Chapitre Dix-Huit : Contre les ennemis

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- Oui ça va, grogna Amelia en réponse à Henry.

- Pourquoi tu es tout le temps en colère ? Ça fait déjà un mois que tu es comme ça... ça m'inquiète.

- Arrête de te tourmenter pour moi. Et d'ailleurs, entre toi et moi, c'est fini, lança-t-elle abrupt.

Cette annonce avait été faite en coup de vent mais devant un amas d'élèves et de professeurs. Certains étaient rieurs, choqués.

- Amelia, qu'est-ce qu'il te prend ? questionna Harry.

- Quoi qu'est qu'il me prend ? Je n'ai pas de sentiments pour lui, je veux plus me sentir obligée faire quoi que ce soit avec Henry.

- Il était bien pour toi !

- Il n'était pas bien pour elle, Harry. Elle a raison, si elle ne l'aime pas... elle doit le quitter, expliqua Hermione. Ne t'inquiète pas Amelia, ça va aller.

- Je ne sais pas quand est-ce que ça ira réellement, tu sais très bien pourquoi. Il m'ignore à merveilles, il me met des sales notes et je ne dois rien faire, chuchota Amelia à Hermione.

- Peut-être que c'est une bonne chose... enfin pas pour tes notes mais...

- Ça me blesse ! grogna-t-elle.

- Je te comprends...

Dans la bibliothèque, Amelia étudia avec ferveur les potions. Pour faire une pause, elle feuilleta une seconde fois le livre appartenant au Prince de Sang-Mêlé. Contre les ennemis, aurait-il des ennemis ? Sûrement. À quoi sert-elle ? se questionna Amelia. Soudainement, Drago et ses deux acolytes débarquèrent dans la pièce en faisant un boucan inacceptable. Mme Pince les bombarda d'injures à la limite de la politesse. Le groupe des garçons ne prêtaient aucune attention à quiconque et s'enfonçaient dans une allée. Amelia, qui avait fait semblant de travailler pendant cet instant, s'interrogea sur leur discussion. Certains mots extraits de celle-ci étaient inquiétants. La jeune femme se leva en direction des suspects. Plus elle se rapprochait, plus elle sentait que rien ne semblait net. L'allée, où les garçons s'étaient positionnés, semblait la plus reculée et personne n'y mettait les pieds. Les livres entreposés rapportaient les plus sombres sujets. Amelia s'immisça dans le passage d'à côté pour essayer d'entendre un soupçon de leur conversation. Elle moulina un tour de sa baguette sans prononcer une formule pour accentuer le son.

- Je vous dis qu'il m'a choisi pour le faire ! On s'approche de ce jour qu'on attend tous, cracha Drago avec un rire presque démoniaque. Si seulement cet idiot de Slughorn lui avait donné cette bouteille... Potter aurait dû mourir par la même occasion, lança sarcastiquement.

L'esprit d'Amelia se bafoua, s'emmêla les pinceaux, plus rien n'avait de sens. Elle était si abasourdie par cette révélation involontaire. Malefoy avait essayé d'empoissonner Harry. Rien que cette information suffisait à rendre mal et mettre en colère la Gryffondor. Sans s'en rendre compte, Amelia fit tomber un livre qui interpella Malefoy, Crabbe et Goyle. Sauf qu'en voyant le regard noir d'Amelia, Drago prit peur. Il savait qu'elle savait. Il prit la fuite en laissant ses compères en plan. Amelia reprit conscience et partit à la poursuite du blondinet. Ce dernier bouscula tout le monde sans excuser. Il jeta des coups d'œil surveillant ses arrières. Amelia était toujours là, plus qu'énervée... hors d'elle. Elle ne voyait que la coupe de cheveux étincelantes du Serpentard. D'ailleurs celui-ci tourna à la première à gauche mais Amelia se rapprocha très rapidement. Drago se faufila derrière un mur. Ils étaient au septième étage à présent, un lieu peu fréquenté.

- Sors de ta cachette Drago ! cria Amelia.

La respiration saccadée de celui-ci résonnait dans l'atmosphère.

Severus Rogue et Amelia CorwellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant