Chapitre Trois : Révélation

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Amelia ne put s'empêcher de stresser pour cette rentrée et pour toutes les autres d'ailleurs. Harry essaya de la rassurer mais rien de tel ne pouvait tuer son angoisse. Malgré le fort caractère d'Amelia, elle était dépourvue de forces intellectuelles et physiques. Elle s'est enfermée dans sa chambre tout l'été. Le fait d'avoir des sentiments bizarres à l'égard d'une personne inappropriée la bouleversa. Elle a décidé d'en parler à personne même pas à son cousin ou à sa mère. L'être concerné est malheureusement au courant sans l'avoir vraiment demandé.

Quelques mois après le rêve très réaliste d'Harry où il vit Arthur Weasley, le père de Ron, se faire attaquer par un serpent dans une pièce du Ministère, Amelia eut une nouvelle crise. Cette dernière n'était pas comme d'habitude. La jeune fille devait prendre une potion sans rêve tous les jours mais cela faisait des semaines qu'elle avait stoppé ce traitement abusif. Elle s'est retrouvée devant le bureau de Dumbledore en sueur et à moitié dénudée. Pour cause, du fait de ses spasmes, elle s'arrachait souvent ses vêtements avec la chaleur qui l'imprégner.

- Amelia, tu as quelque chose à me dire ? questionna Dumbledore.

McGonagall assista à la scène, désarçonnée. Tandis que Rogue arriva à toute vitesse dans la pièce en hochant la tête à Dumbledore. Amelia hésita à expliquer ce qu'elle ressentait et surtout ne voulait pas dévoiler l'arrêt de son pseudo traitement.

- Je ne suis pas Harry, je n'ai pas des visions comme lui, dit-elle essoufflée. Mais je ressens des choses qui ne sont pas normales. Quelqu'un de l'Ordre du Phénix va mourir, souffla-t-elle en panique.

- Dis-moi, Amelia, tu prends toujours cette potion ? questionna Dumbledore intéressé.

Amelia réfléchit quelques secondes, ne voulant pas le décevoir, elle répondit positivement par un hochement de tête. Dumbledore regarda Rogue d'un air inquiet.

- Je crois qu'il est temps, Severus.

Amelia en panique fit des allers-retours entre la tête de Dumbledore et celle de Rogue. 

- Il est temps pourquoi ? questionna-t-elle.

- Il est temps de savoir ce qu'il se passe dans votre esprit, répondit Rogue froidement.

- Il est hors de question, rétorqua fermement Amelia.

La jeune fille lança un regard noir à Rogue puis à Dumbledore. Amelia, qui cachait toujours sa baguette dans l'une de ses chaussettes, résista à l'envie de la sortir. 

- Très bien, tu peux sortir et retourner dans ton dortoir, capitula Dumbledore.

En sortant du bureau, Amelia sortit sa baguette pour avoir un peu plus de luminosité. Suivi de près par Rogue, qu'elle ne voyait pas, mais qu'elle sentit. Elle se retourna vivement pour lui faire face.

- Vous mentez, Corwell, attaqua-t-il de plein gré.

Amelia bouillonnait sur place. Elle respira profondément pour essayer de rester calme et cordiale mais c'est toujours plus fort qu'elle.

- Qu'est-ce que ça peut vous faire ? répliqua-t-elle.

- Ce que cela me fait Corwell ? Rien, répondit-il en se rapprochant d'elle. Votre esprit est tellement tourmenté que vous pouvez être dangereuse pour vous-même et les autres.

Amelia décida de tourner les talons en se dirigeant vers la salle commune de Gryffondor. Mais Rogue la prit par le bras en l'emmenant dans les cachots et lui avait infligé le sort du silence pour ne pas qu'elle puisse crier. En refermant derrière lui, Rogue ôta le sort d'un geste.

- Vous êtes un grand malade. Comment vous pouvez savoir que je suis dangereuse pour moi-même et les autres alors que je suis seulement dangereuse quand on me trahit, quand je suis très triste ou quand je suis extrêmement énervée. C'est rare ! Ce n'est pas parce que j'ai arrêté de prendre vos potions que je le suis devenue. Et vous le savez très bien, hurla-t-elle à moitié.

Severus Rogue et Amelia CorwellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant