Chapitre 24 : Le baiser de la quiétude

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Une gifle le réveilla en sursaut. Il cligna des paupières, surpris de se retrouver dans une salle en pierre. Une nouvelle baffe sur son autre joue le ramena dans le présent et il comprit qu'il se trouvait dans l'antre des Valseryes. Il était debout au centre de la pièce, les poignets maintenus en l'air par une paire de fers reliée à des chaînes attachées au plafond. On lui avait retiré son manteau, ses deux pulls et sa tunique de laine. Il leva les yeux sur les deux femmes qui se tenaient face à lui, ses deux pires cauchemars.
- Mère, Silfrid. Vous ici ! Comme c'est éton...
Un coup de poing dans son ventre de la part de celle à qui on l'avait fiancé à la naissance le fit taire. Il se plia en deux autant que ses liens métalliques le permettaient et cracha un jet de salive sur le sol. Il ricana :
- Toujours aussi douce...
La jeune femme l'empoigna par les cheveux et le força à redresser la tête. Il lui décocha son plus beau regard noir et elle siffla en se rapprochant de lui :
- Toi aussi tu n'as pas changé Alaman. Toujours aussi insolent.
Il eut un sourire mauvais qu'elle effaça en lui donnant un coup dans le tibia. Dans une autre vie il aurait pu tomber amoureux de Silfrid, l'épouser sans perdre de temps et lui donner autant d'enfants qu'elle le désirait.
C'était une femme magnifique comme on en croisait rarement. Son teint lisse et pâle contrastait avec ses longs et épais cheveux noirs aux reflets bleutés. Ses yeux émeraude intenses mettaient ses pommettes hautes en valeur. Son nez fin surmontait ses lèvres en forme de cœur roses et charnues. Son armure soulignait sa taille de guêpe et son physique d'athlète. Sous le métal, on devinait aisément sa poitrine généreuse. Elle était splendide mais Alaman la haïssait viscéralement. La voir lui donnait des envies de meurtre, en cet instant plus qu'à aucun autre. Il envoya un message mental de détresse à sa jumelle :
Firenza, j'ai besoin de toi !
Je sais, je suis déjà en chemin ! Tiens bon !
Il retint un soupir de soulagement. Sa sœur arrivait, elle allait le libérer !
- Je te trouve étrangement calme alors que tu viens de retomber entre nos mains, dit sa mère en avançant.
Des deux, c'est elle qu'il supportait le moins de voir. Non seulement parce qu'elle avait été odieuse avec lui mais aussi parce qu'il lui ressemblait. Même cheveux roux qu'elle coiffait en chignon en laissant simplement deux tresses courtes de chaque côté des tempes, même iris noirs bien que ses yeux à elle soient plus effilés et lui confèrent un regard menaçant en permanence. Son visage sévère aux traits durs était lui aussi semblable au sien mais elle avait pour le durcir d'avantage une petite bouche qui ne souriait jamais et une coupure sur la pommette gauche qui allait de son nez à sa tempe. Plus petite que Silfrid mais non moins redoutable, elle souleva le menton d'Alaman et l'observa sous toutes les coutures.
- Il fait toujours un bon parti.
- Le temps l'a embelli, ajouta Silfrid. Il a développé une musculature remarquable.
- Vos enfants seront forts et en bonne santé, jugea ce qui lui servait de mère.
Il dégagea sa tête des doigts glacées de sa génitrice et cria :
- Je ne serais jamais l'époux de personne !
Sa mère le gifla pour le faire taire et dit d'un ton qui ne tolérait aucune réplique:
- Tu n'as pas ton mot à dire dans cette histoire. Depuis la nuit des temps, la famille Sparx unit ses enfants à celle des Meyor. Notre sang est précieux mais tu ne l'as jamais compris mon fils.
- Encore cette charmante histoire selon laquelle nous descendons de Libraca par nos lointains ancêtres ? Plus la peine de me la rabâcher, je la connais par cœur !
Il s'agita en tirant sur ses chaînes même s'il savait que c'était vain. Il devait gagner du temps. Firenza arriverait bientôt, il la sentait se rapprocher peu à peu.
- Alors tu sais l'importance pour nous de perpétuer nos deux lignées. Les prêtresses doivent continuer d'exister et toi, mon fils, tu es un grand cadeau envoyé par les dieux. Le premier enfant mâle né chez les Sparx depuis presque cent ans ! Si tu n'avais pas fui tu vivrais aujourd'hui dans le luxe aux côtés de Silfrid, dans le temple de Libraca.
- Je passe mon tour. La religion ce n'est pas ma tasse de thé.
Elle ne tint pas compte de sa dernière remarque et lui attrapa les cheveux avec une grimace de dégoût.
- Tu as même laissé poussé tes cheveux...
- Tu te prends pour une femme ? se moqua Silfrid. Nous devrions couper ta tresse.
Alaman serra les dents. Il avait justement tenu à avoir les cheveux longs pour faire un pied de nez aux traditions des guerrières du nord. C'était sa façon à lui de les défier et de se rebeller contre leur autorité, d'être libre.
- Tu as causé bien du souci à cette pauvre Silfrid. Elle a été obligé de prendre un autre homme pour premier époux mais comme tu es de retour et que tu lui reviens, je vais lui octroyer le droit d'en posséder un second, expliqua sa mère. Mais ce que tu as fait est grave Alaman. Je ne laisserais pas passer cet ultime affront.
Elle écarta un pan de sa cape en fourrure, dévoilant un fouet qu'elle détacha de sa ceinture. L'objet raviva des souvenirs douloureux chez Alaman. Une brève seconde, il envisagea de la supplier de ne pas faire ça. Il resta silencieux pour conserver ce qui restait de sa dignité. Jamais il ne courberait l'échine face à elles. Il déglutit tandis qu'elle passait derrière son dos.
- Tu auras le droit à vingts coups. Dix de ma part et dix de celle de Silfrid. Ceci devrait t'apprendre où est ta place et à qui tu dois le respect.
Elle déplia le fouet et leva le bras. Alaman se mordit les lèvres mais quand la lanière de cuir cingla son dos en ouvrant la chair et que la douleur se répandit dans tout son être, il poussa un hurlement de douleur.
C'était encore pire que dans ses souvenirs. Il sentit le sang couler le long de son dos tandis que la plaie fraîche pulsait de plus en plus douloureusement. Il n'eut pas le temps de se remettre du premier coup car le second arriva aussitôt. Des larmes de douleur et de frustration inondèrent son visage. Il se sentait si pitoyable, si faible. Tout ce chemin pour en arriver là.
Il appela sa sœur, la supplia de venir plus vite. Elle était presque là mais n'arriverait pas à temps. Il essaya de se focaliser sur le lien pourvoir à travers son regard mais la douleur l'empêchait de se concentrer. Après dix coups sa mère passa le fouet à Silfrid, qui se délectait du visage en larmes du jeune homme depuis le départ. Elle frappa plus fort que sa génitrice et il hurla à s'en briser les cordes vocales. La douleur menaçait de le faire tomber dans les pommes quand le plafond trembla au-dessus d'eux.
- Qu'est-ce que c'était ? demanda Silfrid en plissant les yeux.
- Sans doute rien.
Un rugissement de colère contredit la mère d'Alaman et un sourire étira les lèvres du rouquin.
- Firenza...chuchota t-il.
Les deux guerrières du nord pâlirent et une troisième entra en trombe dans la salle. Elle cria :
- Des dragons ! Il y a des dragons à la surface !
- Impossible, murmura la prêtresse en serrant le fouet contre elle.
- A quoi ressemblent-ils ? l'interrogea la mère d'Alaman sans se départir de son calme.
- Ils sont rouges, comme Ignaïré. Et ils nous attaquent !
Alaman imagina la scène avec un ravissement qui éclipsa momentanément sa douleur. Le plafond au-dessus de leur tête s'ébranla à nouveau. De la poussière en tomba et une faille s'ouvrit dans la roche. La génitrice d'Alaman tira une fine épingle couverte d'une substance sombre d'une pochette à sa ceinture. Le pire cauchemar du chevalier dragon.
En dépit de ses blessures, il se débattit de toutes ses forces. Mais il n'y avait rien à faire. Sa mère enfonça profondément l'aiguille à côté de son cœur et ce dont elle était recouverte se répandit dans l'organisme d'Alaman. Il sentit son corps se paralyser un peu plus à chaque battement de cœur. Il perdit progressivement le sens de la vue, de l'odorat et de l'ouïe. Il ne lui resta que celui du toucher mais il était incapable de lever le petit doigt. Il se retrouva plongé dans le noir, coupé du reste du monde. Seul avec les ténèbres.
Des larmes d'impuissance mouillèrent son visage tandis qu'on le libérait de ses fers sans ménagement. Il tomba lourdement sur le sol, sur son dos blessé. Il en aurait hurlé mais ne pouvait rien faire. On venait de lui administrer la pire des drogues. Les guerrières du nord l'appelaient «le baiser de la quiétude» mais Alaman préférait la surnommer «le poison de la servitude». Deux paires de mains le soulevèrent et le portèrent jusqu'à la surface. Il sentit le froid le glacer jusqu'aux os.
Il se produisit quelque chose car on le lâcha en cours de route. Il atterrit sur le dos pour la deuxième fois et jura mentalement. Il avait tellement mal ! Il ne sait pas combien de temps il demeura allongé dans la neige. Au moins le froid glacial apaisait la brûlure des blessures.
Alaman ? demanda la voix angoissée de sa jumelle dans son esprit. Pourquoi est-ce que tu ne bouges pas ?
On m'a injecté un produit paralysant Tu sais, le baiser de la quiétude.
Il perçut la révolte chez sa sœur et s'enquit :
Dis-moi ce qui se passe Firenza, je suis totalement aveugle.
Nous tentons de libérer Lisbeth. Elle est prisonnière sous terre, Brazidas le sent. Les Valseryes n'osent pas attaquer, elles se contentent de lever des lances dans notre direction et j'essaie de parler avec leur chef pour te récupérer sans déclencher un affrontement.
Impossible. Ma mère n'est pas du genre à négocier, dit-il.
Parfait. Je ne suis pas d'humeur non plus. Pas après ce qu'elles t'ont fait. Je vais te sauver, mon frère.
Je compte sur toi ma sœur...
Un grand blanc suivit la conversation, ce qui le plongea dans une angoisse épouvantable. Que se passait-il qu'il ne voyait et n'entendait pas ? Si sa mère osait blesser Firenza...Sa jumelle finit par reprendre contact et expliqua :
Brazidas a Lisbeth. Ta mère ne veut pas te céder, sauf à une condition.
Laquelle ? l'interrogea Alaman en pressentant déjà le pire.
Que Lisbeth affronte ta fiancée dans un combat selon les règles des Valseryes.
Quoi ?! s'affola le rouquin. Mais c'est de la folie ! C'est un affrontement où tous les coups sont permis, même ceux visant à abattre l'adversaire ! Lisbeth va se faire tuer, elle n'est pas assez forte pour tenir tête à une guerrière du nord surentraînée ! Tu ne peux pas prendre sa place ?
Ta mère refuse de laisser participer un dragon. Elle dit que les forces entre nous et un humain sont trop inégales.
Non, non, non ! refusa Alaman. Nous ne pouvons pas sacrifier un des nôtres de cette manière, pas même Lisbeth !
Trop tard. Elle vient d'accepter, lui apprit sa sœur.
Mais quelle cruche cette princesse ! Elle allait se faire massacrer ! Elle mourrait et Brazidas avec elle ! Firenza se retrouverait seule face à une armée de Valseryes. La connaissant, elle préférerait fuir plutôt que de les tuer, en l'abandonnant derrière. A cette pensée, son cœur sombra dans sa poitrine. A nouveau parmi ces femmes, au sein de ce clan de malheur...
Fais-lui confiance, l'encouragea Firenza alors qu'elle n'en pensait pas un mot.
Commente le duel pour moi s'il te plaît, demanda Alaman.
Pour le moment ta fiancée se prépare et on dirait que Lisbeth prie.
Elle allait en avoir besoin et plutôt deux fois qu'une. Contre une Valserye, elle risquait la mort. Silfrid ne se retiendrait pas contre une étrangère, bien au contraire. Il croyait si peu aux chances de victoire de la princesse qu'il entendait déjà le cri de victoire des Valseryes.
Il imaginait sa future vie d'esclave, enchaîné toute la journée dans une pièce de vie sous la terre, à craindre que sa future épouse vienne chercher ce qu'elle désirait quand bon lui semblerait et autant qu'elle le voudrait. Se figurer ainsi asservi lui donna une envie de suicide.
Sauf qu'il ne le ferait jamais. Un humain lié à un dragon qui se suicidait ne se réincarnait pas. Et il entraînait son jumeau dans la tombe, pour de bon. L'inverse était vrai aussi. Il pourrait s'infliger ce traitement mais refusait d'impacter Firenza. Il la chérissait trop pour se montrer si égoïste. Sa jumelle l'extirpa de ses pensées morbides en déclarant sombrement :
Ça commence. Silfrid et Lisbeth sont déterminées mais ta fiancée est plus confiante. Je sens la peur qui émane de la princesse. Pour le moment aucune des deux ne passe à l'offensive. Je crois que...OH !
Quoi ?! Qu'est-ce qui se passe ? paniqua Alaman.
Fausse alerte. Silfrid a fait un pas rapide en direction de Lisbeth pour voir comment elle réagirait, c'est tout. Elle n'attaque pas pour le mo...Je retire ce que j'allais dire. La Valserye est en train d'assaillir Lisbeth ! La pauvre ne sait plus où donner de la tête ! Elle pare bien pour le moment mais j'ai l'impression que Silfrid ne fait que s'amuser.
Il faut qu'elle vise la cheville droite. Un jour Silfrid se l'est salement tordue en glissant sur une plaque de verglas et elle n'a jamais totalement guérie. Elle boîte souvent avant qu'il neige et on dirait que ça lui fait assez mal. C'est un point sensible dont elle peut tirer avantage, conseilla le rouquin.
Firenza ne répondit pas immédiatement et le temps sembla très long à Alaman qui était prisonnier de son propre corps et en proie à la morsure de la glace.
Le message est passé, finit par dire sa jumelle. Pour l'instant elle a réussi à repousser Silfrid mais elle a écopé d'une légère entaille en dessous de l'épaule. Elle hésite à attaquer, Silfrid laisse croire à une ouverture...Et Lisbeth fonce dans le piège ! Ah non ! C'était une feinte ! Elle vient de se laisser glisser sur le sol et elle fauche Silfrid en plein dans les chevilles !
Alaman essaya de se figurer le style de combat anarchique de la princesse. En bonne noble élevée à la cour, elle maniait l'épée avec précision et égalait Aymeric à l'arc, son arme de prédilection. Mais quand on la poussait à bout, elle laissait tomber l'aspect raffiné pour attaquer à l'instinct en se servant aussi bien de son corps que du terrain comme arme.
Les Valseryes, elles, respectaient des tactiques militaires précises apprises dès leur plus jeune âge qui, bien qu'efficaces, pouvaient se révéler handicapantes face à un adversaire ayant un style trop personnel. Comme Lisbeth.
Il faut qu'elle laisse tomber les schémas classiques et qu'elle combatte à la sauvage, transmit Alaman à sa sœur.
La dragonne de feu fit passer le mot et Lisbeth comprit très bien où le jeune homme voulait en venir car quelques secondes plus tard, Firenza s'exclama :
Elle vient de jeter de la neige à  la figure de Silfrid ! Mais qu'est-ce qu'elle fait avec son épée ?Elle l'a attrapé par la lame et se sert du manche comme d'une masse ? La tactique est bonne parce que ta fiancée n'ose pas approcher. Mince ! Silfrid passe sous la lame, elle est à moins de trente centimètres de Lisbeth qui OH !!!
