par lui mais nous étions comme deux aimants qui ne pouvaient être séparés trop longtemps l'un de l'autre, on puisait notre énergie au contact de l'autre.

Beaucoup de choses avaient changées depuis. Trop de choses. Mais ce n'était pas non plus simple à cette époque. Je ne voulais pas croire en son espèce, il y avait beaucoup d'émeutes et on ne se voyait pas souvent. Mais on s'aimait, c'est ce qui comptait à ce moment.

Je touchais d'un doigt le collier autour de mon cou avant de descendre de la voiture. Artan n'était pas encore arrivé, il n'y avait pas sa voiture noire garée devant.

Je restais près de cinq minutes dans le froid avant qu'il n'arrive. J'avais beaucoup trop chaud, j'avais repoussé cette conversation depuis bien trop longtemps. Depuis la mort de Nicolas à vrai dire. C'est à ce moment-là que j'avais refusé de lui parler et je ne lui avais pas laissé le temps de s'expliquer. Car à ce moment, je me disais qu'il était responsable de la mort de Nicolas. C'était une série d'événements qui avaient déclenché la mort de Nicolas et pour moi c'était lui qui en était la cause. C'est vrai, s'il n'avait pas fait ce foutu rassemblement, il n'y aurait eu aucun blessé.

C'était ce que je pensais avant. Tout était différent maintenant. On pouvait se sentir coupable pour une mort qu'on avait indirectement provoqué. Mais cela ne voulait pas dire qu'on était responsable ou qu'on en avait voulu ainsi. Je le comprenais maintenant avec la mort de Anaïs. Si je n'avais pas donné mon accord pour la sauver, elle n'aurait pas eu accès au poison et elle serait encore en vie. Mais à quel prix ? Elle n'aurait plus revu sa famille, elle serait restée dans une meute horrible avec un compagnon violent.

Le moteur de sa voiture m'annonça son arrivé et j'attendais qu'il soit devant moi pour l'observer.

- Je ne savais pas que tu avais gardé cette maison, dis-je pour faire la conversation après le léger blanc.

Il ne me répondit pas et observait mon visage avant que son regard s'aventure sur les courbes de mon corps. La chaleur me monta au visage.

- Eh ! m'exclamais-je. Mes yeux sont plus hauts.

Il remonta ses yeux vers moi et cela me coupa le souffle pendant un moment. Ses yeux bleu sombre me faisaient toujours le même effet. Je remarquais leur intensité à nouveau maintenant que je me sentais mieux.

- Tu as l'air d'aller mieux. Et tes cicatrices ont disparu, dit-il en faisant un geste de la main vers mon visage avant de se rétracter. Comment c'est possible ?

Je compris que s'il avait regardé mes courbes c'était sûrement pour constater que j'avais pris un peu de poids. Pas énormément car je m'étais sous nourri pendant trop longtemps pour ressentir à nouveau la faim. Mais assez pour que mes os ne soient plus apparents.

- Oui, cela me fait du bien d'être avec ma famille. Et un ami m'a envoyé de la crème pour que mes blessures cicatrisent plus rapidement et se referment.

Il observa encore mon visage et je me détournais gênée et m'avançais vers la porte.

- On rentre ? proposais-je.