Severus Rogue et Amelia Corwell

Chapitre Sept : Tâche spéciale

Ce soir, Amelia attaqua sa quatrième semaine de corvée donné par Rogue. Sa tâche consistait tout simplement à nettoyer la salle des défenses contre les forces du mal. Le professeur fut rarement présent pendant ses temps de labeur. Bien entendu, le ménage était fait grâce à quelques formules magiques. C'était les seules choses qu'elle arrivait à manipuler de sa main gauche. Sa main handicapée, elle, ne disposa plus de bandage. Mais on apercevait une grande cicatrice de sa main à son poignet. Elle devait faire de la rééducation elle-même, tous les soirs, dans sa chambre. Elle fit un peu désespérée en voyant l'état de sa main. Elle essaya plusieurs fois de brandir sa baguette de sa main préférentielle mais elle tremblait trop pour lancer quelconque incantation de plus elle n'avait plus autant d'agilité.
Amelia lit un bon nombre de livre disposé dans la bibliothèque de Rogue en attendant que l'heure soit finie. Cette soirée-là, elle tomba sur un livre de sortilège plus ou moins hasardeux et atypique. Mais elle se précipita vers le balai, cachant le livre dans sa poche, et feignit de n'avoir rien touché. Rogue enfonça la porte et traversa la salle avec prestance. Amelia le zieuta du coin de l'œil. Même si aux yeux des autres, il paraissait repoussant et bien il était tout de même très charmant pour Amelia. Ses cheveux gras et son nez crochu n'étaient que de piètre détail selon elle. Son corps était caché par une tonne de noir mais à en croire sa silhouette, il fut plutôt bien bâti. Au même moment, il détacha sa cape qu'il déposa sur son bureau. Il remonta ses manches en détachant ses boutons de manchettes. Amelia aurait pu tout imaginer avec lui. Son esprit lui rappela qu'elle ne devait pas craquer. Rogue se retourna vers Amelia qui dévia son regard sur son balai.

- Vous pouvez partir, Corwell, prévint-il d'une voix glaciale.

Amelia aimerait un peu plus de reconnaissance de sa part. Elle n'en fut pas choquée de toutes ses répliques méchantes. Elle devait apprendre à vivre avec son comportement désagréable. Elle regroupa ses affaires et partit de la pièce sans rien dire. Elle était exténuée. En marchant en direction de sa salle commune, une voix l'interpella. Elle vit Alan monter les escaliers derrière elle.

- Hey Amelia ! Ça va ? s'enquit le Serdaigle.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle sans intérêt.

- Je savais que tu étais de corvée et je voulais te demander si tu voulais venir avec moi aux Trois Balais ? Ce week-end..., hésita-t-il.

- Ecoute Alan, je ne suis pas intéressée par toi et tu le sais. Pourquoi tu ne demanderais pas à une autre fille ?

- Tu finiras un jour par dire oui, ria-t-il. Je voulais juste y aller en amitié. Tu peux même venir avec Harry, Ron et Hermione !

- Bon d'accord ! céda-t-elle. Mais c'est la dernière fois !

Alan étira un grand sourire et tira sa révérence. Amelia sortit le livre qu'elle avait emprunté ou volé à Rogue. Elle pensa à revenir en arrière et le redéposer à l'endroit trouvé. C'était une mauvaise idée. Elle lut en diagonale la page sur le sortilège Anapeo. Ce dernier permit de libérer les voies respiratoires et d'empêcher l'étouffement.

- Ça peut toujours servir, pensa Amelia.

Une fois arrivée devant le tableau de la grosse dame, elle prononça plusieurs fois le mot de passe mais le tableau ne fit qu'à sa tête.

- Allez ouvre-toi ! Je n'ai pas que ça à faire... s'écria Amélia en baillant.

- Eh bien, dans le temps les élèves avaient des bonnes manières, marmonna la grosse dame en s'ouvrant.

Personne ne fut présent dans la salle commune. Elle aurait bien voulu discuter mais elle monta aussitôt dans son dortoir. Elle enfila son pyjama et se glissa dans sa couverture. La météo laissa à désirer. Il pleuvait tous les jours depuis une semaine, et ce, sans relâche. Il avait de quoi agacer Amelia en corvée. Peu importe, demain sera un autre jour.
Le lendemain, elle se réveilla de bonne humeur. Elle rejoignit ses amis pour prendre le petit-déjeuner et se diriger, ensuite, dans le cours de Trelawney avec Harry et Ron. Ils en furent extrêmement ravis.