Quoi encore ?! Lisbeth est blessée ?!
Non, c'est l'inverse ! dit Firenza avec excitation. Lisbeth vient de lever une jambe pour effectuer un grand écart vertical. Silfrid vient de se faire ravaler la façade d'un bon coup de talon ! Elle titube et je crois bien que son nez est cassé. Elle perd pas mal de sang par les narines.
S'il avait pu, Alaman aurait sourit et même encouragé la princesse d'Alembras tout en huant sa fiancée. Ce coup de pied vengeait un coup de fouet. Encore neuf à lui faire payer et ils seraient quittes.
Silfrid est furieuse ! poursuivit Firenza. Elle repasse à l'attaque et Lisbeth esquive en reculant. Les Valseryes la huent et la traitent de faible. On dirait qu'elle s'en fiche comme d'une guigne. Elle lance son épée à la tête de Silfrid ! Dommage, ta fiancée déporte la lame avec la sienne. Maintenant Lisbeth n'a plus qu'un poignard. Sa dernière action n'était pas une bonne idée...Elle se jette sur la Valserye et...Se laisse tomber à ses pieds ? Bon sang ! Lisbeth essaie de lui planter son poignard dans le mollet ! Silfrid lui donne un coup de pied dans le plexus solaire avant qu'elle réussisse à l'atteindre et plonge son épée vers Lisbeth, qui esquive en roulant en direction de sa lame ! L'arme de Silfrid a l'air bloquée dans le sol gelé, elle n'arrive pas à la dégager ! Lisbeth s'empare de son épée et la pointe vers le cou de ta fiancée ! Elle a gagné !
Non ! hurla mentalement Alaman. Dans les combats des Valseryes le seul moyen de gagner est de mettre son adversaire au tapis, qu'il s'évanouisse à cause d'un coup ou de blessures ! Il faut qu'elle assomme Silfrid !
Je vais lui d...Non ! Non, non, non! Silfrid a délogé sa lame ! Lisbeth est blessée au ventre !
C'est grave ?! s'inquiéta Alaman tandis que son cœur battait à tout rompre dans sa cage thoracique.
Elle saigne mais elle tient encore debout. Elle n'a pas l'air contente du tout. Silfrid veut lui porter le coup de grâce mais Lisbeth abandonne son épée ?! Elle retient le poignet de la Valserye des deux mains et...Je rêve ou elle lui mord le poignet ? Elle l'entaille jusqu'au sang avec les dents !
Vengeance pour le second coup de fouet ! C'était parfois bon d'avoir une carne dans son camp !
Silfrid donne un coup de genou dans le ventre de Lisbeth, pile sur sa blessure ! continua sa jumelle, absorbée par l'affrontement. Dommage pour elle, ça énerve Lisbeth plus que ça ne la fait souffrir. Notre princesse ne lâche pas sa prise de la mâchoire. Avec ses mains,elle fait une tentative pour ceinturer Silfrid. Et...
Sa sœur laissa sa phrase en suspend. Alaman demanda :
Quoi ? Elle fait quoi ? Il y a un problème ?
Ouah, fit sa sœur d'un ton impressionné. Ça c'était une prise au corps à corps de haut vol...
Mais explique-moi à la fin !!!
Tout s'est passé très vite. Lisbeth a ceinturé Silfrid, elle est passé dans son dos en fléchissant les jambes puis elle a fait décoller la Valserye du sol en se courbant vers l'arrière. Silfrid a décrit un beau soleil sans que Lisbeth la lâche et la tête de ta fiancée a fait une rencontre fracassante avec le sol. Elle ne se relève pas ce qui veut dire...
Que Lisbeth l'a vaincu ! conclut Alaman pour elle.

Chevalier dragon, Tome 2 : Aux confins du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant